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FRANCE - DENIVELLATIONS, DÉVELOPPEMENTS

la géographie



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DOCUMENTE SIMILARE

FRANCE

«France-des-cavernes», a écrit René Char. Les intuitions des poètes sont toujours justes. Avec 45% de sa superficie couverte par des roches carbonatées, la richesse spéléologique de notre pays est fabuleuse. On trouve des cavités dans tous les départements français. Si les karsts de plaine et de bas plateaux sont plus ingrats et n'ont pas encore suscité des recherches intensives, ceux des massifs montagneux sont depuis près d'un siècle minutieusement prospectés, si bien que l'heure est venue des travaux de synthèse et d'inventaire pour gérer l'immense patrimoine révélé.



Notre tradition spéléologique est très ancienne et jamais les cavernes n'ont cessé d'intéresser chasseurs, paysans, villageois avant qu'au XVIIe siècle les hommes de science ne prennent le relais. Les grottes préhistoriques, très souvent ornées, abondent, dans le Périgord notamment et deux ouvrages de synthèse, Préhistoire de l'art occidental, par A. Leroi-Gourhan (Mazenod éd., 1965, 484 p.) et L'Art des Cavernes (coll., Impr. Nationale, 1984, 673 p.) sont désormais les deux références indispensables.

Aux XVIe et XVIIe siècles, sources, fontaines, eaux souterraines suscitent des travaux scientifiques (B. Palissy, 1547,1563; J. de Clugny, 1666; P. Perrault, 1674) et au XVIIIe siècle, explorations et descriptions de grottes ne se comptent plus. On cite souvent la topographie de la grotte de Miremont (Dordogne) sur 4229 m en 1765, l'exploration par Marsollier de la grotte des Demoiselles (Hérault) en 1780 ou encore la descente de l'abbé Carnus dans le tihdoul de la Vayssière (Aveyron) en 1785, mais on peut assigner une date précise à la naissance de la spéléologie moderne : celle du 28 juin 1888 lorsqu'Edouard-Alfred Martel (1859-1938) réalisa la première traversée du système de Brama-biau (Gard). C'est à Martel que nous devons les bases ou concepts scientifiques, sportifs et culturels sur lesquels les spéléologues français du XXe siècle vont travailler.

Martel eut des disciples renommés (L. Armand, L. de Launay, G. G^rupillat, A. Viré, O. Decombaz, F. Mazauric,..) parmi lesquels il faut détacher le nom d'Eugène Fournier (1871-1941) qui s'intéressa aux karsts de la Franche-Comté, tandis que René Jeannel (avec Racovitza) construisait les fondations dé la biospéléologie française.

La guerre 1914-1918 met un terme à la carrière sportive de Martel, mais les années 30 voient surgir une nouvelle et fameuse génération d'explorateurs : Robert de Joly (1887-1968) et Louis Balsan, s'intéressant surtout aux Causses du Massif Central, Norbert Casteret qui est attiré par les gouffres des Pyrénées, Guy de Lavaur (1903-1986) qui lança en 1946 la plongée souterraine, Pierre Chevalier qui, avec Trombe, révolutionna les techniques d'exploration (on lui doit l'exploration «historique» de la Dent de Crolles dans la Chartreuse, Isère), Félix Trombe (1906-1985) qui dans les gouffres de la Haute-Garonne sut marier, comme Martel et Chevalier, science et sport, Bernard Gèze qui fit progresser les sciences spéléologiques.

Après la seconde guerre mondiale, se produit l'explosion des grandes explorations qu'annonçaient déjà les découvertes de Chevalier et que la rénovation technique des années 60 due à Bruno Dressler allait accélérer. La naissance de très nombreux clubs va effacer le nom des personnalités et confirmer la grande richesse de nos karsts que Martel avait déjà pressentie : combien d'explorateurs n'ont-ils pas été guidés par les 600 pages de sa France Ignorée ! Aujourd'hui (1985), la France compte 162 cavités dépassant les 300 m de dénivellation et 182 les 3 km en développement.

Signalons aussi, à partir des années 60, les extraordinaires progrès de la plongée souterraine grace à des individualités comme Michel Letrone, Jean-Louis Vernette, Bertrand Léger, Francis Le Guen (J. Hasenmayer descend à - 200 m dans la fontaine de Vaucluse et O. Isler pénètre sur 3200 m dans la doux de Coly !).

En 1895, Martel fonde la Société Spéléologique, à vocation internationale. En 1930, Robert de Joly la réactive sous le nom de Spéléo-Club de France, devenant en 1936 la Société Spéléologique de France qui, fusionnant en 1963 avec le Comité National de Spéléologie, forme la Fédération Française de Spéléologie, forte de plus de 6000 membres (450 clubs), organisée en commissions nombreuses et actives. Elle publie en 1981 Les Grandes Cavités Françaises de C. Chabert, inventaire raisonné où près de 2000 cavités sont recensées.

DENIVELLATIONS :

1. RÉSEAU JEAN BERNARD (Samoëns, Haute-Savoie) ( - 1494, + 41) 1535 m

II s'ouvre par huit orifices, B 21 (2210 m), B 22 (2190 m), B 19 (2150 m), V11 (1970 m), V5 (1870 m), V4 bis (1860 m), V6 (1850 m), V 4 (1840 m), situés dans le vallon des Chambres, non loin du refuge du Foillis, dans le massif éponyme. Les entrées supérieures sont au nord du lac des Chambres.

Carte 1/50000e, Samoëns. x 944,44; y 132,48 (B 19). 943,41; 132,15 (V 6). 944,475; 132,45 (B 21).

Fig 101

Il collecte les eaux de la chaine de la Couarra et des Avou-drues et se développe dans les calcaires urgoniens, au contact de l'Hauterivien marneux.

Le G.S. des Vulcains de Lyon a découvert et mené à bien l'exploration de ce réseau. Elle commence en 1964 mais ruisseau et passages peu aisés à trouver freinent la progression qui n'atteint que -450 m en 1968 (l'entrée est V 4). En novembre 1969, avec d'autres clubs, le siphon de - 623 m est découvert. En 1973, une branche descendante inexplorée permet de dépasser la cote précédente: -663m. En 1974, la découverte de V5 ajoute 30 m : - 693 m. En 1975, la cote - 934 m est atteinte dans une salle obstruée par des éboulis.

Parallèlement, le B 19 (découvert en 1968) est exploré, après dynamitage d'étroitures à -100 m et -170 m (1971), désobstruction à - 230 m (1973), jusqu'à - 450 m. Le 1er novembre 1975, la liaison est effectuée avec V 4-5-6, donnant -1208 m. En janvier 1976, un passage est trouvé dans l'éboulis terminal et un siphon atteint à - 1298 m.

Le 5 juillet 1979, la jonction avec B 21 place le réseau en première position sur le plan mondial : -1358 m. Le G.S. Vulcain porte alors ses efforts sur le siphon terminal. Des plongées successives (1980, 1981, 1982)- vont améliorer la dénivellation: r 1402, - 1455 et - 1494 m (plongeurs J.-L. Fantoli et P. Penez). À cette cote, se présente un quatrième siphon ensablé et non plongeable.

Grace à la jonction avec le B 22, 41 m sont gagnés en amont en novembre 1983. Le développement, dont la progression exacte n'est pas connue, est de 17900 m.

Topographie : d'après la synthèse du G.S. Vulcain reçue de C. Rigaldie.

Bibliographie :

Courbon, Atlas des Grands Gouffres du Monde, 1979, pp. 83-84, 95.

Maire (R.), Rigaldie (C.) - Spéléo sportive dans les Alpes de Haute-Savoie, 1984, pp. 51-68.

2. RÉSEAU DE LA PIERRE SAINT-MARTIN (Arette, Pyrénées-Atlantiques).. - 1342 m

C'est une cavité prestigieuse dont la renommée quasi mythique est due à la convergence de plusieurs facteurs : un puits d'entrée de 320 m, situé en territoire espagnol dans une zone alors reculée (voir «Les grandes verticales»), l'accident et l'agonie de Marcel Loubens en 1952, la remontée de son corps en 1954, la découverte de grandes galeries et d'une salle énorme (La Verna, 270 x 230 x 180 m), auxquels on peut ajouter la tentative de captage par l'E.D.F. de la rivière souterraine et aussi la dénivellation qui a fait de la P.S.M., comme on s'exprime aujourd'hui, la cavité la plus «profonde» du monde.

Elle comprend plusieurs gouffres d'accès, dont l'un est en Espagne. Par ordre chronologique : 1) sima de la Piedra de San Martin (Isaba, Navarra, alt 1 717 m), découverte en août 1950 par G. Lépineux.'B. Occhialini, M. Cosyns; 2) Basaburuko lezia (alt 1882 m) découvert en août 1965 par le G.S. Hautes-Pyrénées (G.S.H.P.) et le C.C.F. Montpellier et relié le 24 août 1966 par le Basaburuko Lezentzat; 3) les gouffres M 3 et M 13 (alt 1984 m), découverts en 1970 et reliés le 10 août 1975; 4) le gouffre du Beffroi (alt 2037 m) découvert en août 1975 et relié le 23 août 1975; 5) le gouffre du Pourtet (alt 2058 m) relié en août 1982. Signalons l'entrée artificielle, dite tunnel de l'E.D.F. (alt 1052 m, Sainte-Engrace), creusée par l'E.D.F. de 1956 à 1960.

Ces entrées sont situées sur les pentes du pic d'Arias et autour du col de la Pierre Saint-Martin auquel on accède en passant par la station de sports d'hiver d'Arette (pour la France) ou par la route d'Isaba et de Venta de Arraco (pour l'Espagne). Elles s'ouvrent dans des lapiaz extraordinaires et sauvages, très riches en grands gouffres.

Carte 1/50000e, Larrau. x 349,88; y 78,21 (Beffroi). 348,72; 78,32 (Basaburu). 346,60; 78,90 (Piedra de San Martin).

L'émergence, commune à d'autres cavités, Arres Planères, Arphidia (voir infra) est Bentia, à Sainte-Engrace, alt 445 m. C'est dire le grand potentiel du massif, comme l'attestent les déco vertes qui sont faites chaque année.

Conscients de ce fait, les spéléologues explorant la Pie' Saint-Martin décident en 1966 de former l'Association de Rech ches Spéléologiques Internationales à la Pierre Saint-Mar (A.R.S.I.P.) qui depuis cette date coordonne travaux et rech. ches. C'est dans son cadre que désormais s'effectuent les exp rations de divers clubs (S.C. Poitevin, G.S.H.P., S.C. Paris, I.P Pamplona).

L'intérêt spéléologique du massif est révélé par Martel, to jours lui, en 1908. En 1951, après la découverte de l'entrée «historique», Lépineux et Occhialini descendent au treuil (expédition organisée par Max Cosyns) le grand puits de 320 m et atteigne -450 m environ. La mort de Loubens (1952) n'interrompt pas vraiment les explorations puisqu'en 1953 le clan La Verna de Lyon (M. Letrone, G. Ballandraux,..) avec Casteret et Lépina découvre la salle de La Verna, à 689 m de profondeur et 2611 de l'entrée. En 1954, une équipe franco-espagnole explore l'amont et s'arrête au tunnel du Vent.

En 1960, pendant que l'E.D.F. retopographie toute la partie aval, les Espagnols poursuivent les explorations à l'amont jusqu'à la diaclase Hidalga. Le 8 août 1961 est une date importante : en pénétrant par le tunnel E.D.F. qui va devenir la voie; d'accès classique, Félix Ruiz de Arcaute, J. San Martin et A. Aratibel escaladent la paroi de La Verna sur 95 m et découvrent suite aval du gouffre (galerie Aranzadi), permettant, la menu année, à l'équipe de J. Jolfre d'aiteindre - 767 m, puis -861 m en 1962. Dans une autre branche descendante, le S.C. Rous porte la dénivellation à - 890 m environ en 1963, puis - 940 m 1964, tandis que le S.C. Paris prolonge l'amont. En 1965, le S.C atteint le fond, actuel à - 1006 m. 1965-1966, le S.C.P. progrès, à l'amont, alors que le Basaburuko lezia est explore et jonctionne le 24 août 1966 : le réseau à désormais 1171 m de dénivellation et 13050 m de développement. Neuf ans plus tard, alors que le développement aura atteint 21860 m en 1974, la jonction avec les gouffres M 3-M 13 lui donnera, pour très peu de temps 1273 m de dénivellation car le 23 août, une nouvelle entrée, gouffre du Beffroi, lui ajoute quelques mètres supplémentaire -1321 m, soit 25500 m de développement. La progression celui-ci est continuelle: 31780 m en 1976, 34900 m en 197 38445 m en 1979 et 39960 m en 1980.

En 1982, la jonction avec le gouffre du Pourtet n'apporte que 21 m de plus en dénivellation, mais donne un développement 46228 m. Les explorations de ces dernières années, prolongea diverses parties du réseau, amèneront le développement a 51200 m.

Topographie: synthèse de M. Douat (1979) et de S. Puisais (1986) fournie par leurs auteurs.

Bibliographie: Bull, de l'A.R.S.I.P., 1966-1980, n° 1 à 15. Instituciôn Principe de Viana - Larra, sima de San Martin, Pam plona, 1964, 223 p.

3. GOUFFRE BERGER (Engins, Isère)..- 1241 m

Le gouffre Berger fait partie d'un réseau comprenant quatre entrées : le gouffre des Rhododendrons (1510 m), le gouffre Berger ou scialet d'Engins n° 2 (1460 m), le puits Marry (1440 m) et le gouffre des Elfes (1425 m). Il se développe dans l'éperon nord du plateau du Vercors dominant la ville de Grenoble. Ses orifices béent dans les lapiaz boisés de la cuvette de Sornin.

Carte 1/50000e, Grenoble, x 856,68; y 329,48 (gouffre Berger).

Les eaux du gouffre ressortent aux cuves de Sassenage (alt 297 m), à 4200 m à l'est-sud-est, après avoir traversé les couches de l'Urgonien et de l'Hauterivien.

Le gouffre doit sa renommée au fait qu'il a été le premier au monde à dépasser la cote des - 1 000 m. Son entrée est repérée le 24 mai 1953 par Jo Berger de Grenoble et l'exploration aussitôt ; entreprise par les Spéléologues Grenoblois du C.A.F. (S.G.C.A.F.) : le 9 novembre 1953, la profondeur de - 370 m est 1 atteinte. En 1954, la descente reprend et le 25 septembre, c'est l'arrêt à -903 m au sommet de la grande cascade. En 1955, les explorations marquent le pas : à -985 m, le puits de l'Ouraçan arrête, le 29 juillet, le S.G.C.A.F. qui décide pour 1956 d'organiser une expédition internationale, pour associer les spéléologues étrangers à cette aventure : le 11 juillet 1956, le fameux siphon - 1122 m est découvert, à 5890 m de l'entrée.

