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C.TECHNIQUES DU TRAVAIL INTELLECTUEL

diverses



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DOCUMENTE SIMILARE

C.TECHNIQUES DU TRAVAIL INTELLECTUEL



LE RESUME(I)

Conseils pratiques pour réussir un résumé :

Résumer un texte c’est le réduire à l’essentiel dans une image reflétant à la fois le contenu, la forme et le style du texte originel. Il n’est

ni une analyse car il doit respecter docilement l’ordre adopté par l’auteur,

ni une paraphrase car il doit se dégager du mot à mot, reformuler les idées exprimées par l’auteur et ne faire aucune citation,

ni un commentaire car il doit s’en tenir à ce qui figure explicitement dans le texte, sans précisions ou exemples supplémentaires,

ni une discussion car il doit présenter objectivement les idées exprimées dans le texte, sans émettre aucune opinion personnelle à leur propos.

Pour un résumé calibré

le nombre de mots est limité. On entend par une unité typographique ce qui est écrit entre deux espaces blancs.

la contraction doit être homothétique, c’est-à-dire respecter grosso modo les proportions de chaque partie du texte.

une marque de tolérance est admise : pour le décompte des mots, elle s’élève à 10 % en plus ou en moins.

UNITE 1  D. COMMUNICATION

EXPRESSION ORALE

Jeu de rôles.
Canevas de situations pour une activité d'expression orale.

Pour 3 personnes (2 fermiers, 1 touriste)

Tu voyages dans le sud de la France et tu fais de l’auto-stop. Tu trouves une ferme où camper, l’endroit te plait beaucoup. Tu discutes avec les deux fermiers.
-- Montrer de l’intérêt, échange d’opinions, différences ville-campagne.


Pour 3 personnes (2 policiers et 1 témoin)

Deux voleurs ont fait un « hold-up » dans une banque. Tu as vu ce qui s’est passé car tu étais dans la banque. Tu témoignes devant deux policiers soupçonneux.
-- Anxiété, interrogatoire.


Pour 3 personnes

Un ami vous raconte un cambriolage qui a eu lieu chez lui il y a quelques jours.
-- Montrer les sentiments de malheur, d’indignation.

Messages téléphoniques
(s'exprimer en situation en classe de FLE).

Par groupes de deux, les étudiants de français langue étrangère doivent laisser un message sur un répondeur automatique, pour une raison précise. Un étudiant fait la voix du répondeur automatique et l'autre laisse son message. Après mise en commun, recommencer en inversant les rôles avec de nouveaux messages.

  1. Tu appelles ton chef pour lui dire que tu n’arriveras pas à temps à la réunion et lui expliquer pourquoi.

  1. Tu dois partir en train demain matin mais le journal télé annonce des grèves des transports. Tu appelles désespérément la SNCF mais personne ne te répond, tu laisses un message très énervé.

  1. Tu veux partir étudier à Lyon l’an prochain. Toute la journée tu as cherché à joindre le CROUS (résidences universitaires) sans succès, tu finis par laisser un message.

  1. Tu as acheté quelque chose par correspondance et tu n’as pas reçu ce que tu voulais. Tu appelles la société et tu expliques ton cas en laissant tes coordonnées.

Au travail

Situations conflictuelles pour s'exprimer en classe de FLE. Faire des petits groupes, distribuer une situation à chaque groupe.
Demander leurs réactions, des conseils, des solutions. En deuxième partie de la séance, mise en commun et réactions du groupe au complet.


1. Angela travaille dans une boutique de mode et l’ambiance au travail est invivable. Elle ne s’entend pas avec ses collègues qui, elle le sait, disent du mal d’elle en son absence où quand elle a le dos tourné. Elle ne peut pas se permettre de démissionner parce qu’elle a besoin d’argent après une longue période de chômage.
-- Quelle est votre réaction ? Que feriez-vous ? Quels conseils donneriez-vous ? …


2. Alexandre a été embauché il y a un an dans une entreprise de publicité. C’est un bon créatif mais il a du mal à s’imposer car un de ses collègues lui vole régulièrement ses idées en les faisant passer pour les siennes auprès du patron. Alexandre ne sait plus quoi faire.
-- Quelle est votre réaction ? Que feriez-vous ? Quels conseils donneriez-vous ? …


3. Hélène est cadre dans une entreprise depuis 15 ans. Il y a une semaine, le patron de l’entreprise a embauché Jean-Claude, un jeune cadre qui vient de finir ses études. Elle a appris aujourd’hui que Jean-Claude avait un meilleur salaire qu’elle pour un poste d’égales responsabilités et pour le même niveau d’études.
-- Quelle est votre réaction ? Que feriez-vous ? Quels conseils donneriez-vous ? …


