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ESPANA
La spéléologie en Espagne a connu une croissance spectaculaire pendant ces quinze dernières années. A la fin de 1985, on dénombrait 44 cavités explorées et, pour la plupart, topographiées de plus de 500 m de dénivellation (dont huit qui dépassent les 1000 m de profondeur) et 10 cavités développant plus de 15 km.
Fig 079
Si on compare ces chiffres avec ceux (25 et 5 respectivement) publiés en 1981 par C. Puch («Las Grandes Cavidades EspaRo las», El Topo Loco, 1981 (3/5), 226 p., 176 fig.) ou encore avec ceux (12 et 2) de 1977 par C. Chabert («Les Grandes Cavités Mondiales», Spelunca, 1977, suppl. n° 2, pp. 14-17), on constate une véritable «explosion» de la spéléologie dans notre pays en à peine neuf ans.
La participation étrangère (française et anglaise) à ce phénomène a été décisive. La pénétration culturelle de l'extérieur pendant les années d'après-guerre influença l'évolution du pays et la spéléologie n'a pas échappé à ce fait, compte tenu surtout du manque d'une tradition spéléologique locale réelle, si l'on excepte le Pats Vasco (Euskadi) et Catalufia, régions pionnières et plus ouvertes à l'Europe.
L'Espagne du karst est pourtant très vaste, comme le signalait déjà en 1932 Eduardo Hernandez-Pacheco («Sintesis fisiolôgica y geolôgica de Espana», Trab. Museo Nac. Ciencias Nat. -Serv. de Geologia, 1932 (38), 568 p., 27 fig., 7 cartes, Madrid) et il est difficile de comprendre pourquoi l'initiative de son exploration s'est polarisée, à part les régions citées, dans les grandes villes, la, seule exception étant des noyaux isolés formés autour d'éminents karstologues précoces, tels Julivert et Llopis Uadô (Oviedo), Adolfo Eraso, Fernandez Rubio, etc.
A partir de 1970, les choses ont pris une orientation fort distincte, grace surtout à l'expansion des moyens d'information, le changement de mentalité à l'égard des activités de plein air et, pourquoi pas, la démocratisation de l'automobile, déjà évoquée par Paul Courbon en 1972 (Atlas des Grands Gouffres du Monde, p. 8), comme élément autonome d'approche des zones parfois éloignées et d'accès malaisé où sont situés les karsts les plus «puissants».
L'Espagne est, en effet, un pays à l'orographie abondante et complexe et dont une partie importante présente des terrains plus ou moins karstifiables. Ce karst potentiel couvre une superficie de quelque 100000 km2, distribués comme suit : 17% correspondent aux cordillères Cantabrica, Vasca et Pirineos, 48% auxibéricas, 7,5% aux Catalanas et les 30% restant aux Beticas et Penibéticas de Andalucia («Tipologia de los karsts en Espana», in N. Llopis Lladô, Fundamentos de Hidrogeologia karstica, Barcelona, 1970, pp. 253-268).
En ce qui concerne les grands gouffres (et pour une moindre part les «longues» grottes), ce sont surtout les massifs montagneux septentrionaux qui en monopolisent la plus grande proportion. Ceci s'explique par les conditions géologiques et paléogéographiques qui ont déterminé la présence de puissantes séries carbonatées dans les montagnes des bordures nord et sud, tandis qu'à l'intérieur seul le socle affleure dans les chaines les plus élevées.
Le karst espagnol est riche et varié, si bien qu'on peut rencontrer des types morphologiques hétéroclites à des distances ridicules. Ceci semble être en harmonie avec les énormes contrastes du paysage, omniprésents dans un pays dont la surface est égale à celle du Texas.
Ici cohabitent les gouffres difficiles, froids et arrosés, de montagne (le réseau le plus élevé de l'Europe, sima de la Punta de las Olas, -402, +3 m, s'ouvre à 3009 m dans les Pirineos de Huesca) et les cavités actives du désert d'Almeria (bassin évapo-ritique du Rio Sorbas), sans oublier les longues grottes de moyenne et basse altitude (cuevadel Reguerillo, 8300 m, près de Madrid).
On trouve aussi dans cette mosaïque karstique ibérique d'importantes cavités creusées dans le grès (sistema Sabadell, - 580 m, voir infra), le conglomérat (bofia de Torremàs, - 198 mj Pirineo leridano; cueva de Fuentemolinos, 4086 m, Burgos) et gypse (sima de Las Yeseras, 4500 m, près de Madrid; tûnel del Sumidor, -205 m, València).
Carlos Puch.
DENIVELLATIONS :
1. sistema de la Piedra de San Martin (Isaba, Navarra) (- 1 006, + 336).1342 m
Voir à France, réseau de la Pierre Saint-Martin. Sur sept entrées, une, l'«entrée historique» se trouve en territoire espagnol.
2. LAMINAKO ATEAK ou puertas de Illamina (Isaba, Navarra) - 1338 m
Ce gouffre est situé dans le massif sud de la Piedra de San Martin, commune de Isaba. On le trouve sur le flanc nord de la Sierra de Budoguia à une heure de marche de la Hoya del Portillo de Larra, accessible à partir de Zuriza (via Linza et Petrechema) ou par la vallée de Belagua, via Lapazarra. Il est à 1980 m d'altitude.
Fig 080
Carte 1/50000e Larrau. x 347,55: y 74,35 (France).
Hydrologiquement, il draine la rivière souterraine San Jorge et son émergence coloration de 1970) est la source du Sorcier ou Illamina (Laminako lezia), 11 km au nord-ouest, alt 442 m, Q = 5,64 m3/s, dans les gorges de Kakueta (Sainte-Engrace, France). Il traverse la série Cénomanien-Turonien-Campanien du Crétacé.
Ce sont Jean-François Pernette et I. Ortilles qui découvrent l'orifice en août 1979, lors de la campagne estivale des S.C. Frontenac, G.E. Satorrak et Instituciôn Principe de Viana de Pamplona. Le gouffre est reconnu sur ses 92 premiers mètres. En 1980, se constitue un groupe franco-espagnol, «Amalgame 80», qui va dévaler les puits d'entrée de la cavité ( - 387 m) puis le collecteur, découvert au-delà d'un méandre très étroit, jusqu'à -1192 m. En une saison, l'essentiel en dénivellation est déjà arpenté (D = 6732 m). En 1981, un groupe d'intérêts variés, «Amalgame 81», atteint le siphon terminal, à - 1325 m. Aussitôt Fred Vergier réussit l'exploit non seulement de le franchir (50 m), mais aussi les deux suivants (100 m, 50 m), avant d'être arrêté i par un quatrième, à - 1338 m ! Le développement est de 11900 m.
Topographie: d'après les levés de Amalgame, I.P.V., G.E.S., S.E.C.E.M., 1980-1981.
Bibliographie : Puch (C.) - «Las Grandes cavidades espanolas», El Topo Loco, Zaragoza, 1981 (3-5) : 14-15, 45. Pernette (J.-F.), Maire (R.) - Le Bu 56 ou sima de las Puertas de Illamina, Navarre, Spelunca, 1983 (9) : 25-34.
3. SIMA DEL TRAVE (Cabrales, Asturias)- 1256 m
La sima del Trave s'ouvre à 1920 m d'altitude, à environ 500 m à l'ouest du Cueto del Trave (2241 m) au nord-ouest du massif de los Urrieles (massif central des Picos de Europa).
Fig 081
On y accède depuis Poncebos (alt 520 m) par le village de Cas-tillo de Bulnes puis l'alpage de Amuesa (1700 m de dénivelée pour environ 6 km). L'entrée s'ouvre sur le bord d'une vaste dépression située en contrebas du chemin qui mène au refuge J.R. Lueje.
Coordonnées : 1°10'13'; 43°13'04' (U.T.M. : 349,28; 787,22).
Carte 1/250006 ; Macizo Central P.E. (Adrados).
La sima del Trave appartient probablement au bassin d'alimentation du Farfao de la Vina, émergence débitant 3 m3/s en moyenne, dans les gorges du Cares (alt 320 m), à 3500 m à vol d'oiseau.
En 1982, à la fin du camp estival, une équipe du Spéléo-Club de la Seine (S.C.S.) prospecte la zone du Cueto del Trave où le grand puits d'entrée du gouffre, 309 m, est découvert et descendu sur 160 m (voir «Les Grandes Verticales»). L'année suivante, le S.C.S. poursuit l'exploration et atteint -830 m. En 1984, une zone d'étroitures arrête les explorateurs à - 1195 m. Au mois d'août suivant, le fond du gouffre est atteint, à la cote -1256 m. 2865 m ont été topographies.
Topographie: levés du S.C. Seine 1983-1985, topofil Vulcain, degré 4.
Bibliographie :
Bigot (J.-Y.), Génuite (P.), Vidal (B.) - La sima del Trave, L'Aven, bull. S.C.S., 1984(44) : 119,122; ibid., 1985(45) : 95, 122.
Vidal (B.), Sima del Trave, Spelunca, n° spécial «Les Picos de Europa», 1985, pp. 36-37.
Pat Génuite
4. SIMA 56 (Cillôrigo-Castro, Cantabria).- 1169 m
Le gouffre s'ouvre à 1975 m d'altitude, sur el Cueto de los Senderos appartenant au massif de Andara, partie orientale des Picos de Europa. De Sotres, il faut prendre la piste qui monte aux mines de Mazarassa. Arrivé à Casa Blanca (1770 m), après avoir pris la première bifurcation à droite, passer un lac et des maisons en ruines et monter en direction d'un rocher en forme de mitre d'évêque. Après une pente escarpée, repérer un cairn : l'entrée est 50 m à l'ouest, en haut d'un col, vers el Cueto de los Senderos.
Coordonnées : 4°43'33'; 43°12'30'.
Fig 082
Les eaux du gouffre, colorées dans la branche de -492 m, réapparaissent dans la cueva del Nacimiento (alt 760 m), à Tres-viso, à 5500 m de distance. Les calcaires, formation de Montaffa, sont datés du Carbonifère supérieur.
La cavité est découverte et explorée jusqu'à -228 m par la Lancaster University Speleological Society (L.U.S.S.). En 1979, un méandre conduit la L.U.S.S. au sommet d'un puits de 118 m, mais, à -492 m, se présente une étroiture infranchissable.
En 1980, une continuation est découverte au sommet du puits. En raison des difficultés d'exploration, la progression en profondeur ne reprend qu'en 1982. Un camp est installé à - 300 m et un siphon atteint à -817 m.