Fig 102

En 1963, les Anglais s'attaquent au siphon et en août Ken Pearce le franchit et s'arrête à - 1135 m devant un autre siphon. En 1967, le même Ken Pearce franchit celui-ci. En 1968, le S.C Seine (B. Léger) prend la suite et bute sur un troisième siphon à -1141 m; en 1969, il porte le développement à 10805 m. En 1978, ce nouveau siphon «terminal» est plongé par F. Poggia sur 7 m.

Le 15 février 1981, F. Poggia en passant le siphon du gouffre des Rhododendrons, porte la dénivellation de la cavité à 1191 m et le 11 juillet 1982, Patrick Penez, au fond du gouffre berger, aidé par le C.D.S. du Vaucluse, traverse quatre siphons avant de plonger sur 50 m de profondeur un cinquième siphon, ce qui amène la dénivellation à 1241 m.

Les travaux des clubs locaux de 1974 à 1981 (jonction avec le gouffre des Elfes en 1976) vont doubler le développement : 20665 m.

Topographie : d'après la synthèse de G. Bohec, transmise par B. Faure.

Bibliographie:

Cadoux (J.) et al. - Opération - 1000, Arthaud éd., 1955, 260 p.

Marry (G.) - Gouffre Berger, premier - 1000, chez l'auteur, 1977, 120 p.

Lismonde (B.) et al. - Grottes et Scialets du Vercors, C.D.S. Isère, t. 2, 1979.

4. GOUFFRE MIROLDA (Samoëns, Haute-Savoie) ( - 936, + 110) 1046 m

Le gouffre Mirolda ou CD.11, s'ouvrant à 1880 m d'altitude, est situé dans le massif du Criou. Il se trouve dans la combe qui remonte, à l'est des chalets du Criou (1671 m) vers la Tête du Fer à Cheval. L'entrée est fermée par une trappe en bois. Carte 1/50000», Samoëns. x 942,70; y 130,67.

Fig 103

Il se développe dans les calcaires urgoniens et barrémiens et on ne connait pas son émergence.

L'entrée est découverte en 1973 au cours du camp d'été du G.S. Aven : à -127 m, un méandre infranchissable arrête ses premiers explorateurs. C'est en 1980 que le S.C. Lyon trouve une suite (passage supérieur en sommet de puits) et découvre un ruisseau à -183 m. Au cours de l'automne et l'hiver, le S.C.L., auquel se sont joints les G.S. Cavernicole et S.C. Chablais, atteint le fond du gouffre (siphon) à -936 m.

Parallèlement, les mêmes clubs, renforcés par la S.S.S. de Genève, explorent des galeries fossiles et, non loin de l'entrée, remontent une branche amont jusqu'à + 110 m. A cette cote, un siphon a été franchi une fois, à sec, au-delà duquel 2000 m de galeries ont été explorées, mais non topographiées ! La dénivellation totale de la cavité est vraisemblablement supérieure à 1046 m alors que son développement atteignait 9 km en 1982.

Topographie: d'après Spelunca Mémoires, n° 13 et des compléments de D. Colliard.

Bibliographie:

S.C. Chablais et S.S.S. Genève - Le gouffre Mirolda 1980-81 -950, massif du Criou, Spelunca Mémoires, 1983(13): 118-120.

Maire (R.) et Rigaldie (C.) - Spéléo sportive dans les Alpes de Haute-Savoie, Edisud, 1984, pp. 69-75.

5. SYSTÈME DE LA COUMO D'HYOUERNEDO (Herran/Arbas, Haute-Garonne)..- 1004 m

Le massif d'Arbas, 100 km au sud de Toulouse, avec son unique émergence, le goueil di Her, renferme un labyrinthe de galeries souterraines auquel 34 orifices donnent accès. Les couches calcaires sont dans la série jurassico-crétacée; les lapiaz boisés et rochers dans lesquels s'ouvre la plupart des entrées appartiennent au Crétacé inférieur (urgonien).

Si le goueil di Her se trouve près du village d'Arbas, au sud, pour accéder aux gouffres qui sont sur le versant nord de la coume d'Hyouernède, il faut passer par le hameau de Labader-que (commune de Herran). Au pied du rocher de Pêne Blanque (sic), visible depuis Arbas, on trouve la grotte du même nom.

Carte 1/500009, Aspet. x 479,76; y 75,08 (puits de l'If). 479,85; 75,08 (gouffre Raymonde). 479,97; 74,98 (trou Mile). 480,76; 75,28 (gouffre Pierre). 480,87; 76,08 (Pount dech Erbaou). 480,91 ; 76,62 (grotte de Pèneblanque) et 482,63; 76,69 (goueil di Her).

L'histoire de l'exploration du système de la Coume d'Hyouernède est elle aussi un labyrinthe. Donnons d'abord la liste des entrées, avec les dates des principales jonctions, dans toute sa sécheresse, en distinguant deux groupes d'entrées :

Le gouffre de la Coquille (alt 1452 m), découvert en 1971, est relié au gouffre Raymonde le 20 juillet 1977 (M.J.C. Aubagne). Le puits de l'If (1397 m), découvert en 1959 (N. Casteret), est relié au gouffre Raymonde le 9 octobre 1959 (N. et R. Casteret, J. Delteil, E. Bugat). Le puits des Sapins (1383 m), découvert en 1959 (N. Casteret), est relié au gouffre Raymonde le 13 août 1959 (N. Casteret, Scouts d'Aix-en-Provence, G.S. Provence). Le gouffre Raymonde (1360 m), découvert en 1957 (N. Casteret), est exploré par N. Casteret, le G.S.P. et les Scouts d'Aix sur 438 m de dénivellation. Le trou Mile (1325 m) est relié au gouffre Raymonde le 26 juillet 1964 (Jolfre, Laffranque, Nave). Le trou du Vent (1276 m), découvert en 1956 (Casteret), est relie au gouffre Pierre le 8 août 1960. Une branche ascendante conduit au trou Mile dont l'entrée est désobstruée de l'intérieur le 27 juillet 1963 (Jolfre et al.). Les gouffres Duplessis 1 et 2 (1257 m), découverts en 1958 (G.S.P.), sont reliés le 9 décembre 1973 au gouffre Raymonde (G.S. Pyrénées). Le gouffre Pierre (1180 m), découvert en 1956 (P. Gicquel), est relié au trou du Vent. Le gouffre Barnache (1149 m) découvert en 1964 (par P. Gicquel), est relié au gouffre Pierre le 10 septembre 1970 (G.S. Py., G.S.P.). Le gouffre du Pont de Gerbaut (1080 et 1055 m), signalé en 1873, est relié l'hiver 1964 au trou du Vent (Jolfre, Laffranque et al.). La grotte de Pèneblanque (930 m) où en 1874 Filhol, Jeanbernat et Timbal-Lagrave font des recherches archéologiques, est reliée au Pont de Gerbaut le 9 juillet 1971 (G.S. Py.). Le goueil di Her (486 m) est relié le 28 août 1979 à Pèneblanque (G.S. Py. et al.).

Le second groupe d'entrées est constitué par le gouffre de la Henne-Morte ou clôt des Ourtigas (1339 m), relié au gouffre Odon le 21 août 1978 (G.S. Py.), le sarrat dech Mené (1328 m), découvert en 1940 (N. Casteret), relié à la Henne-Morte le 3 août 1956 (G.S.P., Scouts d'Aix), le gouffre Odon (1284 m) relié à la Henne-Morte le 21 août 1978 et au Pont de Gerbaut le 2 septembre 1978 (G.S. Py.), jonction importante car elle réunit les deux groupes d'entrées.

Enfin parmi les autres entrées : le puits de la Couquette (1400 m), le puits des Champignons (1384 m), le puits Francis (1383 m), le puits du Bouvreuil (1383 m), les grottes des Ours Bruns 1 et 2 (970 m), le puits des Cendrillons (1360 m), le puits supérieur du sarrat dech Mené (1353 m), le gouffre Michèle (1234 m), le gouffre Vincent (1192 m), la grotte des Commingeois (940 m), la grotte du Grand Bourusse (790 m).

1908 peut être considéré comme l'année où commence l'exploration de la coumo d'Hyouernedo : Martel descend à -60 m dans la grotte de Pèneblanque et renonce devant les chutes de pierre du Pount dech Erbaou, gouffre dans lequel R. de Joly atteint -65 m en 1931 puis - 100 m en 1936 avec N. Casteret.

De 1940 à 1947, c'est la Henne-Morte qui va retenir l'attention : Marcel Loubens et Josette Ségouffin, renforcés par Casteret, y atteignent - 180 m en 1941, - 290 m en 1942 et - 355 m (anciennes cotes) en 1943. En 1947, est lancée la grande expédition du S.C. Paris permettant à Casteret et à Loubens de découvrir le siphon de - 358 m (alors coté - 446 m).

En 1952, le S.C. Paris se réintéresse à Pèneblanque où en 1963 il atteint le siphon de -355 m(D = 5213 m), tandis que le siphon du goueil di Her, franchi à sec en 1943, est vaincu en 1956 par Dufour qui y trouve la mort en 1957.

A partir de 1956 et jusqu'en 1964, sur les conseils de Casteret, le G.S. Provence et la 2e Aix des Scouts de France organisent des expéditions annuelles au cours desquelles, par découverte et jonction de gouffres, va se constituer un ensemble unique au monde.

Retenons les temps forts : en 1958, - 515 m sont atteints dans le gouffre Pierre et sa jonction avec le trou du Vent donne -611 m en 1960, puis -650m en 1962. La liaison Mile-Vent-Pierre en 1963 forme un réseau de 668 m de dénivellation.

En 1964, sous l'impulsion de Jacques Jolfre, le Pont de Gerbaut est exploré jusqu'à - 450 m et sa jonction avec le trou du Vent donne au réseau 703 m de profondeur (mai 1964), puis 770 m (juillet 1964) lorsque l'ensemble Mile-Vent-Pierre-Pont de Gerbaut est relié à l'autre ensemble If-Sapins-Francis-Raymonde.

A partir de 1969, où on peut évaluer à 17 km le développement, le G.S. des Pyrénées, sous l'impulsion de Maurice Duchêne, va relancer la dynamique des explorations dont le couronnement sera en 1971 la jonction du Pount dech Erbaou avec Pèneblanque (-830 m et 23 km). Les efforts se portent désormais sur la jonction avec le goueil di Her dont le G.E.P.S. de Marseille (J.-L Ver-nette) avait franchi le deuxième siphon et été arrêté par un troisième en 1968. De 1972 à 1977, le développement va atteindre 32580 m.

1978 et 1979 sont deux grandes années pour le massif d'Arbas. En 1978, la jonction des ensembles Raymonde/Pèneblanque et Henne-Morte fait bondir le développement à 51013 m. En 1979, Pèneblanque est reliée au goueil di Her par plongée, soit 1004 m de dénivellation et 59500 m de développement, chiffre qui progresse à nouveau lorsque la grotte du Grand Bourusse (D = 3960 m en 1982) est intégrée au système.

De 1982 à aujourd'hui, les divers clubs explorant le massif amènent le développement à 82500 m et le nombre d'entrées à 34.

Topographie : d'après les levés des G.S. Pyrénées et S.C. Com-minges, synthèse de Boyer, Drillat et Segura, transmise par M. Duchêne.

Bibliographie: Duchêne (M.) et Drillat (P.-A.) - La Coumo d'Hyouernedo, G.S. Pyrénées éd., Toulouse, 1982, 346 p.

6. RÉSEAU DES AIGUILLES (Agnières-en-Dévoluy/La Cluse, Hautes-Alpes) .( + 22, - 958) 980 m

C'est un réseau à deux orifices, le chourum du Rama (La Cluse, alt 2271 m) et le chourum des Aiguilles (alt 1995 m) qui se trouvent dans le massif du Dévoluy, sur le flanc nord du vallon des Aiguilles, au-dessus d'un replat dominant la cascade de Sainte-Aure.

Fig 104

Carte 1/50000e, Saint-Bonnet, x 876,21 ; y 269,80.

Une coloration, le 31 mai 1974, à - 160 m, a montré la relation du réseau avec la source des Gillardes (alt 867 m), à Pellafol, Isère.

C'est un berger qui en 1965 indique à J. Tourres le chourum des Aiguilles. Le S.C. Alpin de Gap en entreprend aussitôt l'exploration et s'arrête à -97 m sur une étroiture. En 1966, la cote -430 m est atteinte, puis -530 m en 1967 et -620 m en 1968.

En 1969, une expédition regroupe le S.C.A. Gap, l'Abime-Club de Toulon, le G.S. Catamarans de Sochaux et le S.C. Salernes : à -682 m est atteint le siphon terminal.

En 1972, l'A.C.T., renforcé par le S.C. Savoie, reprend l'exploration du chourum, découvre à - 205 m une galerie ascendante et réussit l'exploit de remonter plus de 500 m en dénivellation, après avoir franchi des puits de 10 à 40 m de hauteur ! C'est ainsi que, de l'intérieur, est découvert le chourum du Rama; A.C.T. et S.C.S. arrivent à + 298 m par rapport à l'orifice des Aiguilles. En 1973, les mêmes équipes explorent de nouvelles galeries au-dessus du puits de Minotier, mais aucune ne permet de dépasser le siphon de -958 m. A la suite de ces découvertes, le réseau développe 6100 m. En 1974, l'A.C.T. tente sans succès de franchir un siphon découvert l'année précédente.

Topographie : d'après les levés de P. Courbon, du S.C.A. Gap, des Catamarans (jusqu'à -682 m) et de P. Paris (de -205 à + 298).

Bibliographie: Spéléo-Club Alpin de Gap - Le chourum des Aiguilles, Spelunca, 1970 : 211-214. Paris (P.) - Le chourum des Aiguilles, Spelunca, 1974 : 18-19.

7. GOUFFRE DU CAMBOU DE LIARD (Accous, Pyrénées-Atlantiques)- 926 m

II s'ouvre à proximité du Touya de Liet (voir infra), à 1500 m au sud-sud-ouest du col d'Iseye, dans le cirque de Liard, à environ 500 m à l'est-nord-est du pic Ronglet.

Carte 1/50000e, Laruns-Somport. x 366,53; y 75,415.

Fig 105

Creusé dans des calcaires santoniens au fort pendage (60° nord), il a même émergence que le Touya de Liet : la fontaine des Fées (alt 460 m) à 7000 m de distance (coloration de J.-P. Besson).