4. Paul travaille depuis un an dans une petite entreprise de télécommunication. Or depuis quelques mois l’entreprise va mal et perd de l’argent. Le patron de Paul ne veut pas le licencier mais s’acharne moralement contre lui pour le forcer à démissionner. Chaque jour, Paul subit les insultes déguisées de son patron sans qu’aucun de ses collègues ne soit témoin.
-- Quelle est votre réaction ? Que feriez-vous ? Quels conseils donneriez-vous ? …

UNITE 2 A. GRAMMAIRE

LE VERBE

DISCOURS DIRECT - DISCOURS INDIRECT

Moto littéraire :

Le petit prince, qui me posait beaucoup de questions, ne semblait jamais entendre les miennes. Ce sont des mots prononcés par hasard qui, peu à peu, m’ont tout révélé. Ainsi, quand il aperçut pour la première fois mon avion ' Qu’est-ce que c’est que cette chose-là ? – Ce n’est pas une chose. Ça vole. C’est un avion. C’est mon avion.

Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince

Caractérisation de la typologie du discours

I. DISCOURS DIRECT

Ex. Il répliqua :

Je viendrai vous voir.

Le discours direct se caractérise par : 1. La présence d’un verbe introductif (ex. Il répliqua).

2. La non identité de la personne du sujet (III – I).

3.Les marques de la pause (les signes de ponctuation).

II. DISCOURS INDIRECT

Ex. Il m’a dit qu’il viendrait nous voir.

Le discours indirect se caractérise par :

La présence d’un verbe de déclaration (dire, apprendre, chercher, annoncer, demander, examiner, expliquer, répondre, raconter, vouloir savoir, ignorer, voir etc.).

2. L’identité de la personne du sujet (III = III).

3. La disparition des marques de la pause.

4. L’apparition d’une conjonction de subordination (que ou si) + la subordonnée complétive directe.

5. Les temps verbaux a. présent ou futur indicatif (dans la régente) même temps

qu’au discours direct (dans la subordonnée)

b. un temps passé de l’indicatif (dans la régente) le temps et le 

mode exigés par la concordance des temps (dans la subordonnée)

DISCOURS DIRECT DISCOURS INDIRECT

A. Présent , imparfait indicatif  A. Imparfait indicatif

B. Passé simple, passé composé ind.  B. Plus-que-parfait indicatif

C. Futur indicatif, présent conditionnel C. Présent conditionnel

D. Futur antérieur ind., passé conditionnel  D. Passé conditionnel

La modification des possessifs et des adverbes.

Ex. Il m’affirme : J’irai demain à mon école.

Il m’affirme qu’il ira le lendemain à son école.

III. DISCOURS INDIRECT LIBRE (propre aux récits littéraires)

Ex. Il se dit qu’il irait, peut-être, les voir un jour.

Le discours indirect libre se caractérise par :

1. L’ absence d’un verbe introductif.

2. L’ identité de la personne du sujet.

3. L’ apparition d’une conjonction de subordination.

4. La modification des a. temps + modes verbaux (concordance)

b. possessifs

c. adverbes

Exercice 1. Transposez les phrases suivantes du discours direct au discours indirect :

1. Nous disions souvent : ' Vous êtes l’orateur le plus éminent du diocèse. '

2. Le professeur soutient : ' Ces étudiants ont un très bon niveau en français. '

3. Vous leur disiez : ' L’assistance aux démunis en France est rigoureusement soutenue par le Cabinet. '

4. Les Meunier nous ont répondu : ' Nous vous remercions de votre invitation et nous acceptons avec plaisir de venir déjeuner dimanche prochain. '

5. Elle pense : ' Avant une heure j’arriverai à Barcelone. '

6. Leurs parents leur ont appris : ' On ne doit jamais mentir. '

7. Anaxagore disait : ' Je suis au monde pour admirer le soleil. '

8. Le pianiste annonça au public : ' Je vais jouer en bis un nocturne de Chopin. '

9. Le futur président disait à ses électeurs : 'Je n’ai eu d’autre désir que de vous être utile. '

10. Les deux frères ont dit à leur mère : ' Nous avons trouvé un petit chien abandonné dans la rue et nous voudrions le garder.

Exercice 2. Mettez les phrases suivantes au style indirect en commençant chaque phrase par une proposition à l’imparfait, au passé simple ou au passé composé :

Ex. Il a demandé …

Il voulait savoir …

Il disait …

Est-ce que tu peux me prêter un peu d’argent ? J’ai oublié de passer à la banque.

Nous allons tous devoir faire des dons pour la maison de retraite l’année prochaine.

Quand viendrez-vous nous rejoindre ?

J’ai pris le TGV Paris-Lyon. Cela ne vaut plus la peine de prendre l’avion maintenant.

Pouvez-vous venir prendre de ses nouvelles demain ?