À nouveau, une continuation est trouvée en 1983 à -750 m, qui cette fois conduit la L.U.S.S. au siphon terminal de - 1169 m (D = 4120 m). En 1984, des prolongements portent le développement à 5620 m.
Topographie: d'après les levés de L.U.S.S. et S.E.I.I. (1978-1983).
Bibliographie :
Puch (C.) ■ op. cit., 1981, pp. 27, 69. Benoit (P.) et al., «Les Picos de Europa»,
Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, pp. 48-49. LU.S.S. et S.E.I.I., Sima 56, Madrid, 1985, 88 p.
5. SISTEMA BADALONA (Escalona, Huesca)..- 1149 m
II comprend la sima B 75 (alt 2264 m) et la fuente de Escuain (alt 1115 m), cavités de la sierra de las Suças. La fuente de Escuain, résurgence principale du massif de Escuaïn, se trouve au pied du barranco de La Serra, rive droite, à la confluence avec les Gargantas de Escuain. La sima B 15 est quelque 3 km au nord-nord-ouest, dans les lapiaz sous les crêtes de las Suças et Puntas Verdes(2618m).
Fig 083
Carte 1/50 000e UTM 30-9. x 263,84; y 4723,6 (B 15) et x 264,5; y 4720, 82 (fuente). Calcaires de l'Eocène inférieur.
C'est le G.E. Badalona qui, en 1972, localise l'entrée de l'avenc B 15 et reconnait le premier puits, alors qu'il avait commencé l'exploration de la fuente de Escuaïn en 1968. En 1976, avec la S.I.E. de Barcelona, il descend à - 244 m dans le B 15. En 1978, le G.E.B. parvient à -701 m et s'arrête au sommet d'un puits de 50 m. En 1979, un bivouac de huit jours permet aux Badalonais d'explorer un collecteur jusqu'à -961 m et de remonter un affluent (-250-m). La même année, ils escaladent la «cascada Silvia» (25 m), dans la fuente, et s'arrêtent au pied d'une autre, haute de 40 m, clé de la jonction.
En 1980, jonction et première traversée sont réalisées par le G.E.B. Des orifices supérieurs inexplorés donnent un potentiel prometteur à ce système hydrologique.
Topographie : d'après les levés du G.E.B.
Bibliographie : Puch (C.) ■ op. cit., 1981, pp. 15, 46.
6. SISTEMA DEL XITU (Onis, Asturias).- 1139 m
On trouve ce grand gouffre dans le massif de Corniôn, à l'ouest des Picos de Europa. Son orifice principal (alt 1652 m) s'ouvre dans le Jito (ou Xitu) de Ario, au nord de Gustuteru (1812 m). À Covadonga, on prend la route de Los Lagos. Du lac La Ercina (1108 m), un chemin conduit au refuge de la Vega de Ario (1600 m). Peu avant, quelque 500 m à l'ouest, on rencontre le Jito de Ario et, une centaine de mètres avant une table d'orientation, l'entrée du gouffre.
Fig 084
Carte 1/250008, Macizo del Corniôn (Lueje) 04°55'06'; 43°14'04'.
Formé dans les calcaires de MontaRa du Carbonifère supérieur, le gouffre possède trois circulations distinctes. Un traçage, en 1981, a établi la relation de la plus importante avec la fuente Culiembro, rive gauche du rio Cares. Comme autres émergences probables, citons les fuentes de la Canal de Trea (830 m) et de la Canal de la ria de las Parvulas.
Le gouffre est découvert en 1979 par l'Oxford University Caving Club (O.U.C.C.) qui explore une première branche active jusqu'à -354 m. En 1980, les explorateurs butent sur un siphon à - 362 m, au fond d'un puits copieusement arrosé, mais un pa-sage repéré l'année précédente, mène à une seconde branch active, de grande ampleur. Celle-ci est descendue jusqu -859m (D = 3899 m). En 1981, l'O.U.C.C. parvient au siphon te minai à - 1139 m, qui est sondé sur une profondeur de 9 m. L développement est alors de 6111m. En 1984, vers –600 m l'O.U.C.C. explore des prolongements latéraux. En 1985, deu nouvelles entrées, pozu La Cistra et pozu Los Caracoles, située à plus basse altitude, sont greffées au réseau.
Topographie : d'après les levés de l'O.U.C.C.
Bibliographie : Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 16, 48. Gale (S.) - Pozu del Xitu, in «Les Picos de Europa», Spelunca suppl. au n° 19, 1985, pp. 18-20.
7. SIMA G.E.S.M. (Tôlox, Malaga).- 1098 m
La sima G.E.S.M. est située dans le karst des Hoyos del Pila dans les sierras de Tôlox et de las Nieves, sur la montagne C Ronda. Elle s'ouvre à 1687 m d'altitude. On y accède à partir d km 12 de la route Ronda-San Pedro de Alcantara, par un chemr de 12 km passant au refuge Félix Rodriguezde la Fuente et cont nuant jusqu'au Puerto de las Pilones. En suivant à pied jusqu'à Cerro Mateo (1834 m), on arrive aux Hoyas del Pilar.
Fig 085
Carte 1/50000' , n° 1051, Ronda. 5°00'23'; 35°41'47'. Calcares du Lias et du Jurassique.
C'est le 23 septembre 1972 que le G.E.S. Malaga découvre l'entrée du gouffre qui est descendu en août 1973 jusqu'à -140 m au cours de la campagne des G.E.S.M., G.E. STD Madrid, G.E.O. Sevilla et S.E. Marbelli. En septembre, G.E.S.M., S.E.M. et Cire. Gibralfaro O.J.E. poussent jusqu'à -315 m. En août 1974, une expédition regroupe trois clubs de Malaga (G.E.S.M., S.E.M., E.C.M.), le G.E.O-. Sevilla, le G.E. Priego de Cordoba et le G.G. de la O.J.E. : elle va atteindre -520 m environ (-413 m topographies).
En juillet 1975, le G.E.S.M., avec la collaboration de l'E.C.M., parvient à - 646 m, cote alors estimée à - 940 m. En septembre 1977, le G.E.S.M., avec cette fois, l'E.R.E. de Barcelona, arrivée -806 m. En juillet 1978, renforcé par sept autres clubs espagnols, il atteint -939 m; en septembre, G.E.S.M. et E.R.E. sont arrêtés à - 1074 m par un siphon.
En 1979, celui-ci est plongé sur 21 m de profondeur et 195 m de longueur par les Français F. Poggia et F. Vergier, aidés par P. Courbon, la S.E.S.E. Malaga, G.E. Granada et le G.S.A. Belge. La cavité développe 2718 m.
Topographie: d'après les levés de G.E.S.M., E.R.E.-C.E.C, G.E.S.-S.E.M. (1973-1979).
Bibliographie:
Courbon (P.) - Atlas des Grands Gouffres du Monde, 1979, pp. 65 66, 69. Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 15-16, 47.
G.E.S. de la S.E.M., «La sima G.E.S.M. -1098», Monografias Espeleolôgicas, Malaga, 1983 (3) : 37 p.
8. TORCA URRIELLO (Cabrales, Asturias) . .(-1017, +5) 1022 m
La torca Urriello se trouve dans le massif central des Picos de Europa. Son porche d'entrée s'ouvre à 1860 m d'altitude, une centaine de mètres en contrebas du Naranjo de Bulnes (2515 m), à la faveur d'une zone de contact dolomie-calcaire.
Fig 086
On y accède par une longue marche (8 km pour 1000 m de dénivelée) en partant du hameau de Invernales de Cabao dans la vallée du Dujé, vers le refuge Delgado Ubeda.
Coordonnées : 04°48'57'; 43°12'06'. Carte 1/25000* , Macizo Central, P.E. (Adrados).
La torca Urriello draine la zone du Jou Lluengu et ses eaux émergent probablement aux sources diffuses comprises entre 700 et 800 m d'altitude en amont du village de Bulnes. Cependant, dans les gorges du Rio Cares, malgré son éloignement (7 km environ), le Farfao de la Vina qui sourd à 320 m d'altitude, reste un exutoire possible.
Le gouffre est indiqué en 1979 par le gardien du refuge au G.S. du Camping-Club de France (CCD.F.) et au Centre Loisir Plein Air (C.L.P.A.) de Montpellier qui l'explorent jusqu'à - 189 m. En 1980, la cote - 373 m est atteinte par une expédition regroupant C.L.P.A., C.C.D.F. et G.S. Créteil. L'année suivante, ils sont renforcés par le S.C. Seine : topographie et exploration sont menées jusqu'à -819 m. En 1982, le S.C.S. et le C.L.P.A. explorent des branches parallèles et s'arrêtent devant un siphon à -1017 m. Le gouffre développe 3632 m.
Topographie: levés du S.C.S. et du C.L.P.A. en août 1981 et' 1982. Topofils Vulcain et Dressler, clinomètre et boussole Suunto. Degré 4.
Bibliographie: Génuite (P.) Torca Urriello, in «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, pp. 38-39. bibliographie.
Pat Génuite
9. POZU DE CABEZA MUXA (Onis, Asturias)..- 906 m
La doline de ce gouffre du massif del Corniôn (partie occidentale des Picos de Europa) s'ouvre à 1504 m d'altitude. Elle est localisée au sud-est d'une petite colline qui prolonge au nord-est le pico de Cabeza Muxa (1558 m). Il faut prendre, au lac La Ercina, le chemin allant à Vega Maor, traverser Belbin, Parres et Arneado et monter au sud en direction du pic éponyme.
Fig 087
Carte 1/250006 , Macizo del Corniôn (J.R. Lueje). 4°54'57'; 43°15'09'. Calcaires de Montana du Carbonifère supérieur (Namurien).
Deux clubs, G.E. Polifemo et O.J.E. (Oviedo) révèlent en 1973 la cavité. En 1975, en collaboration avec R. Larma du CE. de Aragon, ils sont arrêtés à -225 m au sommet d'un grand puits (247 m) faute de matériel. Celui-ci est partiellement reconnu les années suivantes, 1976, 1977, par les spéléologues asturiens.
En 1979, il est vaincu par la Sociedad de Investigaciones Espe-leolôgicas del Centro Excursionista «Aguila» de Barcelpiha (S.LE.) qui doit renoncer, à bout de matériel, au milieu d'un nouveau grand puits, à 536 m de profondeur.
En 1980, la S.LE., après ce nouveau puits (102 m), découvre une galerie active interrompue par un éboulis à la cote - 620 m. Elle revient dans le gouffre en 1982 et franchit l'éboulis. C'est en 1983 seulement qu'elle parvient à progresser en profondeur et atteindre -703 m. L'année suivante, le siphon terminal, à -906 m, interrompt l'exploration de la S.I.E. La cavité développe 2630 m et le siphon a été sondé sur une profondeur de 19 m.