Il a deux accès : le gouffre du Petit Coin (alt 1975 m) et le Cambou de Liard n° 1 (1957 m). Celui-ci est découvert en août 1970 par la S.S.P.P.O. (Pau) qui atteint -400 m la même année. En 1971, renforcée par le S.G. C.A.F., elle descend jusqu'à - 768 m. En 1972, les mêmes groupes, avec l'appui de spéléologues ardéchois, atteignent le siphon terminal, 908 m plus bas que l'entrée. En août 1977, la jonction avec le gouffre du Petit Coin situé 18 m plus haut, par le S.G. C.A.F., fait passer la dénivellation à 926 m. Son développement est de 2500 m environ.

Topographie : d'après les levés de la S.S.P.P.O. et du S.G. C.A.F. transmis par J.-P. Besson.

Bibliographie : Lismonde (B.) - Le gouffre du Cambou de Liard, Scialet, 1972(1): 81-85. Lismonde (B.) - Gouffre du Petit Coin, Scialet, 1977 (6) : 131-138.

8. GOUFFRE DE LA FROMAGÈRE (Engins, Isère)- 902 m

On trouve ce gouffre sur le sentier balisé qui conduit au gouffre Berger (voir supra), à mi-distance environ de celui-ci et du plateau de la Molière, dans le Vercors, à 1540 m d'altitude. Il appartient au même système hydrologique que le gouffre Berger (calcaires urgoniens).

Carte 1/50000e, Grenoble, x 856,50; y 328,48.

Fig 106

C'est un berger qui en 1937 indique à des spéléologues de Villard-de-Lans l'entrée du scialet: il est descendu jusqu'à -32 m. En 1960, le S.G. C.A.F. essaye sans résultat d'élargir à l'explosif la fissure de -32 m. Des spéléologues de Cannes et de l'Ardèche y parviennent en 1967, au prix d'une désobstruction acharnée, ce qui leur permet d'atteindre -165 m en 1968, puis - 370 m en 1969. Avec le G.S. Montagne de Grenoble, ils butent sur un siphon à - 380 m en 1970.

Les diverses recherches en 1971 et 1972 restent vaines. C'est au S.G.C.A.F. qu'il appartient, en 1979, de trouver la suite (un j boyau à courant d'air) et de dévaler sans trop de difficultés, en octobre et novembre, jusqu'au siphon de la cote -902 m. En 1980, le S.G.C.A.F. amène le développement de 4067 m à 4900 m. 1 Cette exploration a malheureusement été endeuillée par le décès de deux spéléologues en décembre 1979.

Topographie : d'après les levés du S.G.C.A.F., transmis par B Faure.

Bibliographie :

Lismonde (B) et al. - Grottes et Scialets du VtM cors, CD.S. Isère, 1979, t. 2.

Faure (B.) et Lismonde (B.) - Le gouffre de la Fromagère, Scialtm Grenoble, 1979 (8) : 15-28.

9. GOUFFRE TOUYA DE LIET (Accous, Pyrénées-Atlantiques)- 894 m

Parmi les cavités importantes que renferment les lapiaz du col d'Iseye, se trouve le Touya de Liet, 700 m au nord-est du pic Permayou, à 2058 m d'altitude. On y accède à partir d'une longue marche depuis Accous ou Laruns, jusqu'au cirque de Liet. Le gouffre compte quatre autres accès à 2045, 2032, 1990 et 1880 m d'altitude.

Fig 107

Carte 1/50000e, Laruns-Somport. x 367,72; y 75,17.

Les eaux du gouffre, qui s'est formé dans les calcaires du Santonien et du Campanien, réapparaissent à la fontaine des Fées (Accous, alt 460 m), dans la vallée d'Aspe.

L'entrée de la cavité est découverte en 1973 lors de la campa gne d'été organisée par la Société Spéléologique et Préhistorique des Pyrénées Occidentales, regroupant le C.D.S. de l'Ardèche et le S.G. C.A.F. Le gouffre est alors descendu jusqu'a -500 m environ.

En août 1974, une expédition composée des mêmes groupes atteint le fond du gouffre (à la cote -894 m) qui est constitué d'un grand puits de 302 m (voir «Les grandes verticales»). L'orifice inférieur, le gouffre de la Porte Etroite, descendu en 1975 est relié la même année au gouffre principal. L'année suivante, une autre entrée, le gouffre de Liet n° 210 (alt 1990 m), est également intégrée au Touya de Liet par des spéléologues départementaux, ce qui amène le développement à 3750 m.

Topographie : synthèse des levés des explorateurs transmis par J.-P. Besson et M. Chiron.

Bibliographie : Poggia (F.) - Le gouffre André Touya, Sciaiet Grenoble, 1974 (3) : 55-61 (14 p. !) et 1975 (4) : 136-138, 141. 1 Lismonde (B.) - La Porte Etroite, Scialet, 1975 (4) : 133-135.

10. TANNE AUX GOCHONS (Aillon-le-Jeune, Savoie) .. –825 m

II s'agit d'un réseau à quatre entrées : la tanne elle-même (alt 1495 m), la tanne du Névé (1468 m) reliée en 1964, la Porti Cochère (1470 m) et la tanne Froide (1275 m) reliée en 1983. Il si trouve dans le massif du Margériaz, non loin du sentier Baban qui dessert le lieu dit «la place à Baban» (cabane).

Carte 1/500006, Chambéry. x 890,01; y 77,30 (Cochons). 1 890,975; y 77,710 (Froide).

Fig 108

Le réseau se développe dans les calcaires urgoniens et barremiens inférieurs. Il parvient à traverser l'Hauterivien (calcares marneux imperméable). Les eaux ressortent à l'exsurgence du Pissieu (coloration du 14 août 1960), à 4 km des siphons terminaux (alt 680 m).

Le premier explorateur de la tanne aux Cochons est Pierre Chevalier qui s'arrête à - 108 m en 1953. En 1957 et 1958, les S.C. Lutèce et S.C. Paris reprennent l'exploration pour atteindre -365 m. En 1971, le S.C. Savoie s'intéresse à la cavité, portarte son développement de 4000 m à 5389 m. C'est en 1979 qu'il trouve la continuation, faisant faire un saut brutal à la dénivellation : -646 m pour 7508 m de développement. Le 27 juin 1981, le S.C.S. (J.-L. Fantoli) plonge le siphon terminal et atteint ainsi -671 m.

On connaissait la tanne Froide jusqu'à -40 m en 1946. En juin 1983, trois individuels réussissent à découvrir la suite de 11 cavité et, au cours du même mois, rejoignent le collecteur du massif; ils parviennent à -584 m, ayant parcouru 4100m de galeries nouvelles. C'est un puits parallèle au puits Baston qui permet la jonction avec la tanne aux Cochons.

A -584 m (-804 m), se présente un premier siphon qui est plongé le 22 octobre 1983 par J.-L. Fantoli. Celui-ci le franchi (10 m), puis franchit le second (30 m), puis le troisième (45 m) et s'engage sur 235 m dans le quatrième, profond de 21 m (-825 m). En 1984, le réseau développait 15468 m.

Topographie : d'après les levés du S.C. Savoie, transmis par P. Lesaulnier.

Bibliographie :

Spéléo-Club de Savoie - Massif du Margériaz Grottes de Savoie, 1973 (3) : 17-24.

Lesaulnier (P.) - Tanne Froide. Margériaz, - 605, Spelunca, 1984 (13): 40-42.

11. PUTS DETS TACHOUS (Saint-Pé-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées) .- 804 m

Le puts s'ouvre à 1320 m d'altitude, sur la montagne d'Aroù, massif du piémont pyrénéen, 10 km à l'ouest de Lourdes. On y accède à partir de Saint-Pé-de-Bigorre ou d'Asson et 3 h de marche sont nécessaires.

Fig 109

Carte 1/500006, Lourdes, x 394,12; y 89,411.

Le gouffre se développe dans les calcaires dolomitisés du Jurassique (Kimméridgien et Callovo-Oxfordien). Son émergence est encore inconnue.

Le G.S. des Hautes-Pyrénées de Tarbes en découvre l'entrée au mois de mai 1983. L'hiver interrompt la progression à - 511 m alors que beaucoup de temps a été passé à élargir une étroiture longue de 40 m à la cote - 365 m. En 1984, les passages étroits, auxquels s'ajoutent des puits arrosés, ralentissent l'exploration et à - 637 m se présente un siphon. Celui-ci est contourné grace à un méandre fossile à -585 m qui rejoint un collecteur, la rivière de l'Isarce, exploré jusqu'à -725 m. A nouveau, l'arrivée de l'hiver oblige a reporter l'exploration. En 1985, le collecteur est parcouru sur deux kilomètres supplémentaires, avant qu'il n'atteigne un siphon à -804 m.

C'est un gouffre dont les puits arrosés (de - 365 à - 600 m) et les étroitures ont rendu l'exploration difficile. Il développe 3960 m.

Topographie: d'après les levés du G.S.H.P., transmis par M. Douat.

12. RÉSEAU DED(Saint-Pierre-de-Chartreuse, Isère) ….. - 780 m

II est constitué par la jonction de cinq entrées : le puits Kriska (alt 1558 m), le puits de l'Escalade (1608 m), le puits de l'Aura, la grotte de la Vire et le puits des Corneilles. Il se trouve dans le massif de la Chartreuse, à environ 20 mn de marche du chalet du Charmant Som, par un sentier (au terminus de la route du Charmant Som) allant vers la face est et descendant au Collet.

Carte 1/500006, Domène. x 869,14; y 341,83 (Kriska).

Son émergence probable est la source de la Porte de l'Enclos (alt 780 m), à 3 km au nord-est. Tout le réseau est creusé dans le calcaire urgonien.

Fig 110

Le puits «Criska» est découvert en 1962 par le S.C. Cartusien grace à un chien dressé à trouver les gouffres ! Avec le S.G. C.A.F., il désobstrue à - 27 m un bouchon de blocs et d'humus (il y a un courant d'air) et parvient à - 230 m. Le 4 septembre 1966, J.-C. Dobrilla et A. Marbach trouvent la suite, parcourue par le courant d'air, mais elle est très étroite : il faut plusieurs dynamitages (mai T968) par le G.S. de Fontaine-La Tronche pour que les étroitures soient franchies. Il ne reste plus qu'à descendre les puits suivants; à - 535 m, un siphon est contourné et le 15 juillet 1968 les explorateurs s'arrêtent à -640 m.

En 1969, sont effectuées les jonctions avec les autres entrées (grotte de la Vire en mai, puits de l'Aura le 11 novembre) ajoutant 60 m de dénivellation. Au fond, le G.S. F.L.T. descend à - 740 m jusqu'à une conduite forcée dans laquelle il est préférable de ne se glisser que par beau temps. Le 27 septembre 1970, grace à la sécheresse, le boyau est exploré en toute quiétude : il mène à un siphon à -780 m.

Topographie : fournie par J.-C. Dobrilla et A. Marbach.

Bibliographie : Lismonde (B.) et Drouin (P.) - Chartreuse Souterraine, Grenoble, 1985, pp. 101-106.

13. RÉSEAU DES ARRES PLANÈRES (Arette, Pyrénées-Atlantiques)- 774 m

II se développe dans le massif de la Pierre Saint-Martin et possède cinq entrées à 1709 m d'altitude (AP 7), 1652 m (GL4 ou Lonné-Peyret et GL4bis), 1635 m (T 102) et 1652 m(GL80). Elles s'ouvrent à environ 1000 m de la station de sports d'hiver d'Arette et à 500 m à droite de la route qui mène au col de la Pierre Saint-Martin. Le réseau appartient au même système hydrologique que celui de la Pierre Saint-Martin auquel il est strictement parallèle : l'émergence est Bentia (alt 446 m). La jonction avec la grotte d'Arphidia (voir infra) pourtant très proche n'a pu encore être faite.

Fig 111

Carte 1/50 000e, Larrau. x 347,15; y 79,82 (GL 4).

C'est par le GL 4 ou Lonné-Peyret que l'exploration du réseau commence. Son petit orifice est repéré en 1957 par C. Queffélec, puis en 1968 par le S.C. Rouen qui s'arrête sur étroiture à - 10 m. À nouveau redécouvert en août 1970 par deux Belges (- 120 m) il est encore une fois redécouvert le même mois par le G.S. de Fontaine-La Tronche qui descend une série de puits pour déboucher à - 360 m dans une grande galerie active : le 10 novembre ; le fond est atteint à - 717 m, tandis que l'amont est reconnu sur 1900 m (D = 6000 m environ).

En 1971, G.S. de F.LT. et Centre Routier Spéléo (Bruxelles) explorent l'amont (D = 8000 m env.) mais, à l'instar du gouffre de la Pierre Saint-Martin, un drame vient frapper de plein fouet la communauté spéléologique : Félix Ruiz de Arcaute, bloqué sous la cascade, terminus de l'exploration précédente, meurt sous les yeux de ses compagnons impuissants.

En 1977, la jonction avec une entrée supérieure, AP7, par le S.C. Paris, porte sa dénivellation à 769 m et le développement à 10000 m environ. En 1978 et 1979, les efforts se concentrent sur l'amont du réseau. En 1980, une troisième entrée s'ajoute aux deux autres, puis une quatrième en 1983 et actuellement le développement de l'ensemble est estimé à 15 km.

Topographie : d'après les documents de M. Douat et le Bulletin ARSIP9-11.

Bibliographie : Marbach (A.) - Le gouffre Lonné-Peyret, Spe- ■ lunca, 1972(4): 103-105. Bull. A.R.S.I.P., 1970-1971 (5-6) et 1977-1980 (12-15) : 33-36.

14. RÉSEAU DE LA TÊTE DES VERDS (Magland, Haute-Savoie)- 768 m

II possède quatre entrées : le gouffre des Marmottes (avec deux orifices, alt 2078 m), le gouffre de la Tête des Verds (alt 2070 m) et le gouffre du Petit Loir (alt 2065 m). Il est situé dans le désert de Plate et s'ouvre au sud-ouest d'une grosse butte herbeuse (2128 m) d'où il tire son nom. On y accède depuis Flaine en empruntant le sentier qui monte sous la ligne de téléphérique.

Carte 1/50000e, Cluses, x 938,93; y 119,78 (Tête des Verds).

Le réseau traverse le Sénonien et l'Albien pour se développer dans l'Urgonien. Son émergence, présumée, est la source de Magland, à 502 m d'altitude.

Fig 113

L'entrée du gouffre de la Tête des Verds est connue des bergers (elle est indiquée en 1895 à E. Chaix). Il n'est exploré qu'en 1969 par M. Félix et G. Morel (-140 m). En 1981, le G.E. du Karst Haut-Alpin trouve une continuation à -115 m et s'arrête à - 170 m devant une étroiture. Une jonction est effectuée avec le gouffre des Marmottes, exploré en 1970 par N. Porret, M. Félix et C. Moret (- 140 m) et en 1977 par le S.C. Lyon (- 185 m).