Téléphonez-moi dès que vous rentrerez.

La semaine dernière à cette heure-ci nous étions sur une plage en Grèce.

Exercice 3. Transposez les phrases suivantes du discours indirect au discours direct :

1. A la préfecture de police, on lui a dit de revenir le mercredi suivant.

2. L’infirmière a demandé aux visiteurs de ne pas faire de bruit.

3. Le chercheur a affirmé que le décryptage du génome humain a une importance exceptionnelle.

4. Carmen m’a dit qu’elle avait justement vu le spectacle de Daniel Auteil la veille.

5. Les touristes ont dit qu’ils voulaient absolument se rendre à la Sainte Chapelle.

6. La météo a annoncé qu’il y aurait des orages dans le sud-ouest en fin d’après-midi.

7. Marie m’a dit que sa mère était à l’hôpital et qu’elle devait s’occuper de son frère cadet.

8. Le candidat du RPR déclara qu’il se présenterait aux élections législatives du mois de juin.

Exercice 4. Transformez les interrogations directes en interrogations indirectes en utilisant les formes verbales suivantes :

Dis-moi … Je te demande…

Expliquez-moi … Je voudrais savoir…

Que vous est-il arrivé ?

Quand va-t-on éliminer les subventions inefficaces ?

Qu’est-ce qui prouve que vos informations sont correctes ?

Qu’est-ce qu’un handicap ?

Qui sommes-nous et d’où venons nous ?

Qu’est-ce qui est différent dans la situation de ce chômeur ?

Comment avez-vous aidé cette personne du troisième age ?

Quand va-t-on adopter la loi sur le harcèlement sexuel ?

D’où avez-vous appris cette nouvelle désagréable ?

Pourquoi les pluies acides ne sont-elles pas éliminées ?

Exercice 5. Dans les textes suivants, transposez au discours direct les propos rapportés au discours indirect ou au discours indirect libre :

A. Elle se demanda si elle avait jamais fait ce rêve ou si c’était une vision qui l’avais poursuivie à une période où l’idée de mort avait failli la submerger.

Anne Philippe

B. Dans le catalogue de l’exposition Michaux du Point-Cardinal, Cioran raconte qu’il avait l’habitude d’aller avec Michaux voir des films scientifiques, les seuls qui donnaient à rêver à l’auteur de Monsieur Plume et de ses superbes dessins, qui ne sont pas d’un amateur mais d’un vrai plasticien.

Le Nouvel Observateur, n° 1074.

Exercice 6.Traduisez en français :

Matisse, unul dintre cei mai mari pictori ai secolului XX

Suntem in 1890. Pe un pat de spital, in nordul Frantei, un tanar se plictiseste. Tocmai a fost operat si nu se poate misca. Ca sa treaca timpul, face putina pictura.

Deodata, are impresia de a se gasi intr-un fel de paradis. Adevarata sa viata este pictura ! Mai tarziu, el va povesti : Mi s-a facut frica intelegand ca nu mai puteam da inapoi. M-am cufundat in munca urmand principiul care m-a calauzit toata viata : Grabeste-te !

Se instaleaza la Paris unde frecventeaza alti pictori. Inceputul este dificil, ii este greu sa-si castige viata. Totusi, continua, impins de nu se stie ce, de o forta straina vietii sale de om obisnuit. El descopera lumina Sudului Frantei si foloseste din ce in ce mai mult culori scanteietoare : Lucram cum simteam, doar prin culoare. Tablourile sale, in care culoarea izbucneste, fac multa zarva cand le expune in 1905 : pentru a-si bate joc de el si de prietenii sai, ceilalti ii numesc fiarele (fovii). Matisse este recunoscut drept sef al fovismului. El i-a influentat pe multi alti pictori.

UNITE 2 B.TEXTE DE SPECIALITE (1)

Frédéric Lenoir

Notre espace intérieur

Chaque été, des dizaines de milliers de Français consacrent quelques jours à prendre soin de leur « ame ». Les hostelleries des monastères catholiques sont pleines à craquer – il faut parfois réserver plus d’un an à l’avance – et les quelque deux cents centres bouddhiques de l’Hexagone affichent complet.

Cet engouement n’a rien à voir avec une mode. Le phénomène s’amplifie au fil des ans et traduit, j’en suis convaincu, un vrai besoin. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, une part importante des personnes qui effectuent ces retraites ne sont pas pratiquantes, ni même croyantes. Le besoin qui s’exprime n’est pas nécessairement « religieux ». C’est plutôt un besoin de prendre du recul ; de se ressourcer intérieurement ; de recharger non seulement les batteries du corps, mais aussi celles de l’être profond. Les philosophes antiques affirmaient que l’on ne pouvait philosopher sans un « retour sur soi », qui exige silence et solitude. « Retirez-vous en vous-même, vous y trouverez votre bien », disait Epictète.