Topographie: d'après les levés de la S.I.E.-C.E.A.
Bibliographie : Puch (C.) - op-. cit., 1981, pp. 22, 57. Benoit et al. - «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, pp. 22-23.
10. TORCA DEL JOU DE CERREDO (Cabrales, Asturias) - 852 m
C'est un gouffre situé au nord-est de la Torre Cerredo (2648 m), à 2325 m d'altitude, dans le massif de los Urrieles, au centre des Picos de Europa. Pour y aller, il faut, du refuge J.R. Lueje (2100 m; voir supra sima del Trave), suivre le chemin au fond du Jou de Cabrones vers la Torre Cerredo. A l'extrémité du Jou, remonter, à gauche, des pentes menant à un col d'où l'on aperçoit la crête sur laquelle s'ouvre la cavité.
Fig 088
Coordonnées: 04°50'18'; 43° 12'21 '.Carte 1/250006, Macizo Central P.E. (Adrados).
Hydrologiquement, elle peut faire partie du même système que la sima del Trave.
C'est au cours des derniers jours de sa campagne 1983 que le Grup de Exploracions Subterranies del Club Muntanyenc Barce-lones découvre l'orifice de la torca : il la descend jusqu'à une étroiture soufflante à -80 m. Peu après, d'autres incursions sont menées jusqu'à - 200 m environ. En 1984, le G.E.S.-C.M.B., avec le S.C. Frontignan et le S.C. Alpin Languedocien, parvient à - 774 m, après avoir franchi des puits de 109 et 104 m; ils s'arrêtent au sommet d'un nouveau puits.
En 1985, un éboulis sous la verticale du dernier puits a bloqué momentanément les explorateurs qui réussissent à descendre une vingtaine de mètres jusqu'à la cote -852 m.
Topographie : G.E.S.-C.M.B., S.C.A.L et S.C.F.
Bibliographie : Cano Ventosa (M.) - Torca del Jou de Cerredo, in «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, p. 41. G.E.S. - «Picos 84-85», Sota Terra, 1985 (6) : 49-51.
11. SIMA S1-S2 (Linas de Broto, Huesca).-846 m
Cette cavité à deux orifices étages (S1, alt 2473 m et S2, alt 2534 m) se trouve en haut de la vallée de Soaso, dans la Sierra de Tendenera, plus précisément : dans la paroi est du collado de Ano, en face du pic de Tendenera (2857 m). Pour y arriver, il faut prendre, 500 m avant Linas de Broto, la piste qui monte par le barranco del Sorrosal au refuge de Soaso, puis continuer en ligne droite, par une pente abrupte, jusqu'aux parois du cirque et ensuite à gauche en direction du Tendenera.
Carte 1/25000' Lambert 146-111. x 887,0; 902,741. Calcaires paléocènes. Jonction possible avec le sistema Aranonera (voir infra).
Fig 089
L'entrée est localisée en 1977 par les G.I.E. et E.R.E. de Barce-lona qui en deux incursions atteignent - 100 m puis - 180 m. En 1979, des pointes successives conduisent les explorateurs à - 346 m (grace à l'escalade de «la ventana», à - 277 m), - 450 m et - 505 m. On pensait alors fortement à la jonction avec le sistema Aranonera.
En 1980, le G.E. Gracia parcourt plus de 4 km de galeries, avec de nombreux affluents et puits inexplorés, qui aboutissent à -729 m sur un puits en cul-de-sac, la présence du courant d'air indiquant toujours l'éventualité d'une jonction.
En 1981, le G.E. Gracia trouve un prolongement donnant à la cavité sa dénivellation actuelle: -846m; son développement est de 6009 m.
Topographie : d'après les levés des explorateurs.
Bibliographie : Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 19, 51.
12. TORCA T-173 (Cillôrigo-Castro, Cantabria) (1)- 831 m
Ouverte sur un escarpement rocheux qui s'élève au milieu d'une vaste dépression, à l'est du Cueto de los Senderos (alt 1706 m), sur le massif de Andara, Picos de Europa. On y accède directement depuis la piste menant de Sotres aux mines de Andara, 1,5 km avant la Casa Blanca, en remontant vers le Cueto de los Calabreros.
Fig 090
Carte 1/250006, Macizo Oriental P.E. (F.E.M.).
Coordonnées : 4°43'34'; 43°13'19'. Calcaire de Montana, Carbonifère.
Son entrée fut localisée en 1980 par la Lancaster University Speleological Society. En 1981 les explorateurs s'arrêtèrent devant une obstruction stalagmitique à -304 m. Une escalade de 20 m leur permit de trouver un petit puits demi-inondé, prolongé par une étroite fissure soufflante. En 1984, la cote - 500 m est atteinte. En 1985, une étroiture infranchissable arrête les Anglais à - 831 m. A - 600 et - 700 m restent à voir des continuations non explorées.
Topographie : LU.S.S.
Bibliographie : Ibberson (P.) - «Tresviso 85. The year of the Dos-ser», Caves & Caving, 1986, 31, pp. 14, 17. (1) Cette cavité a été baptisée «Dosser's Delight» (!) par la L.U.S.S. La traduction-peut correspondre à «Bloques Deliciosos». T.173 est bien plus préférable.
Carlos Puch
13. TORCA DE LA LAUREOLA (Cabrales, Asturias) . -830 m env.
La torca de la Laureola s'ouvre dans les lapiaz d'altitude qui s'étendent du Cueto del Trave au Pico Cabrones. On y accède par le même chemin qui mène à la sima del Trave (voir supra).
Tout comme sa voisine, la torca de la Laureola appartient certainement au bassin d'alimentation du Farfao de la Vina (alt 320 m), dans les gorges du Cares, au pied du massif de los Urrieles (partie centrale des Picos de Europa).
L'entrée est repérée en 1984 par le Spéléo-Club de la Seine. La première exploration est effectuée par ce club en août 1985 jusqu'à -830 m environ, la topographie étant levée jusqu'à - 780 m. Le développement topographie est de 1255 m.
Topographie : levés de 1985 du S.C.S., topofil Vulcain. Degré 4.
Pat Génuite
14. SISTEMA GARMA CIEGA-CELLAGUA (San Pedro de Soba, Cantabria)..- 825 m
C'est un réseau formé de deux cavités, la sima de Garma Ciega (alt 1115 m) et le sumidero de Cellagua (alt 960 m). Le gouffre s'ouvre au pied du Pico Tejes (1149 m) et la perte, au sud de ; celui-ci, au bord du Mazo Chico (1114 m), dans le massif du Mortillano. De Astrana, une piste monte vers le Mazo Grande. Arrivé à son terminus, on prend vers le collado de la Espina, on trouve la perte dans la paroi sud-ouest de la grande dépression de Llana la Cueva. Garma Ciega, elle, s'ouvre au milieu du lapiaz qui sur- ' plombe à l'ouest la grande dépression.
Fig 091
Carte 1/500008, n° 59, Villacarriedo. 0°07'15'; 43°14'00' (sima); 0°07'30'; 43°13'45' (sumidero). Calcaires urgonien (Aptien-Albien). La résurgence probable est Las Fuentes (a 260 m) dans le val d'Asôn.
En 1965, la Société Spéléologique de Bourgogne (S.S.B.), le de prospections, désobstrue la perte du Mazo Chico et s'arrô faute de matériel à -150 m. En 1967, mauvais temps et cru perturbent l'exploration; celle-ci est interrompue à -231 m. Eli 1968, elle peut être menée jusqu'à - 350 m env., après avoir par-j couru 2100 m de galeries nouvelles.
En 1969, est découverte l'entrée du Garma Ciega qui vacapti l'attention de la S.S.B. Cette année-là, elle descend jusqu - 220 m environ. C'est le 22 juillet 1970 qu'est effectuée la je tion avec le sumidero dont l'exploration est poursuivie: arrêt a - 530 m env., au sommet d'une cascade de 7 m.
En 1972, un bivouac de cinq jours permet à la S.S.B. d'atteindre une profondeur cotée alors -853 m (sommet d'un puits de 15 m). En 1973, la S.S.B. bute sur un éboulis dangereux à la cote «impossible» de - 916 m (on serait plus bas que la résurgence !). En 1974, les Polonais du P.T.T.K. de Gdynia escaladent une cheminée de 25 m au contact de l'éboulis et prennent pied dans une galerie descendante qui les mène à une galerie basse près du siphon terminal. Ils annoncent -970 m !
En 1980, une expédition interclub espagnole reprend la topographie complète du réseau, annonçant -864 m. En 1984 et 1985, l'A.R.E.S. (Dijon-Paris) et le C.A.S.T.A.R. (Lille-Paris) trouvent -825 m pour un développement de 9226 m. En plan, les deux topographies se superposent.
Topographie: d'après les levés de S.E.G., G.E.S.-C.E.C, S.E.G.I.M.
Bibliographie :
Courbon (P.) - op. cit., 1979, pp. 66, 70. Puch (C.) op. cit., 1981, pp. 16-17, 49.
Balart (D.), Montero (J.-L) - «Avance sobre los trabajos topograficos realizados en el sistema Garma Ciega - Sumidero de Cellagua», Exploracions, 1984 (8) : 65-81.
15. SISTEMA CUETO-COVENTOSA (Arredondo, Cantabria)..- 815 m
II est constitué de trois cavités : la sima del Cueto (alt 980 m), la cueva Coventosa (alt 185 m) et la cueva Cuvera (alt 175 m). On le trouve dans le massif de la Pena Lavalle qui domine à l'ouest le val d'Asôn. La Coventosa est près du sentier qui va de Puente Nuevo à Socueva, à 3 km de la route Arredondo-Espinosa de Los Monteros. Le Cueto est sur le flanc sud du Pico Mosquitero, près de la Pena Lavalle.
Carte 1/500006, n° 59, Villacarriedo. 0°03'47'; 43°15'14' (Cueto); 0°04'42'; 43'15'08' (Coventosa).
Le système s'est formé dans les calcaires urgoniens de l'Aptien-Albien inférieur, de la série d'Asôn. La similitude morphologique des grandes galeries du Cueto et de la cueva Canuela indique l'existence d'un grand réseau fossile.
Fig 092
La cueva Coventosa, connue depuis toujours, commence à être explorée systématiquement à partir de 1963 par le S.C. Paris (B. Dressler et al.) qui topographie 2500 m jusqu'à un siphon. En 1965-1966, le S.C. Dijon (S.C.D.) reprend l'exploration : le développement passe à 6700 m.