Le gouffre du Petit Loir dont l'entrée doit être dynamitée est découvert le 13 juillet 1981 par le G.E.K.H.A. qui, franchissant un puits de 217 m, descend à - 268 m puis, au cours de l'automne et du mois de décembre 1981, bute à -750 m sur une zone noyée. Durant les hivers 82-83 et 83-84, l'amont de la rivière est exploré. Relié au gouffre des Marmottes durant l'été 1983, la dénivellation du réseau passe à - 768 m alors que son développement est de 7500 m.

Topographie : d'après le croquis d'exploration (coupe) et les levés du G.E.K.H.A. (plan), transmis par G. Gros.

Bibliographie: Maire (R.), Rigaldie (C.) - Spéléo sportive dans les Alpes de Haute-Savoie, 1984, pp. 107-111.

15. GOUFFRE DES BOURRUGUES N° 3 (Arette, Pyrénées-Atlantiques) -745 m

Situé dans le massif de la Pierre Saint-Martin, à 1620m d'altitude, il se développe entre les gouffres du Couey Lotge et le réseau des Arres Planères, à proximité de la station de ski d'Arette. (Carte 1/500008, Larrau. x 349,02; y 80,05). Son émergence, encore indéterminée, serait distincte de celles des Arres Planères et du Couey Lotge.

Fig 112

Découvert en 1972, il est exploré la même année par le G.S. de Fontaine-La Tronche qui atteint -305 m la même année et reconnait 3 km environ de galerie. En 1973, un premier siphon de 25 m est franchi par R. Jean qui s'arrête sur un second siphon, tandis qu'à l'amont, surprise, un éboulement récent empêche d'accéder aux parties découvertes en 1972 ! En 1977-1978, des équipes diverses de l'A.R.S.I.P. découvrent des passages donnant un développement de 4050 m. En 1981, le second siphon (L = 40 m) est franchi par le C.D.S. des Deux-Sèvres, soit -320 m de dénivellation; il reconnait sur 60 m le troisième siphon.

29 décembre 1982 : Frédéric Poggia rééquipe le gouffre, dans la perspective d'une exploration solitaire. C'est sa troisième tentative. Le 31 décembre, deux membres du S.C. d'Aubagne l'accompagnent jusqu'à la zone noyée. F. Pogggia franchit les deux premiers siphons, puis le troisième, et découvre une rivière. Il explore ainsi 1200 m de galerie et s'arrête à -395 m au sommet d'une cascade de 8 m.

Fin janvier 1983, il repart, toujours seul, à l'assaut du gouffre, dépasse son terminus, atteint à - 535 m un affluent pollué, franchit une voûte rasante à - 635 m. Il traverse une zone chaotique où disparait la rivière et finalement, à -745 m, rejoint une salle dans laquelle, à 5530 m de l'etnrée, il ne peut trouver de continuation !

Topographie: d'après la coupe de F. Poggia in Spelunca, , 1983 (10).

Bibliographie:

Linger (G.) - Le gouffre B 3, Scialet, Grenoble, 1973(2): 81-85.

Poggia (F.) - Le gouffre de Bourrugues, Spelunca, 1983 (10): 21-24.

16. PUITS FRANCIS (Saint-Pierre-d'Entremont, Isère) .. - 723 m

Ce qu'on appelle aussi le réseau de Bovinant (il y a quatre entrées, alt 1565,1565, 1600 et 1605 m) se trouve dans le massif de la Chartreuse, non loin du Grand Som. On y parvient par un sentier partant du couvent de la Grande Chartreuse et montant au col de Bovinant : il est situé peu avant le col, à 20 m du sentier.

Fig 114

Carte 1/500006, Montmélian. x 872,384; y 348,865.

Une coloration de B. Talour a montré sa relation avec la source de Noirfond (alt 600 m). Calcaires urgoniens.

Le puits est découvert le 24 juillet 1966 par J.-C. Dobrilla et F. Lugiez (G.S. de F.L.T.) qui s'interrompent à - 100 m. En 1967, le G.S. F.L.T., avec le S.C. Seine, au cours d'un camp d'été, et après désobstruction, atteint le 23 août, le siphon terminal de - 688 m.

En 1975, l'Association Spéléologique Alpine reprend l'exploration d'un petit gouffre, 35 m plus haut, découvert en 1968 par le S.C. Villeurbanne, et réussit à le relier au puits Francis. Des explorations complémentaires de S. Aviotte et J.-C. Dobrilla, entre 1975 et aujourd'hui, donnent au réseau un développement de 6515 m (au lieu de 3150m précédemment).

Topographie : d'après les levés du G.S, Fontaine-La Tronche et J.-C. Dobrilla, fournis par eux-mêmes.

Bibliographie: Lismonde (B), Drouin (P.) - Chartreuse Souterraine, 1985, pp. 144-148.

17. ANTRE DES DAMNÉS (Corrençon-en-Vercors, Isère) …. - 723 m

II s'agit d'une cavité qui est localisée dans le clôt de la Fure (massif du Vercors), à 1760 m d'altitude. De Corrençon, il faut prendre la direction de la cabane du serre du Play et avant celle-ci, prendre le chemin du Ranc de l'Abbé jusqu'à la cabane du Grand Pat. La cavité s'ouvre sur la gauche, à environ 500 m de cette dernière, au pied d'un affleurement rocheux de 5 m.

Carte 3236 Ouest, x 851,10; y 303,00.

Fig 115

L'antre des Damnés appartient vraisemblablement au bassin d'alimentation de la goule Blanche (alt 832 m). Il se développe dans les calcaires de l'Urgonien et du Barrémien.

Il est découvert au début du mois de juillet 1982 par P.-A. Sibué, mais son exploration nécessite de désobstruer l'entrée par où s'infiltre un courant d'air. Trois séances de déblayage libèrent le passage, le 14 septembre, permettant au S.C. Fontanil d'atteindre, le 11 octobre, la cote de - 360 m, après avoir franchi un puits de 205 m. Au mois de décembre, les explorations s'interrompent à 570 m, dans un cul-de-sac, mais peu avant, un méandre est découvert : il conduit les explorateurs, en 1983, à - 720 m où deux siphons interrompent la progression; ceux-ci sont plongés par F. Poggia (-3 m) mais se révèlent impénétrables.

Topographie : d'après les documents envoyés par J.-J. Delan-nov.

Bibliographie : Sibué (G.), Pomot (C.) - L'antre des Damnés, Scialet, 1982 (11) : 32-35 et C. Pomot, ibid., 1984 (13) : 36-37.

18. GOUFFRE DU MONT-BÉAS (Le Port, Ariege) ..(-707, +7) 714 m

Ce gouffre possède six orifices d'accès : A 8 (alt 1624 m), A 5 (1624 m), A 3 (1595 m), A 9 (1595 m), A 1 (1585 m) et le gouffre des Feuilles Mortes. Ils s'ouvrent 500 m au sud du Mont Béas (Pyrénées ariégeoises), sur les pentes boisées qui descendent vers l'étang de Lhers.

Carte 1/500008, Aulus-les-Bains. x 520,42; y 56,56 (A 5).

Fig 116

Formé dans les brèches du Crétacé, ses eaux réapparaissent aux sources des Neuf Fontaines, à 1 km au nord-ouest d'Aulus-les-Bains (alt 720 m).

L'entrée A 5 ( - 40 m) est découverte en 1946 par l'abbé Glory,, mais l'exploration du gouffre ne commence qu'en 1967, où la Cordée Spéléologique du Languedoc atteint 360 m de profondeur. Avec la collaboration des clubs du département et de spéléologues espagnols, la C.S.L. parvient au fond du gouffre, à - 726 m, ramené à - 687 m en 1975 par le G.S. Massat qui porte le développement à 3490 m en 1976.

En 1983, J. Michel franchit le siphon terminal, puis un: deuxième siphon, ajoutant ainsi 20 m à la dénivellation du gouffre. La même année, le S.C. Haut-Sabarthez relie le gouffre des Feuilles Mortes à la cavité.

Topographie: d'après les levés de 1975 du G.S. Massat et dej l'A.R.S. de l'Ouïe.

Bibliographie :

Glory (A.)- Le bassin hydrologique de l'étang dej Lhers, Annales Spél., 1947 : 63-66.

Claria (J.-P.) et Petit (J.-P.) - Expédition étang de Lhers 1968.J Spelunca, 1970: 12-21. L'Excentrique, bull. de la C.S.L., 1968 (13). Bul. A.R.S. Ouïe et G.S. Massat, 1976.

19. GOUFFRE DE LA CONSOLATION (Accous, 1 Pyrénées-Atlantiques)- 711 m

On le trouve entre les gouffres du Cambou de Liard et Touyaj de Liet (voir ces noms), dans les lapiaz du col d'Iseye. Son émergence, présumée, est la fontaine des Fées, alt 460 m, alors que le gouffre s'ouvre à 2125 m ! Il est creusé au contact du calcaire turonien et des calcaires schisteux du Cénomanien.

Carte 1/50000e, Laruns-Somport. x 366,92; y 75,15.

Fig 117

Son entrée est découverte en août 1977 par M. Chiron du S.G.I C.A.F. qui, les jours suivants, l'explore jusqu'à -405 m, s'arretant dans une grande salle. En août 1978, le même club explore trois branches parallèles dont la plus profonde se termine à -580 m environ (la topographie est levée jusqu'à -520 m). En 1978, poursuite des explorations par le S.G. C.A.F. qui descend d'autres branches parallèles. L'une d'elles mène à -711 m, mais un passage étroit ne laisse passer que le courant d'air. 3448 m sont topographies.

Topographie: levés de M. Chiron et du S.G. C.A.F., transmis par B. Faure et M. Chiron.

Bibliographie: Scialet, Grenoble, 1977 (6): 143-147; 1978(7): 82-92; 1979 (8): 94-108.

20. GROTTE D'ARPHIDIA(Sainte-Engrace, Pyrénées-Atlantique) ( + 149, - 561) 710 m

C'est une cavité aveugle du massif de la Pierre Saint-Martini qui a été révélée en 1956 lors du creusement du tunnel E.D.F.(ali 1052 m) (voir supra, réseau de la Pierre Saint-Martin). Pour y accéder, il faut de Sainte-Engrace remonter le ravin d'Arphidia. Bien que «blottie» entre les réseaux de la Pierre Saint-Martin et] des Arres Planères, aucune jonction n'a encore pu être trouvées

Carte 1/500006, Larrau. x 344,51 ; y 80,35.

Fig 118

La branche amont ext explorée en 1958 et 1962-1964 ( + 75 dl par C. Queffélec et son équipe, dont J. Choppy et Loriaux; en 1973, les 149 m sont atteints par escalades de diaclases et chef minées (G.S.H.P. et G.S. Charentes).

À l'aval, l'équipe Queffélec s'arrête à - 135 m (soit 210 m). En 1966, son exploration est reprise par l'A.R.S.I.P. (S.C. Rouen) qui arrive à - 180 m, puis en 1968 à - 360 m (435 m) franchissant le chaos du Baron. En 1969, des étroitures arrêtent la progression a -487 m (562 m). Entre 1972 et 1976, le développement topographié passe de 1192 m à 6647 m. En 1980, des passages fossiles (Arphidia III) sont découverts et explorés en 1981 (D = 11634 m) Une branche descend plus bas que l'ancien fond: -493 m en débouche sur un puits noyé : celui-ci est plongé en 1983 jusqu'à -68 m, donnant à la grotte une dénivellation de 710 m, tandis que son développement atteint 16500 m. C'est dans Arphidia III qu'une jonction acoustique a été établie avec la salle de La Verna ! En 1986, G.S.H.P. et S.C. Gascogne découvrent, au nord Arphidia IV, soit — très provisoirement — 18 km de développément.

Topographie : d'après les levés de l'A.R.S.I.P. (S.C. ParH C.R.S. Bruxelles, E.S. Pyrénées-Charente, G.S.H.P.).

Bibliographie :

Courbon, Atlas des grands gouffres du monde 1979, pp. 89, 108.

Douat (M.), Sautereau de Chaffe (J.) in Bull. A.R.S.I.P., 1974-1976 (9-11): 10-21.

21. SYSTÈME DE LA DIAU (Dingy-Saint-Clair/Thorens-Glières, Haute-Savoie).- 701 m

II est composé de la tanne du Tordu (alt 1660 m), de la tanne des Météores (1623 m), de la tanne du Bel Espoir (1575 m) et de la grotte de la Diau (962 m). Il se développe sous le massif du Parmelan. La grotte de la Diau, au porche spectaculaire, s'ouvre dans le fond d'un cirque, au pied du plateau, à 1700 m au nord-est de Thorens-Glières. On y accède par la Verrerie et un chemin en rive droite du torrent de la Fillière. Pour les trois cavités du plateau, qui s'ouvrent sur sa bordure sud-est, il faut prendre le chemin d'Avernioz, au chalet de l'Anglette.

Carte 1/50000e, Annecy-Bonneville. x 904,35; y 113,14 (Diau). 905,80; 141,11 (Bel Espoir). 903,90; 113,29 (Tordu). 904,04; 112,785 (Météores). Calcaires urgoniens.

La grotte de la Diau est connue depuis toujours. R. de Joly en reconnait l'entrée en 1932. C'est le 14 août 1937 que Pierre Chevalier y effectue sa première visite. De 1938 à 1940, Bocquet et ses amis explorent la zone d'entrée. En 1942 et 1943, Chevalier et F. Petzl prennent leur suite. En 1949 et 1950, Chevalier et le S.C. ; Lyon atteignent un siphon à + 162 m et à 2650 m de l'entrée (D = 5200 m).

Ce n'est qu'en 1975 que le S.G. C.A.F. reprend l'exploration : il commence l'escalade d'un affluent et parvient à +330 m pour 100 m de développement. F. Poggia, seul, franchit le siphon qui avait arrêté Chevalier et au-delà explore 3 km ! Sur le plateau, B. Talour découvre la tanne du Bel Espoir (août 1975) : elle est explorée en 1976 par le S.G. C.A.F. et reliée le 13 juin 1976 à la Diau, soit 613 m de dénivellation et un développement estimé à 11 km. La tanne du Tordu, explorée jusqu'à -114 m en 1974 par le S.C. Annecy, est réexplorée en 1978 par le S.G. C.A.F. qui effectue la liaison avec la Diau le 16 septembre 1978, soit 9600 m topographies et -698 m. En 1979, F. Poggia, avec Dobrilla, puis seul, plonge les siphons n° 2 et 3, tandis que sur le plateau, G. Masson et M. Bianco, après avoir descendu 400 m de puits dans la tanne des Météores (découverte en août t1976 par G. Masson) la relient à la Diau en amont du siphon n° 1, a 559 m de profondeur. Le développement atteint 14940 m.