Ce besoin de recueillement se fait d’autant plus sentir que, dans nos conditions de vie actuelles, « l’extérieur » nous accapare tant. Sans cesse sollicités par notre famille, nos amis, notre vie sociale, notre boulot, nos loisirs, la télévision, combien de temps consacrons-nous chaque jour à nous retrouver seul avec nous-même, dans un véritable silence intérieur ? Or, ce temps de ressourcement quotidien est aussi nécessaire à notre esprit que manger, dormir ou respirer l’est à notre corps. Pourquoi ? Parce que notre esprit a besoin d’espace. Trop enserré dans les pensées et les soucis, soumis à une multitude de stimulations extérieures, il étouffe. Du coup, nous perdons en lucidité, en discernement, en calme intérieur. Nous devenons facilement la proie de nos émotions : un rien nous énerve, nous subissons angoisses et peurs, nous sommes agités.

Cette inquiétude nous ronge et nous dormons mal, nos relations avec les autres se dégradent, nous rentrons dans la spirale infernale du stress. Pourtant, depuis de nombreux siècles, les hommes ont développé des techniques permettant à l’esprit de « respirer » et de retrouver le calme dont il a besoin. Les bases de la méditation sont simples. Choisir un endroit et un moment propice pour se recueillir sans être dérangé : une chambre, un jardin, un lieu de prière. Le matin, avant de commencer ses activités, est le meilleur moment. La position aussi est importante. La posture assise, jambes croisées, avec éventuellement un coussin pour soutenir les fesses, est la plus adaptée : elle est confortable, permet au corps de relacher ses tensions et favorise, selon les traditions orientales, la circulation des énergies subtiles. Il faut enfin laisser l’esprit être « présent » à lui-même. On y parvient en laissant les pensées défiler, les observant sans s’y attacher, en maintenant son attention sur la respiration. Si les premières fois, l’esprit est distrait et agité, on parvient progressivement à obtenir le calme mental, et une « présence consciente », comme disent les bouddhistes, qui permet à l’esprit de se retrouver et de prendre tout l’espace dont il a besoin. Même si on ne dispose que de dix ou quinze minutes par jour, il est capital de s’astreindre quotidiennement à cet exercice.

J’ai eu la chance d’apprendre à méditer il y a une vingtaine d’années, et je peux témoigner de la valeur inestimable de ces trente minutes consacrées chaque jour à développer cet espace intérieur. Car c’est un processus progressif grace auquel, peu à peu, de jour en jour, la force des émotions perturbatrices décroit et la paix intérieure augmente. A partir de ce silence intime, les croyants pourront se relier plus intensément à Dieu dans la prière, et les bouddhistes méditer plus profondément pour laisser croitre la sagesse et la lumière naturelle de l’esprit. Mais sans aller aussi loin sur un plan religieux, chacun peut déjà trouver dans cette simple pratique quotidienne détente intérieure et sérénité. Cela n’a pas de prix… et c’est aussi gratuit que l’air que nous respirons.


 « Psychologies Magazine », juillet 2001

LEXIQUE

Exercice 1 . Choisissez dans la liste donnée et introduisez dans le tableau le mot du texte correspondant a chaque définition .

le stress ; la proie ; la solitude ; l’ hostellerie ; la détente ; l’ angoisse ; le recueillement ; la stimulation ; la peur ; le ressourcement.

Fait de se recueillir ; état d'une personne recueillie.

Action de stimuler.

Inquiétude profonde, peur intense, née d'un sentiment de menace imminente et accompagnée de symptômes neurovégétatifs caractéristiques (spasmes, dyspnée, tachycardie, sudation, etc.)

Action de revenir à ses sources, de retrouver ses racines profondes.

Hôtel, restaurant de caractère élégant et traditionnel, souvent situé à la campagne. SYN. : hôtellerie.

Diminution de la tension d'esprit ; état de repos qui en résulte.

Ensemble de perturbations biologiques et psychiques provoquées par une agression quelconque sur un organisme.

Victime, personne qu'on tourmente ou qu'on peut manœuvrer facilement : Voilà une proie toute désignée pour les escrocs.

Sentiment de forte inquiétude, d'angoisse, en présence ou à la pensée d'un danger, d'une menace.

État d'une personne seule, retirée du monde ; isolement.

COMPREHENSION DU TEXTE

Exercice 2. Présentez l’article et mentionnez-en la source, la date d’apparition, le rôle du chapeau (s’il y en a un), le type de texte, le thème, la signification du titre, les idées directrices.

