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L'AGE
(Gouvernement et idées)
Le niveau étatal met face à face le citoyen et l'autorité à partir du désir, manifeste ou non, du premier de participer aux décisions importantes, concernant la nation.
L'État moderne a été le principal exposant et défenseur de l'intérÊt national. D'aprÈs certains auteurs, la sécurité, la richesse, la liberté et la justice sont les principales aspirations des cityens, correspondant à des besoins fondamentaux.
La culture est un systÈme qui n'est pas rigide, mÊme si elle garde les traces historiques de certaines orientations, et l'on dit que les idéologies sont les premiÈres à essayer de structurer les valeurs de la culture. Seulement, le plus souvent, les idéologies ont exercé sur les cultures une domination pesante et restrictive. De l'antiquité jusqu'à nos jours, elles n'ont cessé d'Être marquées par les dimensions culturelles.
Tous les animaux sont égaux,
mais … - (
La relation entre l'autorité et le citoyen est gérée différemment selon les
pays. L'éventail politique des pays à fort
Les institutions de pays à faible
Parents, enseignants, cadres et leaders politiques sont tous les enfants de la culture. Leur comportement ne se comprend que si l'on connait la programmation mentale de leurs enfants, élÈves, subordon-nés ou administrés. Les comparaisons de dimensions, comme la dis-tance hiérarchique, permettent d'évaluer les théories, conçues ou adop-tées dans ces pays, pour expliquer ou prescrire les modes de pensée et de comportement. Les philosophes se sont toujours penchés sur les questions d'inégalité et cela imprÈgne encore les cultures : sous l’influence chinoise (Singapour, Hong Kong, Corée du Sud, TaÃwan et Japon) les populations acceptent et apprécient l'inégalité, mais elles pensent que l'usage du pouvoir doit Être modéré par le sens des responsabilités. Platon, dans la GrÈce ancienne, jouait sur les deux acceptions du mot 'égalité' : l'une quantitative et l'autre qualitative. Il reconnaissait le besoin d'égalité, mais le pouvoir devait Être exercé par une élite. L'italien Machiavel distingue deux modÈles : le renard et le lion. Pour lui, le dirigeant prudent sait les utiliser alternativement. La ruse du renard lui permettra d'éviter les piÈges et la force du lion fera fuir les loups. Mais, le modÈle animal suivi par les dirigeants dépend fortement du fait que ses administrés sont eux-mÊmes des lions ou des renards. Karl Marx s’intéressait au pouvoir pour le donner à ceux qui en étaient écartés et semblait supposer que l'exercice du pouvoir pouvait Être transféré des personnes physiques à un systÈme. En fait, à la lumiÈre de ce que nous savons de la tendance humaine à l'inégalité, une dictature du prolétariat est une contradiction dans les termes.
L'exportation d'idées vers d'autres pays, sans prise en compte du contexte culturel d'origine de ces idées, et de leur importation par des adeptes crédules n'est pas limitée au domaine politique ; on en voit également des exemples dans les domaines de l'éducation du manage-ment et de l'organisation.
Entrée interdite. Propriété
privée. - (
Moins le programme mental personnel est individualiste, plus il y a de
chances que l’État joue un rôle dominant dans le systÈme économique.
L'indice de la liberté de la presse, établi par des polito-logues, est
parfaitement corrélé avec l'
Les Américains sont persuadés que l'individualisme est une valeur positive alors que Mao Tse Toung y voyait le mal absolu. Adam Smith (1723-1790), un des fondateurs de l'économie en tant que discipline, était persuadé que la recherche par chacun de son intérÊt personnel conduirait à la richesse des nations. Mais, du fait des hypothÈses individualistes sur lesquelles elles sont fondées, les théories économiques occidentales ne s'appliquent probablement pas dans les sociétés oÙ l'intérÊt collectif l'emporte sur l'intérÊt individuel. Le sociologue néerlandais, Cas Vroom, compare ainsi la notion de 'rentabilité des capitaux investis' à la notion indonésienne de 'rendement des faveurs consenties' (VROOM 1981).
En 1981, l'étude des SystÈmes de Valeurs européens a collecté les
données sur deux questions concernant l'égalité et la liberté. Les valeurs des
ratios préférence/liberté et
préférence/égalité sont corrélées,
de maniÈre significative, à l'indice d'individualisme de l'étude
Le degré d'individualisme ou de collectivisme d'une société a des répercussions sur la conception que cette société a de la nature humaine. Abraham Maslow (1908-1970) a formulé sa théorie sur les 'besoins humains' ; la réalisation de soi-mÊme figure en haut de la pyramide de Maslow, ce qui reste la motivation suprÊme d'une société individualiste ; c'est un concept de personnalité familier à la pensée occidentale mais pas universelle. Dans une société collectiviste, on réalisera ce qui est dans l'intérÊt du clan, ce qui demandera un effacement de la part de nombreux membres du clan.