Topographie: d'après les levés du S.G. C.A.F. I Bibliographie: Scialet, Grenoble, 1975 (4); 1976 (5); 1978 (7); 1979 (8).

B. Talour - La traversée tanne du Bel Espoir-grotte de la Diau, Spelunca, 1976 (4) : 146-148.

Fig 119

22. gouffre de la Bordure de Tourugne n' 6 (Arette, Pyrénées-Atlantiques) .- 687 m

Cet abime appartient au massif de la Pierre Saint-Martin

Carte 1/50000e, Larrau. x 347,73; y 80,37) et s'ouvre à 1618 m d'altitude.

Ses puits donnent accès à la rivière du Soudet. Il est exploré en 1970 par le S.C. Rouen qui atteint -212 m environ (Bull. A.R.S.I.P., 1970-1971 (5-6) coupe) puis en 1974 par le KClub Léo-Lagrange de Pau. Son exploration est reprise par le C.L.A.C. du Blanc qui découvre'la rivière souterraine et descend dans de grandes galeries jusqu'à - 687 m en 1985, sans en avoir vu le terme. Le développement est estimé à 4 km.

23. GROTTE DE GOURNIER (Choranche, Isère).+ 680 m

Cette grotte-émergence du Vercors se trouve à proximité de la grotte touristique de Coufin, appelée Choranche en l'occurrence B(même accès). Elle s'ouvre au pied des belles falaises qui for-I ment le cirque de Choranche, à 580 m d'altitude. Elle se développe au contact de l'Urgonien et de l'Hauterivien

(Carte 1/50000e, Romans, x 840,78; y 313,04).

Connue depuis longtemps, O. Decombaz reconnait en 1899 le § lac d'entrée. La Méduse est escaladée en 1947 par le S.C. Paris (Jean Deudon) qui explore la galerie fossile avec André Bourgin en 1947 et 1949 sur 2500 m environ. En 1952, Pierre Chevalier et le S.C.A. de Lyon atteignent la Grande Muraille à + 190 m. En 1964, le S.C. de la Seine, avec les frères Marbach, découvre l'affluent des Parisiens et atteint +260 m en 1965, puis +270 m en 1966 avec le G.S. de F.L.T., portant le développement à 6225 m, puis à 8309 m en 1969. Les explorations sont poursuivies par le S.C. Lyon en 1973 : il plonge les siphons terminaux et atteint la cote + 460 en 1975 (D = 11400 m), mais en 1976 la mort de trois spéléologues surpris par une crue interrompt ses explorations : elles sont reprises par le S.C. Dijon en 1981 et 1982 : il franchit la cascade-terminus de 1975, remonte la rivière, escalade des ressauts et bute, à + 680 m et à 8325 m de l'entrée, sur un puits de 7 m obstrué par le sable alors que la rivière devenue ruisselet est inexplorable. La cavité développe alors 15125 m, les affluents pénétrables qui alimentent la rivière par les plafonds offrent quelque espoir de continuation.

Fig 120

Topographie : d'après les levés des S:C. Seine, G.S.F.L.T., S.C. Duchère, S.C. Lyon, S.C. Dijon, transmis par P. Degouve.

Bibliographie : Lismonde (B.) et al. - Grottes et scialets du Ver-cors, 1979, t. 2, pp. 148-153.

24. gouffre de Génieux (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Isère) - 675 m

Ce gouffre est situé dans la forêt de Génieux, entre le chalet du col de la Charmette et le col de la Petite Vache, dans le massif de la Chartreuse, à 1410 m d'altitude. Son émergence est probablement la grotte de la Passerelle (alt 650 m) (Carte 1/50000', Grenoble, x 866,59; y 342,49. Calcaires urgoniens).

Le gouffre est découvert en mai 1972 par J.-'C. Dobrilla. Il est descendu jusqu'à -340 m par le G.S. de F.L.T. puis à -'675 m par G. Marbach, J.-C. Dobrilla et S. Aviotte la même année (Lis-monde, Drouin, Chartreuse Souterraine, 1985, pp. 148-151, coupe).

25. gouffre du Caladaïre (Montsalier, Alpes-de-Haute-Provence) - 668 m

Le gouffre appartient au système hydrologique de la fontaine de Vaucluse, distante de 40 km (alt 105 m) (coloration de 1966). Il s'ouvre à 885 m d'altitude entre la ferme de l'Obœuf et les ruines de Montsalier-le-Vieux, à l'est du plateau de Vaucluse (Carte 1/50000e, Sault. x 861,63; y 198,01).

Sa première exploration (Marty et Servel d'Apt) remonte à 1944. En 1946, la S.S. d'Avignon avec les Eclaireurs de France arrive à - 220 m, puis - 313 m en 1947 et - 470 m en 1948. En 1949, une étroiture arrête les explorateurs à - 487 m. En 1964, la S.S.A. trouve une continuation (-518 m) qui permet d'atteindre - 640 m en 1965 et - 668 m en 1966 (Courbon, Atlas des gouffres de Provence et des Alpes de lumière, 1980, coupe).

26. réseau de Krakoukas (Accous, Pyrénées-Atlantiques) - 658 m

L'une de ses entrées, la hosse de las Garças (alt 1780 m), s'ouvre un peu plus bas que le gouffre Touya de Liet (voir supra), à 1200 m au nord-est du pic Permayou. Les autres entrées sont le gouffre des Gendarmes (1820 m), le gouffre des Jumeaux (1830 m) et le gouffre du Rateau (1830 m). L'émergence est la fontaine des Fées (alt 460 m) (Carte 1/50000e, Laruns-Somport. x 367,96; y 75,45; z 1780 m).

Connue des bergers, la hosse est d'abord explorée par la S.S.P.P.O. en 1969 (-120 m). En 1974, le S.G. C.A.F. reprend l'exploration et arrive d'emblée au siphon terminal à -632 m. Les autres entrées seront reliées en juillet 1976 par le même S.G. C.A.F., l'ensemble développant 3207 m (Scialet, 1976 (5) coupe, plan).

27. réseau de la Pointe de Sans Bet (Sixt, Haute-Savoie) - 656 m

Constitué par la tanne Cassina (1875 m), l'entrée des Artistes (1775 m), la tanne Inaccessible (1755 m), la tanne des Béliers (1845 m) et la tanne du Bourdon (1750 m), situé dans le massif du Haut Giffre (calcaires du Jurassique supérieur), il se trouve sur les pentes ouest de la Pointe de Sans Bet (Carte 1/50000e, Samoëns-Pas de Morgins. x 946,03; y 130,68; z 1875 m. 945,32; 130,56; 1750 m).

La tanne Cassina est découverte (1976) et explorée par le G.S. de F.L.T. en 1976-1977 (-505 m). Sa jonction avec l'entrée des Artistes (1977) et la tanne Inaccessible (1977) lui donne 515 m de dénivellation, puis avec la tanne du Bourdon : -656 m (Scialet, 1976 (5); 1977 (6) coupe; 1981 (10) coupe).

28. aven du Vallon des Soupirs (Saint-Christol, Vaucluse) - 640 m

Ce gouffre à 955 m d'altitude, situé sur le plateau d'Albion, 2500 m à l'ouest-nord-ouest de Saint-Christol, rejoint une circulation souterraine qui émerge à la fontaine de Vaucluse (alt 105 m) (Carte 1/50000e, Sault. x 850,55; y 198,10).

L'entrée est déblayée en 1933 par F. Autran jusqu'à -30 m (étroiture). Celle-ci est agrandie en 1978 par le G.S. d'Albion qui avec le C.A.F. de Briançon atteint -269 m. En 1979, les Cavail-lonnais et Toulonnais «s'emparent» du gouffre, contournent un siphon à -408 m et aboutissent à un collecteur arrivant sur un siphon à - 603 m. En 1981, F. Poggia franchit le siphon et bute, à -640 m, sur un second siphon jugé impénétrable, (Courbon, op. cit., 1980, coupe).

29. gouffre du Couey Lotge (Arette, Pyrénées-Atlantiques) - 637 m

Son entrée s'ouvre à 1478 m d'altitude, dans les lapiaz du Braca de Guillers (massif de la Pierre Saint-Martin), près de la route allant à la station de ski d'Arette (Carte 1/50000e, Larrau. 349,21 ; y 81,16). Son émergence, présumée, est la source principale du gave d'Issaux à Osse-en-Aspe (alt 680 m).

Le gouffre est découvert en 1957 par C. Queffélec. Le C.D.S. Deux-Sèvres l'explore en 1974 (-249 m). Entre les 7 et 14 août 1975, la même équipe parvient au siphon terminal de -625 m (D = 2450 m, puis 3800 m en 1976). Une plongée de P. Jolivet en 1985 approfondit de 12 m la cavité alors que son développement est de 8200 m (Bull. A.R.S.I.P., 1974-1976 (9-11) coupe).

30. SYSTÈME DE LA DENT DE CROLLES (Saint-Pierre-de-Chartreuse/ Saint-Pancrasse, Isère)- 603 m

Cet extraordinaire labyrinthe, rendu célèbre par la saga de Pierre Chevalier, se développe dans un éperon, la Dent de Crolles, qui borde au sud-est le massif de la Chartreuse. Il comporte sept entrées : le trou du Glaz (1697 m), la grotte du Guiers Mort (1332 m) sur la face ouest, la grotte d'Arguille dite A. Boucha-court (1685 m), la grotte Chevalier (1670 m), la grotte des Montagnards (1765 m) sur la face est, le P 40 (1935 m) et le gouffre Thérèse (1925 m) sur le plateau. Ainsi, il traverse d'est en ouest et de haut en bas tout le massif calcaire (Hauterivien et Urgonien).

Fig 121

Carte 1/50000e, Domène. x 875,75; y 340,64 (P 40). 875,51; 341,15 (Glaz). 875,85; 339,96 (Chevalier). 875,99; 342,15 (Guiers Mort).

L'histoire de son exploration est un des hauts faits de la spéléologie, qui est à mettre à l'actif de Pierre Chevalier et de son équipe du S.C. Alpin de Lyon : de 1935 à 1947, ils vont constituer un très grand système de 603 m de dénivellation et 16898 m de développement, non sans oublier que dans le trou du Glaz, en 1899, Martel avait reconnu 350 m de galerie et R. de Joly, en 1933, était descendu à -199 m. Le but de Chevalier était de relier le trou du Glaz à l'émergence, le Guiers Mort, chose faite le 9 août 1941 (-365, +41; D = 9164 m), puis au plateau, progressant ainsi: +70 m en 1943; +147_m en 1944; + 184 m en 1945 et enfin, le 4 mai 1947, après désobstruction, le trou du Glaz est relié au P 40 : -603 m.

En 1960, le clan des Tritons, sous l'impulsion de Michel Letrone, reprend les explorations dans le but de doubler le développement de Chevalier. Il y parvient en 1974 avec 32400 m, année où arrive une troisième vague d'explorateurs animée par Jo Groseil des Furets Jaunes de Seyssins. Celle-ci va amener le système au-delà de la marque des 40 km (40460 m) en 1983, année d'explorations intenses. Le 9 septembre 1984, la jonction si longtemps cherchée avec la grotte Chevalier est enfin réalisée (F.J.S.), donnant 45500 m au développement qui en 1985 atteint 53800 m.

Topographie: d'après la synthèse de G. Bohec in Chartreuse souterraine, transmise par B. Faure.

Bibliographie:

Chevalier (P.) - Escalades souterraines, Susse éd., 1948, 190 p.

Lismonde (B.), Drouin (P.) - Chartreuse souterraine, 1985, pp. 108-121.

31. RÉSEAU DE L'ALPE (Saint-Vincent-de-Mercuze-Sainte-Marie-du-Mont/Chapareillan, Isère et Saint-Pierre-d'Entremont, Savoie) - 602 m

Ce réseau tentaculaire possède 35 entrées dont les plus célèbres ou importantes sont la grotte du Biolet (alt 1745 m, Savoie), le golet du Pompier (1737 m, St-Vincent..), le gouffre de Source Vieille (1688 m, id.). L'entrée supérieure est le golet du Broyage (1782 m, id.) et l'entrée inférieure le gouffre de la Combe des Arches (1550 m, Chapareillan).

Il se trouve dans le massif de l'Alpette, en Chartreuse. On y accède soit à. partir des Varvats, au-dessus de Saint-Mêmé, en montant le sentier dans la face ouest, soit à partir de La Plagne en montant au col de l'Alpette.

Deux colorations (Biolet et pertes du chalet de l'Alpe) ont montré que la résurgence est la source de Cernon, alt 1160 m, à Chapareillan. Le réseau est creusé dans l'urgonien essentiellement et en partie dans le Barrémien inférieur.

Carte 1/50000e, Montmélian. x 878,97; y 352,33 (Biolet). 879,78; 353,303 (Pompier). 880,385; 353,585 (Source Vieille). 878,99; 353,15; 1750 m (grotte aux Ours). 879,513; 353,411 (Broyage). 880,92; 354,585 (Combe des Arches).

Les explorations débutent en 1936 quand Pierre Chevalier découvre la grotte du Biolet où en 1948 il atteint -338 m. Ce n'est qu'en 1961 que les explorations sont poursuivies par le S.C. Savoie qui va réaliser l'essentiel des découvertes et jonctions. En 1964, il atteint -432 m au Biolet, puis -482 m (-470, +12) en 1965: la grotte développe 11115 m. Le 16 septembre 1971, grace au franchissement d'un puits de 205 m, le golet du Tambourin est rattaché au Biolet, première grande jonction (D = 12470 m). C'est en 1975 que le S.C.S. approfondit le réseatj 493 m au Biolet et - 520 m au golet du Pompier. Le 12 novembre 1977, la jonction Biolet-Ours donne une dénivellation de 527 m et 21698 m de développement.

Fig 122

En 1981, le gouffre Brutus (alt 1585 m) donne accès au collecteur en aval de la grotte aux Ours. Jonctionnant avec la Combe des Arches en 1982, il forme un ensemble de 7855 m. 1983 est une année importante puisque la jonction par le Clan des Triton de Lyon de la grotte du Biolet avec le golet du Pompier est réalisée, donnant un développement de 39152 m.

En 1984, les jonctions avec les entrées de la tête du réseau (gouffre du Broyage) approfondit le réseau à 602 m. Par le golet de la Source Vieille, reliée en 1983 à l'ensemble Biolet-Pompier le S.C.S. plongeant le siphon terminal établit la liaison avec Brutus-Combe des Arches le 15 août 1984. Deux grands ensemblés sont réunis, formant un réseau de 51 777 m en 1985.

Topographie : d'après la synthèse de B. Lismonde in Chartreuse souterraine, 1985, transmise par B. Faure et plan général transmis par J.-L. Fantoli.