Exercice 3.. Complétez le tableau suivant par les synonymes des mots tirés du texte :

Mot

Synonyme

plein

le besoin

exiger

le boulot

seul

le souci

la multitude

le calme

décroitre

augmenter

UNITE 2   B.TEXTES DE SPECIALITE

LE BONHEUR

Définition du terme

  • bonheur : Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du coeur et de l'esprit.

Texte n° 1 :

S'il faut admettre que bien agir et être heureux sont une même chose, il s'ensuit que, pour un État, en général, et pour chaque homme en particulier, la vie la meilleure est la vie active. Mais il n'est pas nécessaire, comme quelques-uns se l'imaginent, que cette activité se porte sur les autres, ni que l'on considère uniquement comme actives les pensées qui naissent de l'action, en vue de ses résultats ; ce sont bien plutôt les spéculations et les méditations qui n'ont d'autre fin ni d'autre cause qu'elles-mêmes. Car la bonne conduite est leur fin, et par conséquent, c'est déjà une activité. Or, c'est surtout de ceux dont la pensée organise les actions extérieures que nous disons qu'ils agissent au sens le plus fort du mot.

Au reste, il n'est pas nécessaire que soient inactives même les cités dont l'existence est à part et qui préfèrent cette manière de vivre. Car il est possible que cette inaction soit partielle : en bien des points il y a communauté et relations réciproques entre les parties dont la cité se compose ; il en va de même pour tout homme pris individuellement. La preuve en est que la condition de Dieu même et celle de l'univers tout entier ne seraient guère dignes d'admiration si on les supposait sans actions extérieures, en plus de celles qui leur sont propres. Il est donc visible que c'est la même vie qui est la meilleure pour chaque homme considéré individuellement et pour les sociétés politiques dans leur ensemble.

Aristote, Politique, Livre VII, chapitre 3

Texte n° 2 :

Maintenant habitue-toi à la pensée que la mort n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a de bien et de mal que dans la sensation et la mort est absence de sensation. Par conséquent, si l'on considère avec justesse que la mort n'est rien pour nous, l'on pourra jouir de sa vie mortelle. On cessera de l'augmenter d'un temps infini et l'on supprimera le regret de n'être pas éternel. Car il ne reste plus rien d'affreux dans la vie quand on a parfaitement compris qu'il n'y a pas d'affres après cette vie. Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu'elle serait un événement pénible, mais parce qu'on tremble en l'attendant. De fait, cette douleur, qui n'existe pas quand on meurt, est crainte lors de cette inutile attente !
Ainsi le mal qui effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là nous n'existons pas. Donc la mort n'est rien pour ceux qui sont en vie, puisqu'elle n'a pas d'existence pour eux, et elle n'est rien pour les morts, puisqu'ils n'existent plus. Mais la plupart des gens tantôt fuient la mort comme le pire des maux et tantôt l'appellent comme la fin des maux. Le philosophe ne craint pas l'inexistence, car l'existence n'a rien à voir avec l'inexistence, et puis l'inexistence n'est pas un méfait.

Epicure, Lettre à Ménécée, trad. E. Boyancé P.U.F.

Texte n° 3 :

Fais un bilan, te dis-je, et repasse tous les jours de ta vie ; tu en verras fort peu, à peine quelques déchets, qui soient restés à ta disposition. Tel obtenu les faisceaux qu'il souhaitait, désire les déposer et il dit tout le temps, « Quand finira l'année ? » Tel organise des jeux, qui attache grande valeur à avoir été désigné pour cela par le sort : « Quand échapperai-je à ces maudits jeux ? » dit-il. On s'arrache tel avocat au forum ; il attire un concours tel qu'une partie de l'assistance est trop loin pour l'entendre, et il dit « Quand les affaires seront-elles ajournées ? » Chacun devance sa propre vie : il se tourmente par désir de l'avenir et par dégoût du présent. Mais celui-ci qui met son temps tout entier à son service, qui organise toutes ses journées comme une vie entière, ne souhaite ni ne craint le lendemain. Qu'est-ce que l'heure qui vient peut jamais lui apporter, en fait de plaisir neuf ? Tout lui est connu, il a tout ressenti jusqu'à la satiété : pour le reste, que la fortune l'organise comme elle voudra. Sa vie, elle, est maintenant en sûreté ; on peut y ajouter quelque chose, mais on ne peut rien en retrancher ; et une addition serait comme une nourriture qu'on donnerait à un homme déjà rassasié et dont l'estomac est plein ; il la prend sans la désirer. Aussi, si tu vois quelqu'un avec des cheveux blancs et des rides, ne va pas penser qu'il a vécu longtemps : il n'a pas vécu longtemps, il a existé longtemps. Iras-tu dire qu'il a beaucoup navigué, l'homme qu'une affreuse tempête a poussé çà et là dès sa sortie du port, et a fait tourner en rond sans changer de place, sous le souffle alterné des vents déchainés en tous sens ? Non, il n'a pas navigué beaucoup ; il a été beaucoup ballotté.