C'est le 4 avril 1966 que Gérard Juhué, avec les frères Dressler, repère l'entrée de la sima del Cueto, mais celle-ci était connue des bergers (présence d'un muret). Un premier sondage donne 193 m au puits d'entrée. Au mois d'août 1966, le S.C.D. descend au treuil ce puits qui en fait mesure 302 m et fait demi-tour à -370 m (voir «Les Grandes Verticales»).
En 1967, nouvelle expédition du S.C.D. dans le gouffre qui, coté -555 m, continue toujours. En 1968, le S.C.D. poursuit la descente; il débouche à - 572 m au plafond d'une vaste galerie horizontale qui est explorée sur 2 km, jusqu'à un puits qui barre le passage.
Descendu en 1969, le gouffre mesure - 745 m, son développement passant à 3500 m environ (continuation de la galerie horizontale au-delà du puits). En 1971, tandis que la Coventosa s'allonge (7020 m), le Cueto gagne 10 m en profondeur et développe plus de 4 km. En 1975, des prolongements y sont découverts, dans l'espoir d'une jonction avec la Coventosa (D = 6730 m).
En 1976-1977, le S.C.D. s'intéresse à la Coventosa dont le développement atteint 8500 m env. En 1978, à nouveau le Cueto : pas de gain en profondeur, ni de jonction, mais un développement de 9500 m environ.
C'est le 13 avril 1979 que les Spéléologues Grenoblois du C.A.F. et le S.C.D. feront la jonction avec la Coventosa, constituant un système de 805 m de dénivellation et de 20700 m de développement. Le 7 août de la même année, le S.C.D. relie par plongée la cueva Cuvera à la Coventosa, la dénivellation définitive s'établissant à 815 m et le développement, provisoire, à 23730 m.
C'est ce dernier seul qui désormais va progresser, dans la recherche d'une jonction avec la proche cueva Canuela : c'est l'œuvre du S.C. Paris qui, sous l'impulsion de P. Morverand, atteint 25455 m en 1984 et 27260 m en 1985.
Topographie: d'après les levés des S.C.D., S.G. C.A.F. et S.C.P.
Bibliographie: Cuadernos de Espeleolôgia, Santander, 1973, XI (7); Scialet, Grenoble, 1979 (8); Spelunca, 1979 (4). Courbon (P.) ■ op. cit., 1979, pp. 66-67, 71. Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 17-18, 50.
16. SIMÀ TERE (Cillôrigo-Castro, Cantabria)..- 792 m
Le gouffre se trouve dans le massif de Andara, partie orientale des Picos de Europa. Son altitude est de 1820 m.
L'entrée est située au milieu des déblais de mine, sur le côté est de la dépression de Sara, 40 m au nord-est de la confluence des deux sentiers qui passent par cette cuvette. Pour y accéder, il faut, comme pour aller à la sima 56, emprunter le chemin qui va de Sotres aux mines de Andara et, après la Casa Blanca, aux mines de La Providencia ou dépression de Sara.
Fig 093
Carte 1/250006, Macizo Oriental, P.E. (F.E.M.). 4°42'08'; 43°12'27'.
L'exploration de cette cavité, abandonnée en 1977 par la Lan-caster U.S.S., est reprise en 1979 par le même groupe qui atteint le fond d'un puits obstrué à la cote -487 m. L'année d'après, une continuation est trouvée à - 130 m, qui permet à la L.U.S.S. de dépasser la cote antérieure : les explorations 1980 prennent fin à - 530 m. Le siphon terminal, coté à - 792 m, est atteint en 1981. Le développement est d'environ 1000 m.
Topographie : d'après les levés de L.U.S.S.
Bibliographie : Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 28, 71. Benoit (P.) et al. - «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19. 1985, pp. 50-51.
17. TORCA TEJERA (Cabrales, Asturias).- 758 m
Ce gouffre à double orifice (alt 1340 m) est situé dans le massif de Corniôn (Picos de Europa, partie occidentale), au nord-nord-est du Lloroso (1792 m). On y accède à partir de Arenas de Cabrales en remontant au sud le no Cares jusqu'à Poncebos et en montant de Camarmena au hameau de Ondôn. Sur le plateau, on suit au nord une vallée jusqu'au pied du Lloroso pour ensuite atteindre la dépression où s'ouvre la cavité.
Fig 094
04°52'45'; 43°16'37'. Carte 1/25000'; Macizo del Corniôn (Lueje).
L'entrée de la «Tejera» est repérée en 1979 par le G.S. Doubs et la S.S.S. de Genève. En 1980, le G.S.D. y fait une rapide incursion et s'arrête à - 184 m, faute de temps et de matériel. En 1981, une expédition est organisée par le G.S.D., la S.S.S. Genève et la Soc. Amateurs de Cavernes : à -368 m, une première branche descendante s'interrompt sur un siphon et une autre, démarrant à -220 m, est explorée jusqu'à -635 m, la topographie étant levée jusqu'à - 537 m.
En 1982, une nouvelle expédition des mêmes groupes auxquels s'adjoint le S.C. Nyon atteint à - 758 m le siphon terminal. La cavité développe 1900 m.
Topographie: d'après les levés du G.S.D. et de la S.S.S. Genève.
Bibliographie: Chorvot (G.) - Torca Tejera, in «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, pp. 20-21.
18. SIMA DEL FLORERO (Cillôrigo-Castro, Cantabria) . - 723 m
Le gouffre est situé au nord de la sima 56 (voir ce nom supra), dans le massif de Corniôn (Picos de Europa, partie est). Pour y accéder, prendre à 300 m de la Casa Blanca, sur la gauche, un sentier, passer un col et atteindre le pied du pico Delboro (1883 m) qu'il faut escalader, le gouffre s'ouvrant sous un grand surplomb en bordure du sentier, à l'altitude de 1810 m.
Fig 095
4°43'27'; 43°12'58'. Carte 1/250008; Macizo Oriental P.E. (F.E.M.).
Il pourrait appartenir au même système que celui de la sima 56.
Il est découvert au cours de la campagne 1980 de la Lancaster U.S.S. (L.U.S.S.) et du Burnley C.C. et exploré la même année jusqu'à - 210 m. L'exploration est terminée l'année suivante par la L.U.S.S. en collaboration avec la Secciôn de Espeleolôgia de Ingenieros Industriales de Madrid: à -723m, un siphon «termine» la cavité.
Topographie : d'après les levés de L.U.S.S., S.E.I.I.
Bibliographie : Benoit (P.) et al. - «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, pp. 52-53.
19. CUEVA BUCHAQUERA (Acumuer, Huesca) .(-607, +107)714 m
On la trouve sur le versant sud-est dit «Buchaquera» de la Perïa Somota, dans le massif de Collorada, au-dessus de la vallée du n'o Aurin. Elle s'ouvre à 1960 m d'altitude au centre d'un grand lapiaz, de localisation difficile, à l'est et au-dessus du village de Vilianûa.
Carte 1/25000°, n° 145 (Sallent). 0°26'36'; 42°41'11'.
Fig 096
Les émergences présumées seraient, près du village de Vilianûa (vallée du n'o Aragon) : gruta del Rébeco Candalu (alt 960 m) et cueva Vieja.
Vers 1913, René Jeannel fait une première incursion dans la grotte. Elle est repérée à nouveau en 1973 par le G.S. Préhistorique Vosgien d'Epinal (D. Colin, M. Méry, C. Pérignon) qui va l'explorer régulièrement jusqu'en 1975, atteignant successivement: 128 m (-92, +36, parties fossiles de la cavité); 416 m (-380, +36, arrêt faute de matériel) et 626 m (-590, +36). En 1976, le G.I.E.P.E. de Sabinanigo atteint le siphon terminal, à -607 m. Peu après, le G.S.P.V. explore une branche remontante (+107 m) et dresse la topographie du fond.
Topographie: d'après les levés du G.S.P.V.
Bibliographie : Courbon (P.) - op. cit., 1979, pp. 67, 72. Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 19, 52.
20. SIMA DE CEMBA VIEYA (Cangas de Onis, Asturias) - 703 m
C'est un autre gouffre des Picos de Europa, dans le massif occidental de Corniôn, à 2200 m d'altitude. On y accède à partir de Covadonga, en montant jusqu'au lac Enol et en suivant un sentier balisé jusqu'au refuge de Vega Redonda (1540 m) d'où l'on prend un sentier conduisant au Jou Santu et à la Pena Santa de Castilla. Passé le col de la Fragua, on suit un autre sentier arrivant à une source et on pénètre dans un lapiaz en direction de l'Aguja de Enol. Le gouffre s'ouvre à la limite du glacier, au pied de l'Aguja de Enol.
Carte 1/25000, Macizo del Corniôn. 1°17'20'; 43°12'55'. Calcaires de Montana du Carbonifère. L'émergence supposée pourrait être les Gueyos de Jungumia (alt 1440 m env.).
Fig 097
En 1974, les membres du Control de Actividades Espeleolôgi-cas en los Picos de Europa découvrent l'entrée et descendent à -110 m où s'ouvre une grande verticale. Celle-ci (210 m) est vaincue par la S.E. Ingenieros Industriales de Madrid et par le G.E. Polifemo de Oviedo, s'arrêtant à - 400 m env.
Les explorations peuvent reprendre en 1980 où la S.E.I.I. de Madrid descend le rio de los Asturianos, jusqu'au sommet d'une autre grande verticale (150 m) dont le fond est atteint en 1981. C'est en 1982 que les explorateurs (S.E.I.I. et collaborateurs) parviennent au siphon terminal de -703 m.
Topographie : d'après les levés de la S.E.I.I.
Bibliographie: Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 33-34, 89, 210. Benoit (P.) et al. - «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, pp. 24-25.
21.SISTEMA ARANONERA(Torla, Huesca) (-600, +101) 701 m
Ce réseau s'ouvre dans le massif de la Pena Otal (ou Aranonera), qui fait partie de la Sierra Tendefiera. Ses deux entrées, grallera del Turbôn (alt 1949 m) et cueva de Santa Elena (alt 1391 m), se situent respectivement sur le barranco del Turbôn et un peu au-dessus du rio Ara. Pour monter au T.1 (grallera del Turbôn) il faut emprunter au lieu-dit Llanos de Fénez, un sentier qui traverse la forêt, pour atteindre un escarpement vertical qui domine les alpages supra-forestiers. L'entrée se trouve toute proche.
