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LES PREMIERS
Contenter tout le monde et son pÈre - (
L'impact de la famille sur notre programmation mentale est trÈs fort. Les enfants commencent à acquérir des programmes mentaux immédiatement aprÈs naissance ; ils vont suivre l'exemple donné par les parents (et autres personnes ainées), de prÈs ou de loin, en fonction de la distance hiérarchique du milieu.
Dans un environnement de distance hiérarchique élevé, les enfants doivent obéir aux parents (Quand tu parles avec moi , tu te tais!), les plus jeunes doivent obéir aux plus grands. L'indépendance n'est pas encouragée et le respect des parents est une vertu fondamen-tale qui persiste jusqu'à l'age adulte. L'obéissance de l'enfant sera récompensée, aussi, des fois, n'est-elle pas tout à fait sincÈre. L'autori-té parentale joue un rôle tant que les parents sont en vie : ce modÈle de dépendance, par rapport aux 'ainés', imprÈgne tous les contacts humains et la programmation mentale reflÈte un réel besoin de cette dépendance.
Dans un contexte de faible distance hiérarchique, les enfants sont considérés comme les égaux dÈs qu'ils sont capables d'agir ; l'éducation des parents a pour objectif de laisser l'enfant prendre le contrôle de ses propres affaires, faire ses propres expériences et on lui permet/apprend à dire 'non'. Quand les enfants grandissent, ils rem-placent la relation parent - enfant par une relation d'égalité. Les familles ont un idéal d'indépendance personnelle, importante compo-sante de la programmation mentale des adultes. La réalité se situe quelque part entre les deux extrÊmes et démontre l'impact de la famille sur notre programmation mentale.
Laisse-LE tranquille, SA maman
! - (
Dans les sociétés oÙ le groupe est plus important (
Les sociétés à
La relation entre l'individu et le groupe, comme les autres éléments fondamentaux de la culture, s'apprend d'abord dans le cadre familial. Il existe une corrélation entre le degré de collectivisme et la probabilité qu'un fils ait le mÊme métier que sont pÈre alors que, dans les sociétés plus individualistes, les probabilités qu'un fils de travailleur manuel accÈde à une profession non manuelle (ou l'inverse) sont plus fortes.
Dans la plupart des cultures collectivistes
(
Les obligations envers une famille collectiviste sont aussi rituelles ; la présence aux fÊtes familiales est d'une extrÊme importance.
Dans une culture collectiviste, le fait d'Être ensemble est suffisant en soi, il n'est pas absolument nécessaire de parler. Dans les cultures orientales, on peut se rendre visite sans se dire rien, simplement pour Être ensemble. Le silence est normal, on vient et l'on quitte sans prévenir, sachant qu'on ne dérange pas. Le concept de ' famille élargie ' fait que les sociétés collectivistes créent des liens pseudo-familiaux, comme jadis au Japon oÙ les cadets des familles devenaient apprentis chez des artisans par le biais d'une forme d'adoption.
Dans les cultures individualistes
(
Une famille individualiste verra d'un bon œil que les enfants fassent des petits boulots pour se payer ce qu'ils souhaitent. Les Pays-Bas ont modifié le systÈme pour que l'aide versée pour les études le soit directement aux étudiants considérés comme des agents économiques indépendant dÈs l'age de dix-huit ans.
Dans une culture individualiste la communication est verbale ; mÊme si les conversations sociales sont d'une banalité affligeante, elles sont obligatoires. On parle de la pluie et du beau temps, car le silence est embarrassant, voire suspect.
L'anthropologue Edward T.
Un autre concept des familles collectivistes est celui de la honte qui est un sentiment de nature sociale, contrairement à la culpabilité qui est un sentiment de nature individuelle. En effet, si un membre d'un groupe a enfreint les rÈgles, c'est le groupe tout entier qui aura un sentiment de honte, par le fait que cette infraction soit connue par l’extérieur du groupe. La culpabilité sera ressentie par l'intéressé, que son acte soit connu ou non. La famille collectiviste accorde une grande importance à la notion de face, ce qui est révélateur d'une société qui est trÈs consciente des contextes sociaux, alors que c'est le respect de soi qui caractérise la société individualiste.
Aux gendarmes, à la
poupée - (
Une partie de notre programmation mentale dépend (dans la plupart des pays) du fait que nous sommes nés garçons ou filles, donnée involontaire, tout comme la nationalité.
Les éléments culturels dus au sexe et à la nationalité ne sont pas innés, mais leur acquisition commence à un age si bas, que, ayant vécu avec, nous n'imaginons pas d'alternative possible (encore que les cultures aient inventé une légende selon laquelle, si l'on veut changer de sexe, il suffit d'aller à genoux jusqu'à l'endroit oÙ prend naissance … l'arc-en-ciel !).