Sénèque, De la brièveté de la vie, VII, 7-10, trad. Bréhier revue par Brunschwicg, in Les Stoïciens, coll. « La Pléiade », Gallimard 1962, pp. 702-703.

Texte n° 4 :

Mais qu'en est-il de la satisfaction (acquiescentia) pendant la vie ? - Elle n'est pas accessible à l'homme : ni dans un sens moral (être satisfait de soi-même pour sa bonne volonté) ni dans un sens pragmatique (être satisfait du bien-être qu'on pense pouvoir se procurer par l'habileté et l'intelligence). La nature a placé en l'homme, comme stimulant de l'activité, la douleur à laquelle il ne peut se soustraire afin que le progrès s'accomplisse toujours vers le mieux ; et même à l'instant suprême, on ne peut se dire satisfait de la dernière partie de sa vie que d'une manière relative (en partie par comparaison avec le lot des autres, en partie par comparaison avec nous-mêmes) ; mais on ne l'est jamais purement ni absolument. Dans la vie, être satisfait (absolument), ce serait, hors de toute activité, le repos et l'inertie des mobiles ou l'engourdissement des sensations et de l'activité qui leur est liée. Un tel état est tout aussi incompatible avec la vie intellectuelle de l'homme que l'immobilité du coeur dans un organisme animal, immobilité à laquelle, si ne survient aucune nouvelle excitation (par la douleur), la mort fait suite inévitablement.

Kant

Texte n° 5 :

Les coupables qui se disent forcés au crime sont aussi menteurs que méchants : comment ne voient-ils point que la faiblesse dont ils se plaignent est leur propre ouvrage ; que leur première dépravation vient de leur volonté ; qu'à force de vouloir céder à leurs tentations, ils leur cèdent enfin malgré eux et les rendent irrésistibles ? Sans doute il ne dépend plus d'eux de n'être pas méchants et faibles, mais il dépendit d'eux de ne pas le devenir. Et que nous resterions aisément maitres de nous et de nos passions, même durant cette vie, si, lorsque nos habitudes ne sont point encore acquises, lorsque notre esprit commence à s'ouvrir, nous savions l'occuper des objets qu'il doit connaitre pour apprécier ceux qu'il ne connait pas ; si nous voulions sincèrement nous éclairer, non pour briller aux yeux des autres, mais pour être bons et sages selon notre nature, pour nous rendre heureux en pratiquant nos devoirs ! Cette étude nous parait ennuyeuse et pénible, parce que nous n'y songeons que déjà corrompus par le vice, déjà livrés à nos passions. Nous fixons nos jugements et notre estime avant de connaitre le bien et le mal ; et puis, rapportant tout à cette fausse mesure, nous ne donnons à rien sa juste valeur.

Rousseau, Émile, Livre quatrième

Texte n° 6 :

Ce à quoi ils tendent de toutes leurs forces, c'est le bonheur général des troupeaux sur le paturage, avec la securité, le bien être et l'allègement de l'existence pour tout le monde. Les deux rengaines qu'ils chantent le plus souvent sont égalités des droits et pitié pour tout ce qui souffre, et ils considèrent la souffrance elle-même comme quelque chose qu'il faut supprimer. Nous, qui voyons les choses sous une autre face, nous qui avons ouvert notre esprit à la question de savoir ou et comment la plante « homme » s'est developpée le plus vigoureusement jusqu'ici [], nous pensons que la dureté, la violence, l'esclavage le péril dans l'ame et dans la rue, que la dissimulation, le stoicisme, les artifices et les diableries de toutes sortes, que tout ce qui est mauvais, terrible, tyrannique, tout ce qui tiens de la bête de proie et du serpent sert tout aussi bien à l'élévation du type homme qu'à son contraire.

Nietzsche, Par-delà bien et mal, II, L'esprit libre, § 44, Bouquins p. 596

Texte n° 7 :