Bibliographie:

Lismonde (B.), Drouin (P.) - Chartreuse souterraine, 1985, pp. 49-64.

Fantoli (J.-L.) - Le golet de Source Vieille.., Spelunca, 1985(2(1 16-24.

32. scialet de la Combe de Fer (Corrençon-en-Vercors, Isère)

II s'ouvre à 1555 m d'altitude dans le massif du Vercors, 2 km l'ouest de la petite Moucherolle. Son émergence est la goule Blanche (alt 832 m) à Villard-de-Lans, coloration de 1967 (Cari 1/50000e, La Chapelle-en-Vercors. x 851,80; y 304,67. Calcair urgoniens).

Martel connaissait la grande galerie jusqu'à - 86 m. En 1937, A. Bourgin et le S.C. Paris s'arrêtent à - 183 m devant une étroiture qui sera forcée en 1963 par l'A.S. Vercors ( - 367 m). En 1963 l'A.S.V. arrive à - 425 m et atteint le siphon terminal de - 580i en 1966. En 1975, le développement (projeté) est de 3400 m (Le monde et al., Grottes et scialets du Vercors, 1979, t. 2, pp. 904 coupe).

33. scialet du Clôt de la Fure (Corrençon-en-Vercors, Isère)

À une demi-heure de la cabane du serre du Play, après Corrençon, dans le Vercors, il s'ouvre à 1910 m d'altitude. Il appartient vraisemblablement au bassin d'alimentation de la goule Blanche (alt 832 m)

(Carte 1/50000e, La Chapelle-en-Vercors. x 851,861 302,98. Calcaires urgoniens, puis Barrémien inférieur).

Découvert le 13 juillet 1980 par le Montélimar A.S.C., il est aussitôt descendu par celui-ci jusqu'à - 335 m. En 1981, le C.D.S. de la Drôme trouve la suite (présence d'un courant d'air) mais s'enfile dans un cul-de-sac, atteignant toutefois la cote - 580 m en 1982 (Spelunca Mémoires, 1983 (13) coupe).

34. réseau de la Combe des Foges (Samoëns, Haute-Savoie) — 577 m

II est constitué de trois cavités, le puits du Solitaire (alt 2122 m), le gouffre du Ver (2173 m) et le gouffre du Doublé (2158 m). Il se trouve dans la combe des Foges, au nord du désert de Plate. On y accède à partir de Flaine et du col Pelouse (Carte 1/50000e, Cluses, x 941,13; y 121,19; z 2173 m). Son émergence est la source du Déchargeux (alt 1370 m). Le réseau traverse les calcaires et grès du Priabonien, les calcaires du Sénonien, les grès de l'Albien et les calcaires de l'Urgonien.

R. Maire découvre en 1974 le puits du Solitaire que le S.C. Lyon explore jusqu'à -350 m. En 1975, la S.S.S. de Genève découvre le gouffre du Ver et établit la jonction le 27 juillet, tandis que le S.C.L porte la dénivellation à - 481 m, puis à - 522 m en janvier 1976. La découverte (1978) et la jonction (29 août 1979) du Double S par le G.E.K.H.A. permettent en 1980 d'approfondir le réseau jusqu'à -577 m (R. Maire, Rigaldie, op. cit., 1984, pp. 133-142 coupes).

35. aven Jean Nouveau (Sault-en-Vaucluse, Vaucluse) …. –573 m

S'ouvrant à 831 m d'altitude, près de Saint-Jean-de-Durfort (Carte 1/50000e, Carpentras. x 844,50; y 196,10), c'est un gouffre que son puits d'entrée de 163 m, vaincu par Martel le 31 aout 1892, a rendu célèbre. Son émergence est la fontaine de Vacluse (alt 105 m).

En 1933, R. de Joly approfondit le gouffre à - 186 m. À partir de 1954, les clubs locaux reprennent l'exploration de l'abime et après désobstruction d'une chatière, parviennent à -337 m en 1957. Sous le sigle A.V.E.N., des explorations annuelles ont lieu : - 384 m (1961), - 392 m (1967), - 407 m (1964), - 501 m (1965) -525 m (1966) et -573 m (siphon terminal atteint en 1969) (CM bon, op. cit., 1980, coupe).

36. les Cinq scialets (Corrençon-en-Vercors, Isère)- 570 m

S'ouvre à quelques centaines de mètres du scialet de la Combe de Fer, dans le même lieu-dit.

Repérés dans les années 70 par l'Association Spéléo Vercors, leur exploration est reprise au début de l'hiver 1985-1986 par le S.C. Villard-de-Lans. À partir de - 150 m environ, divers clubs du C.D.S. de la Drôme se joignent au S.C.V.L. et descendent à -570 m au cours du même hiver.

37. gouffre de la Ménère (Saint-Pé-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées) - 563 m

II est situé à 1318 m d'altitude, 600 m au nord-est du puts dets Tachous (voir supra), au sommet des falaises de la Ménère (Carte 1/500006, Lourdes, x 394,315; y 89,876). Son émergence est inconnue.

Il est découvert en mai 1983 et exploré par le G.S. des Hautes-Pyrénées de Tarbes jusqu'à -274 m. L'année suivante, le fond du dernier puits est désobstrué et la cote -300 m atteinte. En 1985, le G.S.H.P. parvient au bas des puits à - 484 m et explore un méandre étroit jusqu'au sommet d'un puits de 20 m à - 563 m. Les puits sont arrosés et le plus grand mesure 142 m.

38. gouffre A 3 (Samoëns, Haute-Savoie).- 560 m

Ce gouffre qui s'ouvre à 1969 m d'altitude, dans le massif de Bossetan, au nord-est de Samoëns, est exploré par le S.C. Anne-masse qui atteint successivement - 140 m, - 180 m et - 223 m en 1983 (Spelunca, 1985 (18) coupe). Le même S.C.A. parvient à -560 m en 1985.

39. Behia lezia (Saint-Michel/Esterençuby, Pyrénées-Atlantiques) - 559 m

Plus profond gouffre du massif de l'Urkulu, il s'ouvre à quelques mètres d'une route forestière, alt 922 m, sur le versant nord du col d'Iropile, à 900 m de la frontière espagnole. Son émergence, la source de la Nive, est à 337 m d'altitude (Carte 1/500006, Saint-Jean-Pied-de-Port. x 310,95; y 90,50. Crétacé supérieur).

Le puits d'entrée est sondé par Martel en 1908. Son exploration ne commence qu'en 1970. En 1972, l'A.S. Charente atteint - 200 m environ et en 1973, - 456 m, renforcée par des spéléologues du Havre et de Grenoble. En 1978 et 1979, les Ziloko Gizo-nak de Bayonne et des Palois prolongent le gouffre et parviennent au siphon terminal à -559 m. La cavité est topographiée sur 9450 m en 1982-1983 (Carst, 1979 (2) coupe partielle; 1983 (4)

40. scialet Moussu (Corrençon-en-Vercors, Isère)- 536 m

II se trouve au pied de la grande Moucherolle, massif du Ver-cors, à l'ouest du refuge de la combe de l'Ours, à 1665 m d'altitude. Il appartient probablement au bassin de la goule Blanche (alt 832 m) (Carte 1/50000°, Vif. x 853,32; y 306,48. Urgonien puis Hauterivien).

Découvert le 10 juin 1957 par le Clan de la Verna qui est arrêté à -144 m par un méandre étroit. Devenu Clan des Tritons, il reprend l'exploration en 1965 (-411 m) et atteint le fond en 1966 (Lismonde et al. Grottes et scialets du Vercors, 1979, t. 2, pp. 192, 194-195, coupe).

41. grotte inférieure de Bury (Izeron, Isère) - 520 m

Située sur le plateau de Presles (Vercors), elle s'ouvre à 1258 m d'altitude, non loin du hameau du Fas. Elle est en liaison avec la grotte de Pré Martin (Choranche, alt 230 m. Coloration de 1910) (Carte 1/50000°, Romans, x 843,48; y 318,94. Urgonien).

Elle est explorée vers 1936-1938 par le S.C. Paris (-70 m), puis en 1954 et 1955 par les Cyclopes. En 1966, le G.S. de F.LT. bute à 3013 m de l'entrée, à - 354 m, sur un siphon qu'il franchit avec le S.G. C.A.F. en 1972 (- 385 m); il atteint - 405 m environ en 1973. Les plongées de F. Poggia, aidé par des Belges, portent, au-delà du siphon n° 5, en 1984, la dénivellation à - 520 m et le développement à 4910 m (Lismonde et al., op. cit., 1979, t. 2, plan).

42. grotte de la Luire (Saint-Agnan-en-Vercors, Drôme) ..(-451, +63) 514 m

Cette grotte touristique, connue depuis longtemps, à 880 m d'altitude, est située sur le flanc ouest du plateau du grand Vey-mont, entre Rousset-en-Vercors et le hameau de la Brittière. C'est une gigantesque cheminée d'équilibre : parfois, à la fin de l'hiver, les eaux de la Vernaison souterraine, émergeant aux sources d'Arbois (Chatelus, Isère, alt 406 m), remontent de 450 m et produisent une «crevaison» de la Luire (Carte 1/500006, La Chapelle-en-Vercors. x 844,39; y 292,52).

Son exploration commence en 1896 (E. Mellier) et 1898 (O. Decombaz). Les puits d'entrée sont vaincus en 1936 par le S.C. Paris (- 185 m) qui parvient à -218 m en 1945. A partir de 1952, les explorations sont reprises par le G.S. Valentinois qui va atteindre -348 m (1952), +63 m (1961, D = 7260 m), -393 m (1976, D = 11695 m) et 451 m (1978, D = 11851 m) (Lismonde et al., op. cit., 1978, t. 1, plan).

43. chourum de la Combe des Buissons (Agnières-en-Dévoluy, Hautes-Alpes) - 511 m

Ce gouffre s'ouvre au-dessus du hameau de la Chaup, dans le massif du Dévoluy, non loin du chourum du Chaudron, à 1745 m d'altitude. Son orifice désobstrué en 1984 par A. Pailler, donne accès à tout un dédale de galeries descendantes coupées de petits puits. En 1984, un groupe de spéléologues varois (C.D.S. 83) et haut-alpins (S.C. Voconces) y atteint un siphon (-450 m). En 1985, une escalade de 10 m donne accès à un autre réseau où une série de désobstructions dans un méandre très étroit permet d'atteindre la cote -511 au fond d'un puits où d'autres désobstructions seraient à entreprendre.

44. réseau du Pinet (Saint-Pierre-d'Entremont, Savoie/Saint-Vincent-de-Mercuze-Sainte-Marie-du-Mont, Isère) ..( + 22, - 485) 507 m

II se développe dans le massif de l'Alpe (Chartreuse) et compte treize entrées (de 1770 à 1645 m d'altitude), neuf en Savoie, quatre en Isère, dont la plus connue est le gouffre du Brouillard (alt 1645 m). Neuf entrées s'ouvrent dans la falaise du Pinet; le Brouillard est à 900 m au sud-ouest du habert de l'Alpette. Le réseau constitue un affluent du réseau de l'Alpe (Carte 1/50000', Montmélian. x 879,81 ; y 354,33. Calcaires urgoniens).

Le gouffre du Brouillard est découvert et exploré en 1964 (110 m), 1972 ( - 360 m) et 1973 ( - 360, + 18) par le S.C. Savoie. En 1981, ce club reprend ses explorations et relie, du 19 juin au 8 juillet, les neuf entrées du Pinet aux quatre entrées du Brouillard (Lismonde, Drouin, op. cit., 1985, coupes partielles).

45. gouffre de Mauvernay (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Isère) - 507 m

Ce gouffre du massif de la Chartreuse s'ouvre au-dessus d'une vire de la falaise ouest près du col de Mauvernay, dans le grand Som, à 1815 m d'altitude. Creusé dans l'Urgonien, son émergence probable est la source de Noirfond (Carte 1/50000e, Montmélian. x 871,77; y 347,43).

L'entrée est découverte par J.-C. Dobrilla et Ch. Pomot en 1977 qui explorent la cavité jusqu'à -250 m. En 1978, S. Aviotte trouve une suite et le gouffre est descendu jusqu'à - 474 m (arrêt sur siphon), après le franchissement à - 433 m d'un siphon. Des prolongements récents donnent au gouffre une dénivellation de 507 m (Lismonde, Drouin, op. cit., 1985, coupe à -474 m).

46. gouffre des Myriades (Chapareillan, Isère)..- 505 m

Cavité de la Chartreuse, à 1790 m d'altitude, on l'atteint à partir de Fontaine Neuve. Son émergence probable est la source desj Eparres (alt 950 m) (Carte 1/50000e, Montmélian. x 880,8; y 57,42.} Calcaires du Bédoulien et du Barrémien).

Le gouffre est découvert et exploré jusqu'à - 70 m en 1962 par le S.C. des Ardennes. En 1978, le S.C. Savoie trouve une suite au-dessus du puits de 35 m et explore la cavité jusqu'à - 505 m la] même année. Elle développe 5689 m (Lismonde, Drouin, op. cit. 1985, pp. 199-202, plan, coupe).

47. gouffre d'Aphanize (Mendive, Pyrénées-Atlantiques) -504 m

Voir «Les grandes verticales». Ce gouffre s'ouvre dans l'Albion et son grand puits traverse l'Aptien (urgorwen). Son émergence est inconnue (Carte 1/50000°, Tardets-Sôrholus. x 323,38; yj 94,90; z 1040 m) (Spelunca, 1973 (2) : 48-49, coupe).

48. gouffre des Trois Dents (Eaux-Bonnes, Pyrénées-Atlantiques) ..(-495, +5)500 m

S'ouvrant à 2450 m d'altitude, dans le massif de Ger, non loin de Pêne Medaa, ses émergences sont les sources de Ley (alÇ 1300 m) et de l'Iscoo (930 m) (Carte 1/50000', Laruns).

Découvert et exploré en 1964 par le S.C. Périgueux jusqu'à - 410 m. En 1965, une étroiture arrête l'exploration à - 425 m. Lai découverte d'une branche parallèle, à -101 m, permet au S.C. Px de dépasser le terminus précédent et d'atteindre le siphon à -495 m en 1968 (Courbon, op. cit., 1979, coupe).

49. gouffre Pentothal (La Brigue, Alpes-Maritimes)-500 m

II est situé dans l'enclave de La Brigue, massif du Marguareis, près d'un refuge, à 2125 m d'altitude. Son émergence est source du Pis del Pesio (Italie, alt 1340 m) (Carte 1/500008, vïève x 1025,7; y 221,29.Eocène, Crétacé Jurassique).