La famille, lieu des premiÈres programmations culturelles, offre deux types de relations bilatérales : la relation parent - enfant et la relation mari - femme. Évidemment, les rapports ne sont pas toujours les mÊmes. Les effets des différents degrés d’inégalité dans la relation parent - enfant ont été reliés à la distance hiérarchique. La répartition des rôles entre mari et femme, habituelle dans une société, se traduit par la position du pays sur l’échelle de masculinité/féminité. Par exemple, dans les pays d’Amérique Latine (inégal et dur), la norme est un 'pÈre dominant et dur ' et une 'mÈre soumise '. Le terme de 'machisme' est universellement connu, mais on connait moins le terme de 'marianisme' qui est un mélange de quasi-sainteté, de soumission et de frigidité.
Dans le cadre d’une distance hiérarchique élevée et culture féminine (inégal et tendre), on a les deux parents dominants parta-geant les mÊmes soucis de la qualité de la vie et des relations.
Dans les pays de culture non dominante (égal et dur) c’est le pÈre, plutôt dur, qui s’occupe des faits, alors que la mÈre est moins dure ; le modÈle présente des garçons qui doivent s’affirmer, rendre les coups et surtout ne pas pleurer ; les filles doivent plaire et voir leurs voeux accomplis, elles ont le droit de pleurer mais pas celui de se battre.
Enfin la partie égale et tendre, correspond à des sociétés oÙ les deux parents sont non dominants et donnent l’exemple d’une relative égalité dans la répartition des rôles.
Dans la vie réelle, cette typologie dépend de la position du pays concerné sur l’échelle de l’individualisme/collectivisme. Dans une société collectiviste, le modÈle d’autorité peut Être le grand-pÈre et le pÈre devient modÈle d’obéissance. Les sociétés ultra-individualistes abritent des familles monoparentales dont les modÈles de rôles sont incomplets ou tenus par des personnes extérieures. Cette typologie permet d’insister sur l’importance de la répartition, par la société, des rôles dans la famille pour les valeurs qui sont transmises de génération en génération. Ces valeurs et comportement liés au sexe sont programmés dÈs notre plus jeune age et sont principalement dus au conditionnement de l’enfant par la mÈre, différent selon le sexe de l’enfant et la nationalité de la mÈre Par exemple, les mÈres japonaises encouragerons leurs fils à crier fort, alors que chez les mÈres améri-caines se sera l'inverse).
Le degré de masculinité ne concerne pas uniquement la répartition des rôles
dans la famille, mais démontre que les hommes et les femmes ont des valeurs plus dures dans les pays masculins (
Dans les pays masculins, les filles sont, comme les garçons, ambitieuses, mÊme si cette ambition est parfois orientée vers la réussite de leurs frÈres, de leur mari ou de leur fils ; les films américains montrent fréquemment les filles dans le rôle de 'leaders'. Les films populaires sont aux sociétés modernes ce que les mythes religieux étaient aux sociétés anciennes : ils reflÈtent des modÈles de compor-tement. Les enfants (garçons comme filles) apprennent à admirer les forts (v. Rambo et Batman).
Dans les pays féminins, les garçons comme les filles apprennent à Être modestes : les comportements assurés et la recherche de l’excel-lence, tant appréciée des cultures masculines, sont ici facilement ridiculisés ; d’oÙ cet adage : 'comportez-vous comme tout le monde, vous Êtes déjà ridicule de toute façon'. On apprend aux enfants la sympathie pour l’opprimé, l’antihéros (Petzi et Mr Bumble). La répartition des rôles dans la famille n’a pas de répercussions directes sur la répartition des rôles selon le sexe dans la société. La grande liberté de choix entre différents rôles sociaux, dont jouissent les femmes dans de nombreux pays industrialisés, est un phénomÈne récent. Son impact sur la répartition des rôles à l’extérieur du foyer ne s’est pas encore complÈtement fait sentir. C’est pourquoi le degré de masculinité ou de féminité d’un pays n’est pas lié au taux d’activité des femmes en dehors du foyer. Ce taux dépend d’ailleurs plus des possibilités économiques et de la nécessité de travailler.
La peur au ventre
Qui n'a entendu, dans la rue ou dans un parc, des parents (les grand-mÈres surtout !) réprimander leus gamins : 'N'y touche pas !' (et c'est comme cela qu'on a les 'saintes-nitouches' !!), 'C'est sale !', 'Il te mordra !' ou bien, qui n'a été agacé par des enfants 'impossi-bles', qui hurlaient, jetaient des pierres, insultaient les gens, sans que personne n'intervint pour les calmer ?
Ces attitudes différentes nous renseignent sur le fait que trÈs tôt, l'enfant apprend ce qui est sÛr/dangereux, propre/sale, bien/mal, beau/laid, concepts qui diffÈrent beaucoup d'un pays à l'autre, mais aussi d'une famille à l'autre à l'intérieur de la mÊme société.
Les cultures qui ont un fort degré de contrôle de l’incertitude ont besoin de rÈgles rigides, vu qu'on pense à des catégories de gens dangereux contre lesquelles elles ont à se défendre. Leurs enfants apprennent que certaines idées sont bonnes et d’autres tabous. Les sociétés modernes sont pleines de tabous qui se transmettent de génération en génération par la famille. L'idée de défense est trÈs forte.
Dans les cultures à faible
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