Carte 1/500008 U.T.M. 30-8. 0°08'29'; 42°40'51' et 0°07'33; 42°40'24'. Il se développe dans du calcaire Montien-llerden, fortement plissé. La grotte de Santa Elena constitue l'émergence des eaux drainées par les parties hautes du massif. La relation hydrogéologique avec les autres cavités, telles la sima S.1-S.2 (voir supra) est évidente, sans que pourtant aucune jonction n'ait pu être établie.
Fig 098
L'E.R.E. de Barcelona découvre le T.1 en 1972 et atteint successivement -200 m, -316 m et -470 m. En 1974 est désobstruée l'entrée de la grotte émergence et, un an après, la jonction est réalisée. A partir de 1979 l'exploration d'une voie remontante orientée vers les gouffres plus élevés occupe les Catalans de l'E.R.E. et de l'E.C. Gracia. Le développement atteint 6505 m.
Topographie: E.R.E., G.I.E., E.C.G.
Bibliographie : Espeleàleg, 1981 (32), pp. 63-127, topographies; Puch (C.) - op. cit., 1981, pp. 20, 53. 22. pozo de Cuetalbo (Posada de Valdeôn, Leôn).- 650 m
Situé sur les lapiez du Cuetalbo (2157 m) (Vega Huerta, versant sud du massif Occidental — ou Corniôn — des Picos de Europa). (4°58'; 43° 12').
Exploré en 1984 par York U.C.P.C. et S.E.I.I. de Madrid jusqu'à -259 m. En 1985 les explorateurs atteignent un siphon à -650 m. Une branche latérale, à - 570 m, conduit à un nouveau puits non descendu à la cote - 634 m (Caves & Caving, 1985 (30), pp. 18-20, coupe, plan).
23.sistema Sara (Cillôrigo-Castro, Cantabria)(- 635, + 13) 648 m
Localisé dans la région de Andara (massif oriental des Picos de Europa), ce réseau possède deux entrées, Sara II (alt 1820 m) et Sara III (alt 1833 m), qui ont été trépanées par une galerie de mine, aujourd'hui désaffectée. La sima Tere (voir supra) s'ouvre tout près. L'émergence est la cueva del Nacimiento (alt 760 m) de Urdôn. 4'42'14'; 43°12'25'.
En 1977, la Lancaster U.S.S. descend à -210 m et en 1978, avec la S.E.I.I., à -635 m (siphon terminal). En 1979 la S.E.I.I. vérifie la jonction d'une entrée supérieure (Sara III) au grand puits de 281 m, via une galerie de mine colatérale (Puch, op. cit., 1981, pp. 20-21, 54, 214; Spelunca, suppl. au n' 19, 1985, pp. 54-55, coupe).
24. sistema Los GorrinosPrado La Fuente (Amieva, Asturias) - 640 m
II se trouve dans le massif de Corniôn (Picos de Europa ouest) et comprend deux accès (alt 1515 et 1420 m), le premier dans la Boca de les Abarques, l'autre sur le versant dominant la Canal de Ozania. L'émergence (coloration) est la fuente Prietà (alt 865 m). 05°00'41'; 43°13'11' et 05°00'38'; 43'13'06'.
La sima Prado La Fuente est découverte par le S.C. Orsay Faculté en 1978 qui descend à - 368 m puis - 550 m en 1979 et -560 m en 1980 avec le S.C. Aude. Le 28 août 1981, S.C.O.F. et S.C.A. réunissent les deux entrées, donnant un réseau de 640 m, développant 3600 m (P. Benoit, in Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, coupe).
25. sima del Jou Lluengu (Amieva, Asturias)..- 619 m
Gouffre des Picos de Europa, massif de Corniôn, s'ouvrant à 1680 m d'altitude, au-dessus de la Canal de Ozania. Emergence à la fuente Prieta (alt 940 m). Voir sistema Los Gorrinos supra (04°59'44'; 43°12'47').
S.C.O.F. et S.C.A. explorent en 1980 le gouffre jusqu'à -360 m env. En 1981, ils atteignent le siphon terminal à -619m (P. Benoit, in «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, coupe).
26. pozo Estella (Isaba, Navarra)..- 614 m
II s'ouvre à l'altitude de 2063 m, dans les lapiaz d'Analarra, massif de la Pierre Saint-Martin, non loin de la frontière française (x 348,896; y 76,535). Ce gouffre fait partie du système hydrologique d'Illamina (alt 442 m. Voir supra Laminako ateak). Les Français du S.C. Frontenac le découvrent en 1973, puis l'explorent avec l'I.P.V. Pamplona en 1975 jusqu'à -420 m. En 1976 sa profondeur est portée à -550 m par l'A.R.S.I.P., mais une crue surprend dans un puits F. Zamora qui y trouve la mort. En 1977, l'A.R.S.I.P. bute sur une trémie à - 614 m (Courbon, op. cit., 1979, coupe; Puch, op. cit., 1981, coupe et plan).
27. sima del Llagu las Moffefas (Cabrales, Asturias) ……. -613 m
Ce gouffre s'ouvre à 1 762 m d'altitude, dans le massif de los Urrieles (ou Central) des Picos de Europa, au sud-est de la Pena Castil (2444 m), dans les falaises au-dessus du petit lac de Las Monetas (1°00'11'; 43° 11 '28').
Il est exploré en 1976 par le S.C. Alpin Languedocien jusqu'à -180 m. En 1977, avec d'autres clubs de l'Hérault, un premier fond est atteint à - 595 m, et un second en 1981 à - 613 m, à la suite d'une escalade de 37 m entreprise en 1979. Ce gouffre possède une verticale de 148 m («Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, coupe et plan).
28. sistema de la Torre de Altaiz (Camaleno, Cantabria) …. - 608 m
Ce réseau à trois entrées : sima de la Torre de Altaiz (alt 2090 m), I.25 (alt 2045 m) et sima del Jou de Lloroza (alt 2062 m) se trouve dans le massif de los Urrieles, au sud-ouest du collado de Fuente Escondida (1°08'30'; 43'09'55' et 1°07'50'; 43°09'50'). La source de Fuente Dé (alt 1100 m) est l'émergence probable, ou encore une des sources de rive droite de Cafn.
La première entrée (2090 m) est découverte en 1974 par l'A.S. Charentaise qui descend à -246 m, puis -310 m en 1975. En 1978, elle parvient à - 345 m. La deuxième (2062 m), découverte en 1973, conduit les explorateurs à - 330 m en 1975 et - 443 m un an après. Le fond provisoire (-554 m) est atteint en 1982. En 1983, l'A.S.C. explore un nouveau réseau dans TI.25-1.19 qui, d'un côté, communique avec la sima del Jou de Lloroza et de l'autre les conduit à - 583 m. En 1985, on franchit les étroitures du fond pour descendre 25 m de plus («Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19, 1985, coupe et plan).
29. avenc Badalona (Escalona, Huesca)..- 600 m env.
L'avenc C.9 s'ouvre à 2062 m d'altitude, versant sud de la Sierra de las Suças, entre las Très Marias (2809 m) et Puntas Ver-des (2621 m). Ses eaux émergent (coloration) à la Fuente de Escuain (alt 1115 m). Voir supra sistema Badalona (x 261,68; y 4724,14).
Cavité découverte en 1970 par le G.E. Badalona. En août 1974, la cote - 500 m env. est atteinte et - 600 m env. (siphon) au mois de décembre 1974. En 1980 le C.E.A. de Zaragoza découvre une branche latérale descendante où il aurait atteint en 1985 -650 ou -700 m env. (Courbon, op. cit., 1979, coupe; Puch, op. cit., 1931, pp. kl, 56).
30. avenc de las Grallas (Escalona, Huesca).- 600 m env.
Ce gouffre (C.13), situé dans le même secteur que le C.9, était connu depuis 1978 jusqu'à -296 m. En 1982 les explorateurs (G.E.B.) franchissent l'étroiture terminale et atteignent la cote -600 m env. (Exploracions, 1982 (6), p. 136).
31. sima de los Puertos de Ondôn (Cabrales, Asturias) .- 600 m env.
Cet gouffre se trouve dans le secteur voisin de celui où s'ouvrent la torca Tejera (voir supra) et la sima del Frailin (-350 m), sur le Cabezo de Llorosos (massif occidental des Picos de Europa).
Découvert par la S.S.S. de Genève en 1983, année où il fut descendu jusqu'à -310 m, il aurait été exploré en 1984 jusqu'à -600 m (Exploracions. 1984 (8), p. 122).
32. pozu Cebolleda (Amieva, Asturias)..- 597 m
Situé entre la sima del Jou Luengu et le sistema Los Gorrinos - Prado la Fuente, dans le revers sud-ouest du massif du Corniôn des Picos de Europa (flanc nord de la Muda de Ozam'a), ce gouffre à double entrée (alt 1657 et 1640 m) appartient au système hydrologique de la fuente Prieta (alt 940 m) (1 °19'14'; 43°12'47'). Il compte trois branches descendantes et a été exploré par le S.C.O.F. en 1975, année de la découverte (-350 m) et 1976 (siphon à -440 m et -535 m dans le «colector»). En 1977, un siphon est atteint à - 580 m. En 1978, la découverte d'une entrée supérieure ajoute 17 m à la cavité (Puch, op. cit., 1981, coupe; P. Benoit in «Les Picos de Europa», Spelunca, suppl. au n° 19,1985, coupe et plan).
33. sistema Jorcada Blanca - Las Perdices (Onis, Asturias) - 590 m
Egalement dans le massif du Corniôn (Picos de Europa), sous le col éponyme, à l'ouest du pic La Verdilluenga (2129 m), il s'ouvre à 1940 m d'altitude (1°15'50'; 43°13'20').
Le pozu Jorcada Blanca a été découvert et exploré en 1982 par l'Oxford U.C.C. jusqu'à -520 m (fin de la partie verticale). En 1983, les Anglais atteignent le siphon terminal à -590 m. En 1984, une entrée inférieure, le pozu las Perdices, est jonctionnée au gouffre, au niveau des méandres actifs du fond (Caves & Caving, 1983 (22), pp. 12-15, coupe et plan; Exploracions, 1984 (8), p. 122).
34. sistema Sabadell (Hoz de Jaca, Huesca).- 580 m env.
Le gouffre A.21 ou sistema Sabadell s'ouvre à 2175 m d'altitude à la base d'une falaise, dans la Canal de Tresarriû, sur le flanc nord-nord-ouest de la Pena Roya (2589 m), près du barrage de Bûbal, dans les Pirineos Centrales (x 723,25; y 4729,54). Creusé dans le grès, il a sa résurgence semble-t-il à la double source de El Espumoso (1240 et 1305 m), ou encore à las f uentes del Saldo.