Il est un jugement que l'entendement le plus commun lui-même ne peut s'empêcher de porter, lorsqu'il réfléchit sur l'existence des choses dans le monde et sur l'existence du monde lui-même : c'est que toutes les diverses créatures, si grand que soit l'art de leur organisation ou si varié que puisse être le rapport qui les lie finalement les unes aux autres, et même l'ensemble de leurs systèmes si nombreux, que nous nommons incorrectement des mondes, existeraient en vain, s'il n'y avait pas des hommes (des êtres raisonnables en général) ; c'est-à-dire que sans les hommes la création tout entière serait un simple désert inutile et sans but final. Mais ce n'est pas non plus par rapport à la faculté de connaitre de l'homme (raison théorique) que tout le reste dans le monde prend sa valeur, comme s'il devait y avoir quelqu'un qui puisse contempler le monde.
En effet, si cette contemplation du monde ne lui permettait de se représenter que des choses sans but final, le seul fait d'être connu ne saurait conférer à l'existence du monde aucune valeur ; et il faut déjà lui supposer un but final en rapport auquel la contemplation du monde elle-même prend une valeur. Mais ce n'est pas non plus en rapport au sentiment du plaisir ou de la somme des plaisirs que nous concevons un but final de la création comme donné ; ce n'est pas le bien-être, la jouissance (corporelle ou spirituelle), en un mot le bonheur qui doit fonder notre appréciation de cette valeur absolue. En effet, si l'homme, dès qu'il existe, se donne le bonheur à lui-même comme fin dernière, cela n'explique nullement sa raison d'être, ni quelle est enfin sa propre valeur, pour qu'il se rende son existence agréable () C'est là ce à quoi s'accorde le jugement le plus commun de la saine raison humaine, à savoir que l'homme ne peut être un but final de la création que comme être moral.

Kant, Critique de la faculté de juger

Texte n° 8 :

Tout le monde se pique de raison, et tout le monde y renonce : cela parait se contredire, mais rien n'est plus vrai. Tout le monde se pique de raison, parce que tout homme porte écrit dans le fond de son être que d'avoir part a la raison, c'est un droit essentiel a notre nature. Mais tout le monde y renonce parce qu'on ne peut s'unir a la raison, et recevoir d'elle la lumière et l'intelligence, sans une espèce de travail fort désolant, a cause qu'il n'y a rien qui flatte les sens. Ainsi les hommes voulant invinciblement être heureux, ils laissent la le travail de l'attention, qui les rend actuellement malheureux. Mais s'ils le laissent, ils prétendent ordinairement que c'est par raison.
Le voluptueux croit devoir préférer les plaisirs actuels a une vue sèche et abstraite de la vérité qui coûte néanmoins beaucoup de peine. L'ambitieux prétend que l'objet de la passion est quelque chose de réel, et que les biens intelligibles ne sont qu'illusions et que fantômes ; car d'ordinaire, on juge de la solidité des biens par l'impression qu'ils font sur l'imagination et sur les sens. Il y a même des personnes de pitié, qui prouvent par raison qu'il faut renoncer a la raison, que ce n'est point la lumière mais la foi seule qui doit nous conduire et que L'obeïssance aveugle est la principale vertu des chrétiens.

Malebranche, La Recherche de la Vérité

Texte n° 9 :

C'est un grand bien, croyons-nous, que le contentement, non pas qu'il faille toujours vivre de peu en général, mais parce que si nous n'avons pas l'abondance, nous saurons être contents de peu, bien convaincus que ceux-là jouissent le mieux de l'opulence, qui en ont le moins besoin. Tout ce qui est fondé en nature s'acquiert aisément, malaisément ce qui ne l'est pas. Les saveurs ordinaires réjouissent à l'égal de la magnificence dès lors que la douleur venue du manque est supprimée. Le pain et l'eau rendent fort vif le plaisir, quand on en fut privé. Ainsi l'habitude d'une nourriture simple et non somptueuse porte à la plénitude de la santé, elle fait l'homme intrépide dans ses occupations, elle renforce grace à l'intermittence de frugalité et de magnificence, elle apaise devant les coups de la fortune.

Partant, quand nous disons que le plaisir est le but de la vie, il ne s'agit pas des plaisirs déréglés ni des jouissances luxurieuses ainsi que le prétendent ceux qui ne nous connaissent pas, nous comprennent mal ou s'opposent à nous. Par plaisir, c'est bien l'absence de douleur dans le corps et de trouble dans l'ame qu'il faut entendre. Car la vie de plaisir ne se trouve point dans d'incessants banquets et fêtes, ni dans la fréquentation de jeunes garçons et de femmes, ni dans la saveur des poissons et des autres plats qui ornent les tables magnifiques, elle est dans la tempérance, lorsqu'on poursuit avec vigilance un raisonnement, cherchant les causes pour le choix et le refus, délaissant l'opinion, qui avant tout fait le désordre de l'ame.

Au principe de tout cela se trouve le plus grand des biens : la prudence. La philosophie acquiert par elle une dignité supérieure, les autres vertus procèdent d'elle naturellement car elle enseigne qu'une vie sans prudence ni bonté ni justice ne saurait être heureuse et que ce bonheur ne saurait être sans plaisir. De fait les vertus se trouvent naturellement liées dans la vie heureuse, de même que la vie heureuse ne se sépare point de ces vertus.