L'anthropologue sino-américain, Francis HSU, explique que la langue chinoise n'a pas de terme équivalent au mot 'personnalité' au sens occidental du terme, le 'jen' est le mot le plus approchant et il veut dire 'personne' en tant que constante humaine ce qui inclut la personne, son environnement social et culturel direct qui donne un sens à son existence. (HSU, cité par HOFSTEDE 1994 : 103).
Comme une bergÈre, comme
un capitaine - (
Les modes de pensée des citoyens ordinaires se retrouvent, bien sÛr,
chez les leaders politiques qui sont les enfants de leurs pays. Les politiciens
traduisent les valeurs dominantes de leur pays en priorités politiques, qui
sont elles-mÊmes reflétées par les budgets. Selon la dimension de
masculinité/féminité, seront privilégiées la rétribution des forts ou la
solidarité avec les faibles, la croissance économique ou la protection de
l’environnement, les dépenses d’armement ou l’aide aux pays pauvres. Les pays
masculins privilégient une société de la réussite, les pays féminins une
société de partage. En SuÈde, il est considéré comme important d’assurer
une qualité de vie minimum pour chacun. Aux États-Unis et en Grande Bretagne,
nombreux sont ceux qui estiment que les pauvres n’ont qu’à s’en prendre
à eux-mÊmes pour la dureté de leur sort. Les cultures masculines
sont moins permissives que les cultures féminines. L’étude des systÈmes
de valeurs en Europe, que nous avons déjà mentionnée, faite à
partir de sondages d’opinion dans neuf pays, a permis d’établir un indice
natio-nal de permissivité. L’indice obtenu est fortement corrélé avec la
féminité. Le rapport du Club de Rome, sur les 'Limites de la
crois-sance' paru en 1972, a déclaré officiellement pour la
premiÈre fois que la poursuite de la croissance économique et la
protection de notre environnement sont des objectifs antinomiques (v.aussi
MALITA 1998). Les gouvernements des sociétés masculines donneront plus
vraisemblablement la priorité à la croissance, ceux des pays féminins
seront plus enclins à faire des choix inverses. Le choix entre
croissance et environnement est déjà une source de conflit ; or
l’établissement d’un marché unique passe aussi par l’unification des
réglementations en matiÈre d’environnement. Ce dernier thÈme sera
une des pierres d’achoppement des futures négociations. Les dépenses d’armement
en pourcentage du
Dans l’histoire de la pensée humaine, le problÈme de l’égalité ou de l’inégalité des sexes est aussi vieux que la religion, l’éthique et la philosophie. Platon, propose dans La République un état idéal gouverné par une élite composée d’hommes et de femmes. Dans la réalité des faits, l’État grec était dominé par les hommes, tout comme l’empire romain. Dans les pays majoritairement chrétiens, le pourcen-tage de catholiques romains est corrélé avec l’indice de degré de mas-culinité. L’Église catholique romaine maintient fermement la préro-gative masculine sur la prÊtrise. Platon et Rufus étaient plus proches des positions féministes modernes que l’Église d’aujourd’hui. Dans les pays masculins, Dieu est plus important. Il est le PÈre, Il est mas-culin. L’importance de Dieu et de la masculinité sont tous deux corré-lés avec l’affirmation du respect des Dix Commandements purement religieux (pas d’autre Dieu, honorer le nom de Dieu, respecter le repos hebdomadaire) plutôt qu’avec les commandements d’ordre sexuel (pas d’adultÈre ou de convoitise de la femme du voisin) et encore moins avec les commandements moraux (honorer ses parents, ne pas tuer, ne pas voler, ne pas faire de faux témoignage, ne pas convoiter les biens du voisin). C’est donc essentiellement la signification émotionnelle du nom de Dieu qui est fortement marquée dans les cultures masculines. Cette étude révÈle que les femmes de tous les pays sont plus reli-gieuses que les hommes, surtout les femmes qui n’ont pas de travail rémunéré. La relation entre l’ampleur du féminisme dans un pays et le degré de masculinité de ce pays est complexe et ambiguë.
Loi de la jungle, loi du
talion - (
Dans les pays à fort
Les citoyens de pays à faible
Le sentiment d’une population, par rapport aux autres, découle d’un certain
nombre de facteurs historiques, mais ils ont aussi une composante de confiance
ou de méfiance. Les pays à fort
Les pays qui ont constitué l’Axe pendant la Seconde Guerre mondiale,
l’Allemagne, l’Italie et le Japon ont tous trois un fort
Les conséquences du degré de contrôle de l’incertitude sur une société
dépendent aussi de son degré d’individualisme ou de collecti-visme. Les pays individualistes
à fort
Il n'y a plus de doute que la façon dont une population ou un gouvernement
gÈre les conflits est un phénomÈne d’ordre culturel. Les pays
avec un fort
Les croyances religieuses nous aident à accepter des incertitudes.
Les pays orthodoxes et catholiques romains ont un indice
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