Il a été découvert et exploré, après plusieurs désobstructions, en 1978 et 1979 par l'I.E.E. de Sabadell, qui annonça -600 m env., puis -626 m (topographie). En 1982 l'E.R.E. topographie la cavité jusqu'à -533 m, près du fond (Espeleôleg, 1982 (34-35), pp. 192-212, coupe et plan; Exploracions, 1984 (8), pp. 111-119).
35. sistema de Ormazarreta (Union Aralar, Navarra) .. - 576 m
Il comprend deux cavités explorées séparément, qui ont été reliées en 1984 : Ormazarretako leizea II (alt 1205 m) et Larretxi-kiko leizea II (alt 1176 m), ouvertes dans les dépressions qui bordent au nord-est, respectivement, la butte de Aparein, en plein cœur du secteur navarre de la Sierra de Aralar (x 578,453; y 4758,685 et x 577,565; y 4758,878). L'émergence est Aiaiturrieta, à Ataun.
Larretxiki II est exploré en 1978 par la S.C. Aranzadi (Donostia), qui atteint un siphon à -446 m. En 1981, la S.E.C.V.C. (Donostia) commence l'exploration de Ormazarreta II. La S.C.A. prend immédiatement l'initiative des travaux, atteint la rivière souterraine et explore jusqu'à -513 m la même année. En 1984, le siphon terminal (-576 m) est atteint. Peu après la S.C.A. découvre un court réseau (escalades, étroitures) au-dessus du siphon terminal de Larretxiki et débouche dans la rivière Ormazarretako Ibaia à - 500 m (I. Goikoetxea et K. Sansinenea, «El rio subterra-neo de Ormazarreta», Principe de Viana, supl. de ciencias, 1982 (2), pp. 443-456; Puch, op. cit., 1981, pp. 29, 77).
36. torca de las Pasades (Ruesga/Arredondo, Cantabria) …… -567 m
Ce gouffre est localisé dans le massif de la Porracolina, dans l'Alto del Tejuelo, près du col de las Pasadas (alt 925 m) (x 444,835; y 4789,810).
Découvert en 1978 par le S.C. Dijon, qui effectue une reconnaissance jusqu'à -130 m. En 1979, le S.C.D. atteint la cote - 430 m et en 1980 un siphon interrompt l'exploration à - 589 m. La topographie refaite peu après par le E.C. Gracia de Barcelona, octroie à la cavité une dénivellation de -567 m. L'émergence supposée est située dans la vallée du Rio Miera, à 200 m d'altitude (Puch, op. cit., 1981, pp. 23, 61).
37. sistema Félix Ruiz de Arcaute (Fanlo, Huesca) …. - 563 m
Ce réseau compte six entrées : sima Viva El (2778 m), sima Tormenta (2759 m), força del Gabieto n° 17 (2750 m), n° 18 (2750 m) et n° 28 (2745 m) et pozo de las Cornejas, qui sont reliées entre elles en 1974-1975. Il s'ouvre dans le massif du Tallôn-Marboré, au sud des Picos del Gabieto (3025 m) (x 740,600; y 4 730,753 et x 740,900; y 4 730,853). Son émergence est probablement dans le Circo de Cotatuero (alt 2150 m).
En 1973, le G.S. Pyrénées (Toulouse) explore la sima Viva El jusqu'à - 265 m et la força del Gabieto jusqu'à - 140 m. En 1974 les deux cavités sont réunies et la cote -502 m atteinte, après un puits de 166 m. C'est en 1975 que le G.S.P. atteint le siphon terminal de -563 m et relie le pozo de las Cornejas au réseau (Ouarnède, 1976 (6), 56 pp., coupe et plan; Puch, op. cit., 1981).
38. Gazteluko Urzuloa I (Arechavaleta, Guipùzcoa) ….. - 560 m env.
La cavité est située en haut de la vallée de Gaztelu, dans la dépression de Degurixa, à 980 m d'altitude, massif du Andarto Mendi, non loin de Gaztelu Arroko leizea III (-444 m) (1°12'05'; 42°58'16'). Emergence (coloration de 1971) au manantial de Saratxo (alt 470 m), près de Araoz.
En 1971, la S.C. Aranzadi, conduite par F. Ruiz de Arcaute, localise la cavité et la reconnait jusqu'à - 45 m. En 1973 et 1974, l'Alofia Mendi ET. parvient à. - 100 m et en 1975 à - 360 m. Un siphon sera atteint en 1977 par le même groupe, aidé du G.E. Esparta de Baracaldo. En 1985, l'A.M.E.T. courteircuite le siphon et descend un puits d'une soixantaine de mètres. Exploration en cours (Puch, op. cit., 1981, coupe et plan).
39. sistema del Mortero de Astrana (Soba, Cantabria) ..(-530, + 22) 552 m
II comporte cinq entrées : torca del Mortero (720 m), sumidero del Rio Leolorna (743 m), sumidero del Rio Cubieja (814 m), sima de Cuesta Cuivo (838 m) et une fissure de lapiaz (M.14) (860 m). On le trouve sur le flanc méridional du massif du Mortillano (Pena del Cuivo) (0°06'59'; 43°12'32' pour le Mortero).
En 1961, le S.C. Dijon fait une première reconnaissance du Mortero (où l'on jette les animaux morts) jusqu'à -141 m. En 1962 la S.S. Bourgogne et le F.J. de Santander s'arrêtent au sommet du grand puits de 178 m, à -168 m. Celui-ci est descendu sur 120 m par le S.C. Paris en 1963. En 1964, S.S.B. et F.J. parviennent à -367 m, peu avant un siphon. En 1975, la S.E.C.E.M. (Manresa) descend à -380 m (perte de la rivière) et dresse une topographie de la partie du fond, de l'affluent provenant du Rio Cubieja et des galeries hautes. En 1978 le C.E.A. (Zaragoza) lève une topographie complète (-351/1932 m). De 1976 à 1979, J.-P. Combredet (S.C. Paris) organise plusieurs expéditions avec des clubs de Paris et de Lille, approfondit la cavité et réalise la jonction avec les entrées supérieures, donnant lieu à un réseau de 552 m, développant 7228 m (Puch, op. cit., 1981, pp. 25-26, 65, plan et coupe).
40. sima T.38 (Torla, Huesca)- 552 m
II est situé dans la Sierra Tendenera, sur le flanc est du Pico Fénez, près du sommet, plus haut que le sistema Aranonera (voir supra), à 2490 m d'altitude (0°08'58'; 42°40'24').
Découvert en 1974 par l'E.R.E. et le G.LE. de Barcelona, ces deux clubs descendent à -60 m (1974), -200 m (1976) et -519 m en 1977, jusqu'à un méandre étroit. Celui-ci devient impénétrable à -552m (1978) (Espeleôleg, 1981 (32), pp. 117-120; Puch, op. cit., 1981, pp. 26, 66, coupe et plan).
41. sistema del Lago de Alba (Benasque, Huesca)-530 m
Comporte deux entrées : la cueva de Alba, située au-dessus des Banos de Benasque (vallée du Rio Esera) et El Bujen'n, ouvert à proximité du lac de Alba, 530 m plus haut.
En 1983 le G.E.R.S.A.E.M. (Barcelona) entreprend la topographie de la cueva, connue depuis longtemps, et, après une escalade de 20 m, découvre une rivière de fort débit (0,5 à 0,8 m3/s). Les explorations se succèdent; 300 m de dénivelée sont remontés. En 1984, un petit trou souffleur est désobstrué dans la partie haute du massif, et on descend vite à - 250 m, où un gros ébou-lis barre le passage. A la fin de l'année, l'obstacle est franchi et une nouvelle traversée de 530 m et 2,5 km de parcours est ouverte dans les Pirineos. Le développement topographie passe à 5 km (Carbonato, 1984 (4), p. 71, coupe; Exploracions, 1985, (9), p. 130).
42. grallera del Puerto de Gistain (Benasque, Huesca) …. - 508 m
(ou Pozo Luluna). S'ouvre entre le col de Gistain et l'étang du Pico Royo, une cinquantaine de mètres sous la crête, à l'altitude de 2695 m, à côté de quatre autres cavités jouant ensemble le rôle de pertes sous-glaciaires (Nevero, cueva de Plata, sumidero del Puerto de Gistain et PR.4) (x 290,050; y 4728,125). L'émergence doit se situer à l'est, vers la vallée d'Astos, quelque 700 ou 900 m plus bas.
Découvert en 1980 par le S.C. Aude, qui atteint cette année-là -45m. En 1981 les explorateurs s'arrêtent à -145 m et à -480 m en 1982. Un an après, un puits inondé barre le passage à -508 m (C. Bès, Les Posets, Rapp. d'Expéd. - S.C.A., 1983, 32 pp.; Spéléoc, 1983(23)).
43. morterôn II del Hoyo Salzoso (Soba, Cantabria)- 505 m
II s'ouvre à 880 m d'altitude dans le massif du Mortillano, dans la dépression éponyme, vallée de Los Trillos (0°07'45'; 43°14'47'). La résurgence probable est le manantial de la Punta del Praduco (alt 180 m), rive droite du Rio Asôn.
L'entrée est découverte par F. Chavarria et D. Vergés qui la désobstruent. Les trois premiers puits sont descendus jusqu'à -150 m (date non précisée). En 1979, de mai à juillet, O. Escolà et l'E.R.E. (Barcelona), avec la S.E.G.M. Gèlera et la S.I.S. de Terrassa, vont, en trois campagnes, atteindre - 505 m, jusqu'à une étroiture. C'est une cavité essentiellement verticale (Puch, op. cit., 1981, coupe et plan).
44. avenc la Bufona (Escalona, Huesca).- 501 m
Comme l'avenc C.9 (voir supra), c'est une cavité qui appartient au système hydrologique de la fuente de Escuain (alt 1115 m) (voir supra sistema Badalona), alors que l'avenc s'ouvre à 1820 m, en aval du C.9, sierra de Las Suças (x 261,64; y 4723,5). 1971 : le G.E. Badalona découvre l'e.ntrée et reconnait les premiers puits jusqu'à - 180 m. En 1973, une rivière est découverte et les - 400 m environ sont atteints. En 1976, un siphon met fin à l'exploration à - 501 m (retopographie du S.I.E. de Barcelona en 1979, EspeleoSie, 1981 (25), coupe et plan).
45. red del Rio Silencio (Rasines, Cantabria)..- 492 m
Voir infra.
46. força de Jornos II (m. Aramnôn, Carranza, Vizcaya) . - 489 m
Alt 710 m (Puch, op. cit., 1981, coupe).