Epicure, Lettre à Ménécée

Texte n°  10 :

C'est l'imagination qui étend pour nous la mesure des possibles soit en bien, soit en mal, et qui par conséquent excite et nourrit les désirs par l'espoir de les satisfaire. Mais l'objet qui paraissait d'abord sous la main fuit plus vite qu'on ne peut le poursuivre; quand on croit l'atteindre, il se transforme et se montre au loin devant nous. Ne voyant plus le pays déjà parcouru nous le comptons pour rien; celui qui reste à parcourir s'agrandit, s'étend sans cesse; ainsi l'on s'épuise sans arriver au terme et plus nous gagnons sur la jouissance, plus le bonheur s'éloigne de nous. Au contraire, plus l'homme est resté près de sa condition naturelle, plus la différence de ses facultés à ses désirs est petite, et moins par conséquent il est éloigné d'être heureux. Il n'est jamais moins misérable que quand il parait dépourvu de tout : car la misère ne consiste pas dans la privation des choses, mais dans le besoin qui s'en fait sentir. Le monde réel a ses bornes; le monde imaginaire est infini; ne pouvant élargir l'un, rétrécissons l'autre; car c'est de leur seule différence que naissent toutes les peines qui nous rendent vraiment malheureux.

Rousseau, Emile

Texte n° 11 :

La satisfaction, le bonheur, comme l'appellent les hommes, n'est au propre et dans son essence rien que de négatif , en elle, rien de positif. Il n'y a pas de satisfaction qui, d'elle-même et comme de son propre mouvement, vienne à nous , il faut qu'elle soit la satisfaction d'un désir. Le désir, en effet, la privation, est la condition préliminaire de toute jouissance. Or, avec la satisfaction cesse le désir, et par conséquent la jouissance aussi. Donc la satisfaction, le contentement, ne sauraient être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur, d'un besoin , sous ce nom, il ne faut pas entendre en effet seulement la souffrance effective, visible, mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même cet ennui qui tue, qui nous fait de l'existence un fardeau. Maintenant, c'est une entreprise difficile d'obtenir, de conquérir un bien quelconque , pas d'objet qui ne soit séparé de nous par des difficultés, des travaux sans fin , Sur la route, à chaque pas, surgissent des obstacles. Et la conquête une fois faite, l'objet atteint, qu'a-t-on gagné ? Rien assurément, que de s'être délivré de quelque souffrance, de quelque désir, d'être revenu à l'état où l'on se trouvait avant l'apparition de ce désir. Le fait immédiat pour nous, c'est le besoin tout seul, c'est-à-dire la douleur. Pour la satisfaction et la jouissance, nous ne pouvons les connaitre qu'indirectement : il nous faut faire appel au souvenir de la souffrance, de la privation passées, qu'elles ont chassées tout d'abord. Voilà pourquoi les biens, les avantages qui sont actuellement en notre possession, nous n'en avons pas une vraie conscience, nous ne les apprécions pas , il nous semble qu'il n'en pouvait être autrement , et en effet, tout le bonheur qu'ils nous donnent, c'est d'écarter de nous certaines souffrances. Il faut les perdre, pour en sentir le prix , le manque, la privation, la douleur, voilà la chose positive, et qui sans intermédiaire s'offre à nous.

Schopenhauer

Texte n°  12 :

Dans le plus petit comme dans le plus grand bonheur, il y a toujours quelque chose qui fait que le bonheur est un bonheur : la possibilité d'oublier, ou pour dire en termes plus savants, la faculté de se sentir pour un temps en dehors de l'histoire. L'homme qui est incapable de s'asseoir au seuil de l'instant en oubliant tous les évènements passés, celui qui ne peut pas, sans vertige et sans peur se dresser un instant tout debout comme une victoire, ne saura jamais ce qu'est un bonheur et ce qui est pareil ne fera jamais rien pour donner du bonheur aux autres. Imaginez l'exemple extrême: un homme qui serait incapable de rien oublier et qui serait condamné à ne voir partout qu'un devenir; celui la ne croirait plus en soi il verrait tout se dissoudre en une infinité de points mouvants et finirait par se perdre dans ce torrent du devenir. Finalement en vrai disciple d'Héraclite il n'oserait même plus bouger un doigt. Tout acte exige l'oubli comme la vie des êtres organiques exige non seulement la lumière mais aussi l'obscurité. Un homme qui ne voudrait rien voir qu'historiquement serait pareil à celui qu'on forcerait à s'abstenir de sommeil ou à l'animal qui ne devrait vivre que de ruminer et de ruminer sans fin. Donc, il est possible de vivre presque sans souvenir et de vivre heureux, comme le démontre l'animal mais il est impossible de vivre sans oublier. Ou plus simplement encore, il y a un degré d'insomnie, de rumination, de sens historique qui nuit au vivant et qui finit par le détruire, qu'il s'agisse d'un homme d'une nation ou d'une civilisation.

Nietzsche, Secondes considérations intempestives



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