Il est découvert et exploré en 1981 par le G.S. CAI Piemonte (Spéléologie, Nice, 1981 (114) coupe).

50. gouffre Marco Polo (Chartreuse, Saint-Christophe-sur-Guiers, Isère).-492m

(Lismonde, Drouin, op. cit., 1985, coupe).

51. gouffre de l'Aurebède (massif de Ger, Laruns, Pyréné Atlantiques) .- 487 m|

(Spéléo-Dordogne, n° 73 : 68-69, coupe).

52. puits 508 ou gouffre Roland (Chartreuse, Saint-Pierre-de Chartreuse, Isère) .- 4811

(Lismonde, Drouin. op. cit., 1985, coupe).

53. chourum du Picard n° 4 (Dévoluy, Agnières-en-Dévoluy, Hautes-Alpes)- 479 m

(Courbon, op. cit., 1980, coupe).

54. gouffre de la cabane d'Ambroise (massif d'Iseye, Accous, Pyrénées-Atlantiques).- 479 m

(Scialet, 1976 (5) coupe).

55. quèbe de Cotche (massif de Ger, Eaux-Bonnes, Pyrénées-Atlantiques) ..( - 286, + 192) 478 m

(Courbon, op. cit., 1979, pp. 94, 119, coupe à 440 m).

56. gouffre des Corbacs (massif de Ger, Laruns, Pyrénées-Atlantiques) .- 474 m

(Spéléologie 17, C.D.S. Charente-Maritime, n° 1, coupe).

57. tanne des Squelettes (massif du Margeriaz, Thoiry, Savoie) ..( - 443, + 30) 473 m

(Grottes de Savoie, 1973 (3) coupe schém.).

58. Azalegiko lezia (massif des Arbailles, Alçay-Alçabéhéty-Sunharette, Pyrénées-Atlantiques)..(-460, + 12) 472 m

(Bull. Soc. Spél. Préh. Bordeaux, 1981 (24) coupe).

59. gouffre M 413 (massif de la Pierre Saint-Martin, Arette, Pyrénées-Atlantiques)- 452 m

60. tanne des Enfers (Margeriaz, Aillon-le-Jeune, Savoie) - 447 m (Louit, Cavités françaises de 300 à 500 m de profondeur, 1978 (2) coupe).

61. aven des Ténèbres (massif de l'Audibergue, Andon, Alpes-Maritimes) ._ 446 m

(Courbon, op. cit., 1980, coupe).

62. gouffre des Hors de San Pierro (massif d'Iseye, Accous, Pyrénées-Atlantiques)- 443 m

(Carst, 1979(2) coupe).

63. gouffre du Chat Sauvage (Saint-Pé-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées) ..- 441 m

64. cuves de Sassenage (Vercors, Sassenage, Isère) ..( + 410, -30) 440 m

65. aven des Baoudillouns (plateau de Caussols, Cipières, Alpes-Maritimes) .. 443 m

66. creux du Loret (massif de Banges, Savoie)..- 430 m

67. réseau du Pertuis (Parmelan, Dingy-Saint-Clair, Haute-Savoie) - 428 m

68. réseau de Niaux-Lombrives (massif du Cap de la Lesse, Niaux/Ussat, Ariège).(-53, +364) 417m

69. tannée Chalouw(Chablais, Bernex, Haute-Savoie) . -412 m Sa profondeur est estimée à -600 m par le S.C. Mémises (1983).

70. trou Souffleur (Marguareis, La Brigue, Alpes-Maritimes) -410 m

Voir a Italie!

71. gouffre JP 2 (massif de Sous Dine, Thorens-Glières, Haute-Savoie)- - 405 m

72. trou souffleur de Liet (massif d'Iseye, Accous, Pyrénées-Atlantiques) ..;.- 404 m

(Clair-Obscur, Bruxelles, 1981 : 22-26, coupe).

73. scialet de Pré Grandu n° 2 (Vercors, Saint-Agnan-en-Vercors, Drôme) - 403 m

(Lismonde et al., op. cit., 1978, t. 1, coupe).

74. réseau de Coufin-Chevaline (Vercors, Choranche, Isère) + 401 m

162. gouffre du Petit Lapiaz du Soum de Lèche n° 18 (massif de la Pierre Saint-Martin, Arette, Pyrénées-Atlantiques) .. -300 m

FONTAINE DE VAUCLUSE (Fontaine-de-Vaucluse, Vaucluse) .._ 221 m

Cette source de grande renommée jaillit à 26 km à l'est d'Avignon, à 105 m d'altitude (Carte 1/500006, Cavaillon). Pour l'eau, le point 0 («sorgomètre») est à 21 m sous le seuil de déversement. Les émergences pérennes sont à 82 et 78m d'altitude. Elles ont un module annuel de 29 m3/s (un maximum à 170 m3/s en janvier 1936, un minimum à 4,5 m3/s en décembre 1884).

Fig 123

La littérature qui lui a été consacrée est considérable. Son exploration en scaphandre commence dès le 27 mars 1878 : Ottonelli atteint -23 m (soit -44 m). Le 25 septembre 1938, Negri dépasse de très peu le terminus d'Ottonelli.

Le 27 août 1946, le Groupe de Recherches Sous-Marines (Cousteau, Taillez, Dumas) parvient à -46 m (soit -67 m).

En 1955, l'équipe Cousteau fait une nouvelle tentative et descend à - 74 m (soit 95 m). En 1967, l'Office Français de Recherches Sous-Marines dirigé par Cousteau dépasse le précédent terminus et atteint - 90 m (soit - 111 m) alors que le «télénaute» sonde le siphon à - 106 m (- 127 m).

21 septembre 1981, coup de théatre: le plongeur allemand Jochen Hasenmayer, sans soutien logistique, descend, seul, au cours d'une plongée nocturne, à -145 m. Le 11 octobre 1981, Claude Touloumdjian, aidé en surface, interrompt sa descente à -153 m. Mais le 9 septembre 1983, toujours dans les mêmes conditions, Hasenmayer récidive et parvient à. -200 m (-221 m au total).

De 1981 à 1985, la S.S. de Fontaine-de-Vaucluse entreprendra des campagnes de sondage par engin guidé par cable qui mesureront la profondeur du siphon à -308 m !

Topographie : d'après les documents envoyés par M. Fradin de laS.S.F.V.

Bibliographie: J. Guigue et J. Girard - La Fontaine de Vau-cluse, Avignon, 1949, 158 p.

DÉVELOPPEMENTS :

1. système de la Coumo d'Hyouernedo (Herran/Arbas, Haute-Garonne) ..82 500 m

Voir supra.

2. système de la Dent de Crolles (Saint-Pierre-de-Chartreuse, Isère).53800 m

Voir supra.

3. réseau de l'Alpe (Isère/Savoie).51 777 m

Voir supra.

4. réseau de la Pierre Saint-Martin (France/Espagne) . .51 200 m Voir supra.

5. SYSTÈME SOUTERRAIN DU VERNEAU (Nans-sous-Sainte-Anne/Déservillers, Doubs) . 32100 m

II comprend les cavités suivantes: gouffre de Jérusalem (alt 758 m), gouffre des Biefs Boussets (765 m), gouffre de la Baume des Crêtes (790 m), gouffre de la Vieille Folle (685 m), grotte Bau-din (Nans-sous-Sainte-Anne, 485 m) et source du Verneau (Nans-sous-Sainte-Anne, 420 m).

Fig 124

Il est situé en Franche-Comté et se développe sous le plateau de Déservillers, pour résurger à Nans-sous-Sainte-Anne, à la source du Verneau qui va se jeter dans le Lison. Celle-ci est alimentée par des pertes dont les gouffres de la Vieille Folle et des Biefs Boussets. Le système s'est formé dans les calcaires du Jurassique supérieur du faisceau salinois.

Cartes 1/250006, Quingey. x 884,30; y 228,50 (Baume des Crêtes) et Salins-les-Bains 3/4. x 879,08; y 226,34 (Verneau).

Son histoire se divise en deux périodes d'inégale importance : celle d'Eugène Fournier (1903-1912) qui reconnait toutes les cavités du système et celle de la Société Hétéromorphe des Amateurs de Gouffres (Besançon) qui sous l'impulsion d'Yves Aucant, à partir de 1969, va explorer la quasi-totalité des conduits souterrains, grace aux plongées des siphons qui ont arrêté ses prédécesseurs.

Le 21 mai 1972, la S.H.A.G. relie la perte des Biefs Boussets à celle de la Vieille Folle puis, le 15 février 1975, cet ensemble à la source du Verneau dont en 1972 elle franchissait le siphon d'entrée donnant accès au collecteur. Le système développe alors 18 km puis 20100 m à la fin de 1975.

Le 14 juillet 1976, Jérusalem et Biefs Boussets sont reliés (soit 25220 m) et le 1er octobre 1977, c'est au tour du gouffre de la Baume des Crêtes (D = 27750 m). En 1980, le développement atteint 28150 m et en 1982, 28225 m. Le 29 avril 1984, le G.S. Doubs établit la jonction avec la grotte Baudin, amenant le développement à 32100 m.

Topographie : d'après les levés de la S.H.A.G. (Y. Aucant, J.-P. Urlacher), transmis par Alain Couturaud.

Bibliographie : Aucant (Y.) et al.- Le Verneau souterrain, S.H.A.G., éd., Besançon, 1985, 169 p.

Fig 125

6. grotte de Saint-Marcel d'Ardèche (Bidon, Ardèche) .27000 m env.

La grotte s'ouvre dans la vallée inférieure de l'Ardèche et a été découverte en 1838 par un chasseur. Martel, Gaupillat, Armand, Deloly en sont les premiers explorateurs, le 21 août 1892 (2260 m). Puis R. de Joly et le S.C. de France en 1931, 1933 et 1947 (5500 m env.). En 1960, l'Equipe Spéléo de Bruxelles ajoute 1250 m et en 1964 atteint 10 km avec R. Courbis. Le G.S. Forez reprend l'exploration et porte le développement à 11050 m (1965), 13091 m (1966), 14417 m (1967); puis le G.S. Saint-Marcel à partir de 1972; en 1974, la cavité développe 19630 m, 21300 m en 1976 et 24 757 m en 1977 (nouvelle topographie) (Scialet, 1977 (6) plan). .En 1982, les plongées de Spéléo-Ragaïe ajoutent 2500 m.

7. grotte des Ambouilla ou «réseau A.-Lachambre» (Rja-Sirach-Urbanya/Corneilla-de-Conflent, Pyrénées-Orientales) .25 000 m env.

Chiffre communiqué par Patrick Cabrol (avril 1986). Cavité explorée et topographiée par le Confient S.C. avec la collaboration de spéléologues belges et barcelonais. Elle a été révélée grace à une désobstruction opiniatre d'André Lachambre dans les années 80. Topographiée sur 15541 m en 1983-1984 par le G.E.S. Barcelona et le C.S.C.

8. système de Foussoubie (Vagnas/Salavas, Ardèche) . .23266 m Percée hydrologique comprenant la goule de Foussoubie (alt 197 m), l'aven Cordier, les évents supérieur et inférieur de Foussoubie (alt 88 m), se jetant dans les gorges de l'Ardèche en rive droite. Son exploration commence en 1892 (Armand, Gaupillat). En 1934 (R. de Joly), 1949 (S.C. Montpellier), 1958 (P. Renault et al.), le développement progresse peu (1302 m). De 1959 à 1967, année de la jonction, par plongée, goule-évent, le S.C. Lutèce, avec le S.C.U.C. Louvain et la S.S. Namur, fait passer le développement de 6925 m à 17886 m. En 1972, le Groupe de Recherches Biologiques reprend exploration et topographie et atteint les 19130 m en 1976, les 20380 m en 1978 et les 23134 m en 1981.

9. système des Vers Luisants et du Vertige (Aviernoz/Dingy-Saint-Clair/Thorens-Glières, Haute-Savoie)23000 m env.

Situé dans le massif du Parmelan, il est constitué par la jonction de : gouffre des Vers Luisants (1525 m), glacière d'Aviernoz (1572 m), tanne au Vieux (1679 m), trou Noir (1682 m), Voie Lactée (1692 m), PA 130, trou du Lapin, grotte du Mirador, et de gouffre de la Merveilleuse, gouffre du Ramoneur (1610 m), gouffre du Téléphone et grotte supérieure de Bunant (1330 m). Cette percée hydrologique (-369 m) est explorée à partir de 1977 par le G.S. des Troglodytes d'Annecy. La jonction avec la grotte de Bunant est réalisée en 1978 par plongée (S.S.S. Genève). La jonction en août 1983, par plongée (Groupe Lémanien de Plongée Souterraine, S.C. Annecy), des réseaux des Vers Luisants (D = 8490 m en 1982) et du Vertige (D = 7913 m en 1982) donne un ensemble de 23 km.

10. gouffre Berger (Engins.lsère).20665 m

Voir supra.

11. trou qui souffle (Vercors, Méaudre, Isère)..19876 mfl

Les explorations de la cavité commencent en 1937(S.C. Paris), se poursuivent en 1940, 1942 (A. Bourgin), 1953, 1954. En 1962,fl 1964,1965 et 1966, 8 km environ sont explorés sur 280 m de dénivellation (Cyclopes). A partir de 1974, les explorations sont discontinues. Des plongées (G.S. de F.L.T.), des découvertes au-delà de siphons (S.G. C.A.F.) font passer le développement de 11965 m en 1981 (Sciaiet, 1981 (10) plan) à 19876 m en 1983 pour 373 m (-313, +60) de dénivellation.

12. trou du Garde (Les Déserts, Savoie).19782 m

C'est une cavité du massif de Révard-Féclaz (alt 1362 m). Elle est explorée par le S.C. Savoie à partir de 1971. En 1974,1680 m sont topographies et en 1976, 17892 m. Les explorations de 1977, 1978 et 1981 donnent au développement 19782 m.

13. grotte de Neuvon (Plombières-lès-Dijon, Côte-d'or) . 18650 m.

L'orifice de la cavité est ouvert par une crue le 2 octobre 1965 et le S.C. Dijon, après avoir franchi en 1975 le siphon d'entré explore 5200 m en 1976, 6300 m en 1977, 14030 m en 1976 18220 m en 1983 et 18650 m en 1985 (Sous le Plancher, 1977-flj 1979, XVI, plan de 14200 m).

14. réseau de Francheville (Francheville, Côte-d'Or) ….. 8500 m

II est constitué par la jonction du gouffre de la Combe aux Prètrès et du creux du Soucy le 22 septembre 1984 par le S.C. Dijon. Celui-ci est exploré par Martel et Drioton(1904), puis par le S.C.D.H. (1967-1978) sur 4205 m. La Combe aux Prêtres, découverte en 1969 (par exploitation de carrière), est explorée par le S.CD. 2500 m en 1971, 3300 m en 1972, 4500 m en 1974, 6275m en 1975, 7900 m en 1976, 8200 m en 1977, 10280 m en 1978 12525 m en 1979.