47. Aitzondoko leizea (m. Izarraitz, Azcoiti, Guipûzcoa) . - 488 m (Carbonato, 1983 (3) coupe).
48. pozo Toneyo (s. de Beza, Soto de Sajambre, Leôn) .. - 485 m
Alt 1395 m (Lo Bramavenc, 1984 (8) ).
49. sistema del Hoyo Grande (m. Colina, Soba, Cantabria) -471 m
Alt 1210 m. En 1985 par S.C. Chablis.
50. força L.M.7 (m. Porracolina, Ruesga/Arredondo, Cantabria) - 458 m
Alt 920 m (Exploraciones, 1983 (7 ).
51. sima FREU. 3-FR.3 (Larra, Isaba, Navarra)..- 455 m
Alt 2085 et 2050 m (Bull. ARSIP, 1974/76, coupe partielle).
52. Ineritzeko leizea (m. Illuntzar, Nabarniz, Vizcaya) .. - 454 m
Alt 643 m (Kobie, 1977 (7), coupe).
53. força de /os Morteroscueva de Imunia (m. Imunia, Espinosa de los Monteros, Burgos)(-415, +38) 453 m
Alt 1295 m (Puch, op. cit., 1981, coupe).
54. pozu Conjurtao (m. Corniôn, Onis, Asturias).- 452 m
(Caves & Caving, 1985 (30) coupe).
55. cueva del Vierro (m. Andara, Cabrales, Asturias) .. - 449 m
Alt 1610 m (Picos de Eur., 20 ans de spélêo., S.C.A.L, 1985, coupe).
56. Gazte/u arroko leizea III (m. Andarto, Aretxabaleta, Guipûzcoa) .- 444 m
Alt 930 m (Puch, op. cit., 1981, coupe).
57. força de los Corrales del Trillo (Pefia Lusa, Soba, Cantabria) - 440 m
Alt 1320 m (Puch, op. cit., 1981, coupe partielle).
58. sima de /a Torre de los Traviesos (m. Corniôn, Cangas de Onis, Asturias)- 435 m
Alt 2180 m (Puch, op. cit., 1981, coupe).
59. sima grande de la Torrezuela (m. Corniôn, Amieva, Asturias) - 430 m
Alt 2200 m (Picos de Eur. Amieva 1984, S.C.O.F., 1985, coupe).
60. sima AN.8 (Larra, Isaba, Navarra)- 420 m
Alt 1790 m (Karstologia, 1985 (6) ).
61. cueva de la Haza (m. Colina, Soba, Cantabria)- 418 m
Alt 1240 et 1180 m (Puch, op. cit., 1981, plan).
62. sima de la Porra Altiquera (m. Corniôn, Cangas de Onis, Asturias) .- 418 m
Alt 1800 m (Puch, op. cit., 1981, coupe).
63. sima de la Punta de las Olas (m. Perdido, Fanlo, Huesca) ..(-415, +2) 417 m
Alt 3009 et 2990 (Puch, op. cit., 1981, coupe).
64. sima de la Tartracinacueva del Fraile (m. Marboré, Fanlo, Huesca)- 415 m
Alt 2570 et 2520 m (Marboré 1984, G.S.P., 1985, coupe).
65. engolidor de las Foyas (Las Foyas, Ansô-Fago, Huesca) - 409 m
Alt 1720 m (Espeleoleg, 1985 (36) coupe).
66. pozo de Frontenac fou AN.6) (Larra, Isaba, Navarra) . - 406 m
Alt 2160 et 2145 m (Puch, op. cit., 1981, coupe).
67. torca del Hoyo Medio (Alto de las Minas, Rasines, Cantabria) - 405 m
Alt 562 m (J. Léon, Las Grandes Cavid. de Cantab., 1986 s/presse).
68. sima de la Horcada Verde (m. Urrieles, Camaleno, Cantabria) - 402 m
Alt 2200 m (Picos de Europa, A.S.C. 1971-1972, A.S.C., 1983, coupe).
69. sima del Marboré (m. Marboré, Fanlo, Huesca)- 401 m
Alt 2920 et 2870 m (de 1975 à 1982 par le G.S. Pyr.).
70. sima de la Hoya del Portillo de Larra (La Pakiza, Ansô-Fago, Huesca)- 400 m
Alt 1767 m (Bull. ARSIP, 1977/80 (12/15), coupe).
71. sistema de la Cuvada Grande (m. Valnera, Espinosa de los Monteros, Burgos).- 400 m
Par le G.E. Edelweiss (Burgos) en 1984-1985.
132. pozo las Palomares (Sierra de Beza, Soto de Sajambre, Leôn).- 300 m
N.B. La cueva del Viento (Icod de los Vinos, Tenerife, Canarias) est un tube de lave comprenant trois segments dont les plus profonds mesurent 261 et 217 m.
DÉVELOPPEMENTS :
1. OJO GUARENA (Merindad de Sotoscueva, Burgos) 88907 m
Il s'agit d'un réseau réunissant les cavités suivantes : cueva Palomera, sima Dolencias, sima de los Huesos, cueva Comejo, cueva de los Cuatro Pisos, cuevas 'de San Bernabé, cueva del Moro, cueva la Mina, sumideros del Tréma et sumidero (ou «Ojo») del Guarena, localisé au nord de Burgos, sur le territoire de la Merindad de Sotoscueva. Il se développe dans les calcaires et dolomies du Coniacien supérieur. Les eaux du rio Guarena et celles du rio Tréma le parcourent en partie et résurgent à La Tor-cona, à proximité de la confluence du Tréma et de La Hoz.
Carte 1/50 000e, n° 84. x 602,4; y 936,5; z 740 m (cueva Palomera) et x 604,1 ; y 936,65; z 750 m (sima de los Huesos).
Fig 099
La cavité est connue depuis toujours (vestiges du Néolithique, de l'age du bronze et de l'époque Celtibérique). Son exploration systématique commence en 1956 seulement (G.E. Edelweiss de Burgos). En 1957, avec les S.C. Aranzadi (Donostia) et G.E. Viz-caino (Bilbao), les deuxième et troisième étages sont découverts. En 1958, la campagne internationale «O.G.58» rassemble huit clubs espagnols et des groupes de cinq pays étrangers : 12000 m sont topographies. En 1963, est organisée la campagne «O.G.63» (sept clubs espagnols) qui porte le développement à 16100 m. En 1964, l'opération «O.G.64» (les mêmes clubs plus ceux de quatre pays étrangers) fait passer le développement à 21 550 m; les explorateurs (le G.E.E. et groupes de Burgos, Côr-doba, Sabadell,..) atteignent 25430 m en 1967. En 1968, quatorze groupes espagnols («O.G.68») atteignent 32056 m. En 1972, le développement est estimé à 50 km. En 1973 la topographie atteint 46700 m.
C'est à partir de 1975 que le G.E. Edelweiss reprend l'exploration et le levé topographique intégral de la cavité, si bien qu'en 1977 les 57 km sont acquis (66 km estimés). En 1978, le développement est de 61 km, puis de 68 km en 1981. La jonction de cueva la Mina et des sumideros del Tréma au réseau est réalisée cette année-là. En 1985, le sumidero del Guarena est relié, et le développement topographie est porté à 88907 m.
Topographie: G.E Edelweiss (Gr.5D).
Bibliographie : G.E.E., Kaite 1986 (4) (monographie), s/presse. Puch, op. cit., 1981, pp. 125-126, 140, 151, 181.
Fig 100
2. RED DEL RIO SILENCIO (Rasines, Cantabria).53000 m
II comprend cinq entrées : torca de los Caballos (alt 550 m), cueva-sima del Escobal (alt 193 m), Joyu Hondo II (alt 180 m), torca de la Canal (alt 160 m) et cueva del Valle (alt 58 m) (résurgence). La première s'ouvre au lieu dit El Hoyôn (vaste doline), près de las Penas Surbias. La cueva se trouve à La Mies, non loin de Helguera.
Carte 1/50000» 20-25. x 470,768; y 4791,610 (Caballos) et x 466,090; y 4794,260 (Valle).
Le réseau s'est formé dans les calcaires urgoniens (Aptien-Albien inférieur).
L'entrée de la torca est découverte en 1977 par le S.C. de la M.J.C. de Rodez (France) qui descend à -189 m. En 1978, le même groupe explore la torca jusqu'à un siphon à - 404 m (D = 3000 m) et la cueva sur 4 km. En 1979, avec le G.A.E.S. et le C.A.S. de Bilbao, 13 km sont explorés dans la cueva. En 1980, les mêmes groupes relient les deux cavités, ce qui porte le développement à 20455 m et la dénivellation à 492 m. En 1981 celui-ci atteint 30457 m, puis 36126 m en 1982 et 45000 m en 1983. En 1985, le développement s'établit à 53 km.
Topographie: S.C.-M.J.C.R., G.A.E.S., C.A.S.
Bibliographie: Puch, op. cit., 1981, pp. 28, 73-74.
3. sistema de la Piedra de San Martin (Isaba, Navarra) . . 51 200 m
Voir à France.
4. sistema Cueto-CoventosaCuvera (Arredondo, Cantrabria) 27260 m
Voir supra.
5. SIMA DEL HAYAL DE PONATA (Orduna (Vizcaya)-Ayala (Alava) )27000 m
Ou SI.44. Elle s'ouvre à 995 m d'altitude sur le rebord nord-est de la Sierra Salvada et, après un petit parcours sous les terres de Vizcaya, se développe suivant une faille E-0 dans la province de Alava.
Carte 1/500008, n' 86. x 493,144; y 4762,031.
La cavité a été creusée dans les calcaires du Coniacien moyen-supérieur.
Découverte en 1983 par le G.E. Alavés (Vitoria-Gasteiz), elle a livré cette année-là 13 km de développement. En 1984 on atteint 17 km et 24 km en 1985 (avec le G.E. Edelweiss, de Burgos). Début 1986, le G.E.A. découvre la suite dans le collecteur principal et atteint les 27 km pour une dénivellation de 220 m. L'essentiel de cette cavité est un trajet principal, suivant une grande faille, de près de 7 km linéaires, très accidentée. Plusieurs rivières la parcourent.
Bibliographie: J.M. Lôpez de Ipina et F. Alangua, «La SI.44 : una nueva gran red subterranea en el karst de Sierra Salvada (Alava)», Kultura, 1984 (6), 9 pp.
6. SISTEMA AZPILICUETA-COTERÔN-RENADA (Ruesga, Cantabria).19349 m
Ce réseau résulte de la jonction de trois cavités différentes : torca de Azpilicueta (alt 475 m), torca de Coterôn (alt 370 m) et cuvïo de la Renada (alt 180 m), creusées à l'intérieur des monts Beralta et Limon, à La Vega (Matienzo). De la résurgence (Renada) nait le rio Clarion. Il se développe dans la série de l'Aptien-Albien inférieur (calcaires, grès, marnes urgoniennes).
Carte 1/50000» n° 59. x 450,400; y 4794,980 (Azpilicueta) et x 450,450; y 4795,770 (Renada).
En 1964 et 1965, la S.E.S.S. (Santander) commence à explorer Renada et sa résurgence active (Comediante). C'est en 1973 que la Manchester Univ. S.S. découvre la suite et explore 2 km, puis 4 km en 1974 et 5 km un an après. La torca de Coterôn est découverte en 1981 (dév. 3482 m). En 1982 la jonction est réussie, donnant lieu à un complexe de 13 km. La torca de Azpilicueta est descendue la même année jusqu'à -263 m. En 1985, enfin, les Anglais relient le gouffre aux galeries du complexe, élevant le développement à plus de 19 km pour une dénivelée maximale de 300 m.
Bibliographie: J. Corrin, «The Matienzo 1981 & 1982 Expéditions», 1983, 52 pp., plan.
7. cueva de los Chorros (Riôpar, Albacete)16072 m
Cette grotte résurgence s'ouvre à mi paroi dans le rebord nord du Calar del Mundo, à 1122 m d'altitude. Elle donne naissance au rio Mundo, affluent du Segura. (Carte 1/50000e 23-24. x 549,2; y 4256,3. Crétacé inférieur). En 1965, le CE. Alcoi en topographie 2360 m, puis 7158 m (en 1966). En 1977, les CE. Alicanteet Alcoi franchissent le siphon terminal et explorent 2 km de galeries. En 1978, le développement atteint 12 km, puis 14477 m en 1979 et 16072 m en 1983. Des nouvelles non confirmées annoncent 40 km (!). (Lapiaz, 1981 (7), monog., 48 pp., plan et coupe).
8. cueva de Uzueca (Solôrzano, Cantabria)15845 m
Située près de Riano (x 451,950; y 4800,020; z 175 m). Explorée à partir de 1976 par la M.U.S.S. (J. Corrin, op. cit., 1983, plan).
9. sistema del Hoyo Grande (Soba, Cantabria)..15300 m
(Voir supra). Situé au-dessus du val de Asôn, avec trois entrées: torca del Hoyo Grande (alt 1210m) et sumideros de Saco n' 2 et 4. Il est exploré par le S.C Dijon (1972 à 1975) et le S.C. Chablis (à partir de 1974), qui réalise la jonction en 1981 (D = 11 km). En 1985 on atteint 15,3 km.
10. cueva de Huertas (Teverga, Asturias).14500 m
Ou cueva de Fresnedo. Explorée par le G.E. Polifemo de Oviedo dans les années 70 (Puch, op. cit., 1981, plan).
11. cueva del Soplao (Rionansa, Cantabria)14500 m
S'ouvre dans les mines de La Florida (Valdaliga). Explorée à partir de 1976 par l'E.C. Càntabro (Santander) (Bol. Cent, de Espe-leo., 1982 (2), plan).
12. cueva de/Rescano (Udias, Cantabria).13500 m
Ou cueva del Rio. S'ouvre près de Cobijôn. Explorée par la S.E.S.S., le G.E. Montanés (Santander) et le G.A.E.S. (Bilbao). («El Karst de Udias», Bol Cent, de Espeleo., 1983 (3), monog., plan).
13. cueva de Mairuelegorreta (Cigoitia, Alava)..12340 m
Exploration du G.E. Manuel Iradier, 1957-58 (9 km) et du G.E. Alavés, 1962, 64 et 68 (Puch, op. cit., 1981, plan).
14. cueva Fresca (Soba, Cantabria)12000 rn
Explorée par le S.C. Dijon (Puch, op. cit., 1981, plan).
15. Laminako ateak (Isaba, Navarra)11900 m
Voir supra.
16. cueva del Piscàrciano (Hoz de Arreba, Burgos)11000 m
Par le G.E. Niphargus (Burgos). (Puch, op. cit., 1981, plan partiel).
17. cueva del Tornero (Checa, Guadalajara)11000 m
Par le G.E. Minas (Madrid). (Puch, op. cit., 1981, plan).
18. cueva del Nacimiento (Cillôrigo-Castro, Cantabria) . 10000 m
Par la LU.S.S. (Puch, op. cit., 1981, plan).
19. sistema Garma CiegaCellagua (Soba, Cantabria) . .9226 m Voir supra.
20. cueva de la Canuela (Arredondo, Cantabria).8965 m
(Puch, op. cit., 1981, plan).
21. torca de /os Morteroscueva de Imunia (Espinosa de los Mon teros, Burgos) 8800 m
Voir supra.
22. cueva de la Vieya-los Quesos (Cabrales, Asturias) . .8500 m
(Espeleologia Asturiana, 1981 (5), monog., plan).
23. cueva del Reguerillo (Patones, Madrid).8268 m
(Puch, op. cit., 1981, plan).
24. torca del Sedo-la Cuevona-torca de Onite (Ruesga, Cantabria) 8250 m
(«Matienzo», B.R.C.A. Transactions, 1981, 8 (2), plan).
25. solencio de Bastaràs (Panzano, Huesca)8243 m
(Puch, op. cit., 1981, plan).
26. sistema Errekaseku (Cogoitia, Alava).8000 m
(Puch, op. cit., 1981, p. 133).
27. cueva de las Breveritas (Icod de los Vinos, Tenerife, Canarias) .7922 m
(Cascade Caver, 1978, 17 (1-2), plan).
28. complejo Hundidero-Gato (Montejaque/Benaojan, Malaga) .7818m
(Puch, op. cit., 1981, plan partiel).
29. sistema del Xitu (Onis, Asturias)7500 m
Voir supra.
30. cueva de Don Justo (Frontera, Hierro, Canarias)7323 m
(Puch, op. cit., 1981, plan). Lave.
31. sistema del Mortero de Astrana (Astrana de Soba, Cantabria) .7228 m
Voir supra.
32. cuevas Sopladorascueva del Agua (Soba, Cantabria) 7010 m (Puch, op. cit., 1981, plan).
33. Arrikrutz koba (Onati, Guipûzcoa)7000 m
(Puch, op. cit., 1981, plan).
34. cueva Cullalveratorcas Humlzas (Ramales, Cantabria) .6750 m
(Puch, op. cit., 1981, plan; Bol. Cent, de Espel., 1984 (5), plan part.).
35. sistema Aranonera (Torla, Huesca)..6505 m
Voir supra.
36. simaS.1-S.2(Linas de Broto, Huesca).6505 m
Voir supra.
37. cova do Rei Cintolo (Mondonedo, Lugo)6500 m
(Puch, op. cit., 1981, plan partiel).
38. cueva de la Lastrilla (Castro Urdiales, Cantabria)___6364 m
(Puch, op. cit., 1981, plan).
39. Otxabide (Zubiaur, Vizcaya)..6200 m
40. sistema de la Cuvada Grande (Espinosa de los Monteros, Burgos) ..6000 m
Voir supra.
41. Ormazarretako leizea IILarretxikiko leizea II (Aralar, Navarra) ;.6000 m
Voir supra.
41. cueva de la Vegalonga (Tameza, Asturias)..5900 m
(S.U.S.S. Journal, 1978, 2 (6), plan part.).
43. sumidero de Monticueva (Voto, Cantabria)..5850 m
(J. Leôn, op. cit., 1986).
44. sima 56 (Cillôrigo-Castro, Cantabria).5700 m
Voir supra.
45. pozo Estella (Isaba, Navarra)..5500 m
Voir supra.
46. cueva del Tobazo (Valderredible, Cantabria).5500 m
(Mesetaria, 1984 (1), plan).
47. cueva del Linar (Alfoz de Lloredo, Cantabria).5473 m
(Puch, op. cit., 1981, plan).
48. cova Cuberes (Pallars Jussà, Lérida).5438 m
(Puch, op. cit., 1981, plan part.). Conglomérat.
49. Aixako zuloa (Deba, Guipûzcoa)5000 m
50. sistema de Alba (Benasque, Huesca).5000 m
Voir supra.
51. Pagolusieta (Ceanuri, Vizcaya).5000 m
52. cueva del Puerto (Calasparra, Murcia).5000 m
53. sima de la Punta de las Olas (Fanlo, Huesca).5000 m
Voir supra.
54. cueva François (Soba, Cantabria)4995 m
(Puch, op. cit., 1981, plan).
55. Gesaltza (Onati, Guipûzcoa)..4915 m
(Puch, op. cit., 1981, plan).
56. força del Mostajo (Ruesga, Cantabria).4839 m
57. complejo MotillasRamblazo (Jerez (Cadiz)/ Cortes (Malaga) .4 751 m
(Puch, op. cit., 1981, plan).
t68. sima del M arboré (Fanlo, Huesca)4744 m
9. red del Carrillo (Soba, Cantabria)4550 m
(Puch, op. cit., 1981, plan).
60. cueva de Nerja (Nerja, Malaga).4537 m
(Spes, 1985 (4), monog., plan).
61. sistema Fraile-Tartracina (Fanlo, Huesca)..4506 m
Voir supra.
62. cueva de San Miguel el Viejo (Ayala, Alava)..4400 m
(Puch, op. cit., 1981, plan).
63. cueva del Bûho (Puente Viesgo, Cantabria)..4392 m
(Exploracions, 1982 (6), plan).
64. cueva Honda (Ampuero, Cantabria)..4 376 m
(Bol. Cent, de Espel., 1982 (3), plan).
65. cueva de las Lamirlascueva de Armina (Ondarroa, Vizcaya) .4300 m
66. cueva de la Haza (Soba, Cantabria)..4290 m
(Cuadernos Espel., XIII (8), plan).
67. cueva de Riano (Solôrzano, Cantabria).4265 m
(B.R.C.A. Transactions, 1981, 8 (2), plan).
68. torca del Hoyu las Munecas (Penamellera Baja, Asturias) .4200 m
(Spelunca, 1984 (14), plan).
69. coeira de Fuentemollnos (Puras de Villafranca, Burgos) .4086 m
(Puch, op. cit., 1981, plan). Conglomérat.
104. cueva de los Peines (Castro Urdiales, Cantabria) . .3000 m
N.B. La cueva de los Verdes (Haria, Lanzarote, Canarias), grotte de la lave (D = 6100 m) est composée de plusieurs segments dont le plus long mesure 2565 m.
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