15. grotte d'Arphidia (Sainte-Engrace, Pyrénées-Atlantiques) 18000 m

Voir supra.

16. réseau Jean Bernard (Samoëns, Haute-Savoie) . .17900 m

Voir supra.

17. gouffre de Padirac (causse de Gramat, Padirac, Lot)…. 17427 m

Cette célèbre cavité touristique est explorée en 1889 et 1890 par Martel (1900 m), en 1898 par Viré, Armand, en 1899 par Martel (2275 m). Les explorations sont reprises par G. de Lavaur en 1937, 1938 (avec R. de Joly), 1948 et 1951 (avec le S.C. Paris, 5500 m). En 1962, le siphon terminal est atteint par le S.C.P. (10700 m). De 1970 à 1976, les ckibs locaux amènent le développement à 17247 m. En 1983, le siphon terminal est plongé par le S.C. Dijon.

18. borne aux Cassots (Névy-sur-Seille, Jura)..15630 m

Son porche est désobstrué en 1965-1966 par le G.S. Jurassien qui explore la cavité de 1967 à 1977. Topographie de Frachon et Aucant in Bull. A.S. Est, 1980 (16).

19. tanne aux Cochons (Aillon-le-Jeune, Savoie).15468 m

Voir supra.

20. grotte de Gournier (Choranche, Isère).15125 m

Voir supra.

21. réseau de Coufin Chevaline (Vercors, Choranche, Isère) 15063 m

Les deux grottes, reconnues par Decombaz en 1897 et 1898, explorées par divers clubs en 1943, 1949, 1952 et 1954, sont reliées le 9 septembre 1966 par le S.G. C.A.F. et le G.S. de F.L.T. (D = 7800 m env.). Le G.S. Valentinois reprend les explorations (10064 m en 1972) et atteint 15063 m'en 1979 (Lismonde et al., op. cit., 1979, t. 2, plan).

22. système de la Diau (Dingy-Saint-Clair/Thorens-Glières, Haute-Savoie) 14940 m

Voir supra.

23. Io Gaugnas (Cabrespine, Aude)14737 m

Située sur le système perte de la Clamoux-résurgence du Pestril (Lastours), cette grotte est explorée en 1935 par le S.C. Montagne Noire et Espinouze. En 1969, elle atteint 3850 m. A partir de 1972, les explorations du S.C. Aude amènent la grotte à 14737 m en 1978. Le total exploré est estimé à 17 km.

24. creux de la Litorne (massif de Banges, Arith, Savoie) 14249 m

Il compte trois entrées et est exploré par le S.C. Savoie en 1980, 1981 (-328 m, 6284 m), 1984 (13098 m) et 1985 (14249 m).

25. rivière souterraine des Vitarelles (causse de Gramat, Gramat, Lot).14200 m

Explorée en 1948 (équipes militaires) et de 1956 à 1958 par le G.S. Gramat (5500 m) qui reprend ses recherches en 1969 pour atteindre 13447 m en 1975 et 14200 m en 1979.

26. grotte de la Luire (Saint-Agnan-en-Vercors, Drôme) . .13600 m

Voir supra.

27. système de Sauvas-Cocalière (Saint-André-de-Cruzières/Saint-Paul-le-Jeune, Ardèche) .11668 m

Système à quatre entrées exploré dès le XIXe siècle (Malbos, puis Gaupillat en 1892). En 1937, R. de Joly (4200 m) et de 1953 à 1964, la S.S.P. du Gard-Ardèche en font l'exploration. Le 2 août 1978, le Groupe Rhodanien de Plongées Souterraines relie l'aven de la Cocalière à la goule de Sauvas. En 1980, l'U.S. St-Ambroix topographie 9130 m. Des prolongements découverts en 1982 par J. Chauvet donnent 11668 m de développement.

28. résurgence du Ruptdu-Puits (Barrois, Beurey-sur-Saulx, Meuse) 10256 m

Explorée de 1966 à 1972, après franchissement des siphons d'entrée (L = 445 m).

29. grotte de Prérouge (massif de Banges, Arith, Savoie) 10135 m

La cavité est explorée par P. Chevalier en 1937, Mercier en 1940 (D = 2685 m), Vertut en 1950 (3710 m) et le S.C. Savoie de 1972 (4855 m) à 1983 (10135 m).

30. système de Bramabiau (Saint-Sauveur-des-Pourcils, Gard) 10100m

Percée hydrologique parcourue la première fois par Martel et son équipe le 28 juin 1888. Explorée par F. Mazauric de 1890 à 1892 (6350 m). A partir de 1982, le S.C. des Causses retopographie la cavité, portant son développement à 10100 m en 1984.

31. baume Layrou (Causse Bégon, Trêves, Gard).9863 m

(Bull. S.C. Causses, 1981 (4) plan).

32. grotte de la Cigalère (Haut-Lez,.Sentein, Ariège)9634 m

(Spelunca, 1975 (4) plan de 9300 m).

33. gouffre de Pourpevelle (Soye, Doubs).9576 m

34. Behia lezia (Saint-Michel/Estérençuby, Pyrénées-Atlantiques) .9450 m

Voir supra.

35. réseau du trou qui fume (La Rochette, Charente)9 380 m

36. aven de la Leicasse (causse du Larzac, Saint-Maurice-Navacelles, Hérault).9300 m

37. cuves de Sassenage (Vercors, Sassenage, Isère) .. .9200 m

38. gouffre des Bourrugues n' 3 (Arette, Pyrénées-Atlantiques) .9010m

Voir supra.

39. gouffre Mirolda (Samoëns, Haute-Savoie)9000 m env.

Voir supra.

40. réseau du Pinet (Isère/Savoie).8614 m

Voir supra.

41. aven de Puech Nègre n' 2 (causse Noir, Millau, Aveyron) ..8500 m env.

42. réseau du BrudourToboggan (Vercors, Bouvante, Drôme) .*8313m

(Lismonde et al., op. cit., 1978, t. 1, plan).

43. réseau de la Couze (Noailles/Chasteaux, Corrèze) . .8300 m (Spelunca, 1982 (6) plan schém.).

44. gouffre du Couey Lotge (Arette, Pyrénées-Atlantiques) .8200 m

Voir supra.

45. trou du Vent (Bouzic, Dordogne).8000 m env.

46. réseau de Niaux-Lombrives (Hiaux/Ussat, Ariège) 8000 m env.

47. réseau de la Doria (massif de Révard-Féclaz, Saint-Jean-d'Arvay, les Déserts, Savoie).7522 m

48. réseau de la Tète des Verds (Magland, Haute-Savoie) .7500 m Voir supra.

49. aven de la Combe Rajeau (Saint-Laurent-sous-Coiron, Ardèche) ..7434 m

50. grotte de Lauzinas (Montagne Noire, Saint-Pons, Hérault) ..7 400 m env.

51. grotte du massif des Fanges (Caudiès-de-Fenouillèdes, Pyrénées-Orientales) 7400 m

(Spelunca, 1985 (18) plan schém.).

52. grotte du Goûtai (causse de Sauveterre, Les Vignes, Lozère) .7 300 m

53. grotte de Chauveroche (Ornans, Doubs)7220 m

(Bull. A.S. Est, 1974(11) plans).

54. grotte dé Villars (Villars, Dordogne)7000 m env.

(Spéléo-Dordogne, 1974 (50-51) plan).

55. grotte de Miremont (Rouffignac, Dordogne)7000 m env.

(Spéléo-Dordogne, 1977, (63-64) plan).

56. grotte d'Artenac-Ponteratz (Montagne Noire, Saint-Pons, Hérault) .7000 m env.

57. puits Francis (Saint-Pierre-d'Entremont, Isère)6515 m

Voir supra.

58. foux de Lauret (Claret, Hérault).6500 m

59. réseau du Plan de Liet (massif d'Arbas, Herran, Haute-Garonne) ..6500 m

60. grotte de la Cabane de SaintPauldesFonts (causse du Larzac, Saint-Jean-et-Saint-Paul, Aveyron)6500 m env.

61. réseau de Sourroque (Eycheil/Saint-Girons, Ariège) . .6342 m

62. grotte de la Serra (Charix, Ain).6300 m

63. grotte de Trassanel (synclinal Cabrespine-Lastours, Trassa-nel, Aude)..6 300 m

64. grotte d'En Gorner (Villefranche-de-Conflent, Pyrénées-Orientales) ..6300 m

(Salvayre, Spéléologie et hydrogéologie des massifs calcaires des Pyrénées-Orientales, 1977, plan).

65. réseau des Aiguilles (Agnières-en-Dévoluy/La Cluse, Hautes-Alpes) .6100 m

Voir supra.

66. réseau du Grand Antoine (Entre-Deux-Mers, Frontenac/Rauzan, Gironde).6100 m env.

67. gouffre du pef/tSa/nt-Cass/en (Nans-les-Pins, Var) . .6060 m

68. grotte du Gour(Bouclans, Doubs)6010 m

(Bull. A.S. Est, 1983 (17) plan).

69. aven de la Fosse Mobile (Agris, Charente)..6020 m

70. grotte de Trabuc (Mialet, Gard)..6000 m env.

71. évent de Rognés (causse de Montdardier-Blandas, Molières-Cavaillac, Gard).6000 m env.

72. grotte du Garrel (Séranne, Saint-Jean-de-Buèges, Hérault) ..6 000 m env.

73. igue de la Carrière (causse de Gramat, Labastide-Murat, Lot) 6000 m env.

74. grotte de Fontrabiouse (Fontrabiouse, Pyrénées-Orientales) ..6 000 m env.

(Spelunca, 1977 (ï) plan schém.).

75. système du Brudour (Vercors, Bouvante, Drôme) . . .5900 m (Lismonde et al., (op. cit., 1978, t. 1, plan).

76. grotte des Foules (Chaumont, Jura)..5890 m

77. grotte du Crotot (Romain, Doubs)5 781 m

(Beunes et Empoues, 1979 (9) plan).

78. traouc del Calei (Montagne Noire, Sorèze, Tarn)5750 m

(Travaux et Recherches, 1977 (14) plan).

79. réseau de Las PlanesPouech d'Unjat (La Bastide-de-Sérou, Ariège) 5 733 m

80. réseau du RochasMidroï (Saint-Remèze, Ardèche) . . .5704 m

81. gouffre des Myriades (Chartreuse, Chapareillan, Isère) .5689 m

82. grotte de Malaval (causse des Bondons, Les Bondons, Lozère) .5678 m

(Bull. S.C. Causses, 1980 (3) plan).

83. aven de Rogues (causse de Montdardier-Blandas, Rogues, Gard).5659 m

(Nemausa, Nimes, 1974 (9) plan).

84. caborne de Menouille-gouffre de Cernon (Cernon, Jura) .5590 m

(Actes IVe Congr. Nat. Suisse, 1970, plan schém.).

85. caborne de Chambly (Doucier, Jura)..5510 m

(Bull. A.S. Est, 1985 (18) plan).

86. fontaine de Briance (causse de Martel, Martel, Lot) . .5500 m

87. éventde Peyreya/(Saint-André-de-Cruzières, Ardèche) 5365 m

88. grotte du Crochet(Torcieu, Ain).5350 m

89. grotte de Nouailles (Mouthier-Hautepierre, Doubs) . .5120 m

(Enfonçure, 1984 (4) plan).

90. réseau de FuillaCanalettes (Fuilla/Comeilla-de-Conflent, Pyrénées-Orientales) 5100 m

91. grotte des Gardies (causse Bégon, Revens, Gard) .. .5054 m

(Bull. S.C. Causses, 1978 (1) plan).

92. grotte de la Balme (Balme-les-Grottes, Isère) :.5100 m

93. gouffre Marco-Polo (Chartreuse, Saint-Christophe-sur-Guiers, Isère).5050 m

(Lismonde, Drouin, op. cit., 1985, plan).

94. grotte-aven du Teillet (haute vallée de l'Aude, Fontanès-de-Sault, Aude)..5000 m env.

95. réseau du Pertuis (massif de Parmelan, Dingy-Saint-Clair, Haute-Savoie) 4950 m

96. pertes de Thémines (causse de Gramat, Thémines, Lot) .4950 m

(Spelunca, 1984 (15) plan).

97. grotte du Mort-Ru (Chartreuse, Saint-Pierre d'Entremont, Savoie) T4934 m

(Lismonde, Drouin, op. cit., 1985, plan).

98. grotte inférieure de Bury (Vercors, Izeron, Isère)4910 m

Voir supra.

99. gouffre de la Fromagère (Engins, Isère)4900 m

Voir supra.

100. tanne des Squelettes (massif du Margeriaz, Thoiry, Savoie) .4850 m

(Grottes de Savoie, 1973 (3) plan).

101. grotte de la Millette (Nailhac, Dordogne)4 800 m env.

102. grande fontaine de Saint-Christophe-sur-Roc (Saint-Christophe-sur-Roc, Deux-Sèvres).4 770 m

(Sous les Deux Sèvres, C.D.S. Deux-Sèvres, 1979, plan).

103. grotte de Pezenas (Sanilhac, Ardèche)4750 m

104. aven du Camellié (Lussan, Gard)4700 m

(Cavités majeures de Méjannes-le-Clap, 1984, t. 2, plan).

105. grotte du Pré de Mazel (Chasseradès, Lozère)4695 m

106. réseau de la Pointe de Sans Bet (Sixt, Haute-Savoie) 4670 m Voir supra.

107. aven d'Orgnac (Orgnac-l'Aven, Ardèche)..4600 m

(Spelunca, 1967, (1) plan).

108. grotte du Gour Bleu (Fontenu, Jura).4506 m

109. chourum de la Combe des Buissons (Agnières-en-Dévoluy, Hautes-Alpes) 4 500 m

Voir supra.

110. grotte du Culde-Vau (Vuillafans, Doubs)..4485 m

(Bull. A.S. Est, 1973 (10) plan).

111. grotte de Rochechèvre (Prenois, Côte-d'Or).4435 m

112. igue de Goudou (causse de Gramat, Labastide-Murat, Lot) ..,.4 427 m

113. trou de la Roche (Quémigny-sur-Seine, Côte-d'Or) . .4 405 m (Sous le Plancher, 1986 (1) plan).

114. baume de Chazelles (Saint-André-de-Cruzières, Ardèche) .,4400 m

115. gouffre de Peillot (Cazavet, Ariège)..4381 m

116. scialet du Clôt de la Fure (Corrençon-en-Vercors, Isère) ..4 350 m env.

Voir supra.

182. trou de la Bouche (Arbent, Ain)3000 m



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