Marseille, est la deuxième ville de France la plus peuplée (après Paris).
Elle est située au sud-est de la France et bordée par la Méditerranée et les massifs de l'Étoile et du Garlaban.
Surnommée la Cité phocéenne, en
raison de sa fondation vers 600 avant J.-C. par des marins grecs originaires
de Phocée en Asie Mineure sous le nom de Massalia,
elle est la plus ancienne implantation urbaine de France. Elle est aujourd'hui
la deuxième ville de France selon les chiffres de
2005 de l'Insee.
Marseille est la préfecture du département
des Bouches-du-Rhône et
le chef-lieu de la région Provence-Alpes-Côte
d'Azur. Elle est également le premier port de France, située sur la mer Méditerranée
et abrite l'un des clubs les plus titrés du football français, l'Olympique de Marseille.
Ses habitants sont appelés les Marseillais.
Géographie
Le quartier de l'Estaque
Vue aérienne du centre de
Marseille
- La ville,
deuxième de France selon l'INSEE (intramuros et agglomération) mais
troisième après Lyon en ce qui concerne l'aire urbaine, est surtout la plus ancienne
ville de France et une des plus vieilles d'Europe. Son territoire
historique forme une sorte d'amphithéatre, enserré par la mer à l'ouest,
par des montagnes (les calanques) au sud
avec Marseilleveyre, par la côte bleue au nord avec l'Estaque (immortalisé par le peintre Cézanne) et par les chaines de l'Étoile et
du Garlaban
au nord-est.
- Près de la
moitié de la superficie communale est en territoire naturel
inconstructible et la ville s'étale sur un territoire extrêmement vaste,
quatrième commune de la France
métropolitaine par sa superficie. Ce qui en fait aussi une des
villes les moins denses de France. De par sa taille, Marseille est 2,5
fois plus grande que Paris, ou encore 5 fois plus grande que Lyon. Il faut
par exemple parcourir pas moins 21 kilomètres pour rallier Callelongue,
depuis l'Estaque. Dans le sens Nord/Sud, la ville s'étend sur 14
kilomètres, entre Notre Dame Limite et le Vieux port. Une telle immensité
a rendu difficile le développement des transports. La ville manque
cruellement de transports en commun même s'ils sont à ce jour, en grand
chantier. Marseille est la seule ville de France de plus de 200.000
habitants à ne pas être dotée d'un périphérique urbain. Ceci se traduit
par une traversée de la ville obligatoire pour tous ceux qui longent la
côte. Paradoxalement, Marseille est traversée par trois autoroutes qui
déversent un flot continu de voitures en plein centre ville. Les
autoroutes en question sont l'A50 (Autoroute Est), l'A55 (Autoroute
Littoral) et l'A7 (Autoroute Nord). Le tunnel Prado-Carénage, ancien
tunnel ferroviaire reconverti en 1993 en tunnel routier à péage, relie
l'extrémité de l'A50 au Vieux Port, tout près de la sortie de l'A55. La
Rocade L2, dont la livraison ne cesse d'être repoussée, achèvera en fait
une sorte d'intraphérique d'une totalité de 35 km. Elle devrait, à
terme, permettre de désengorger le centre ville en rendant possible un
contournement par l'est.
Notre-Dame de la Garde
- La ville
s'est développée autour de l'ancien port grec devenu « Le Vieux-Port »,
notamment au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle.
En effet, elle a connu à cette époque un développement important, stimulé
par la croissance du commerce vers le nouvel empire colonial
français : l'Algérie, le Levant et l'Orient lointain.
- La rue de
la République est un exemple de cet urbanisme du second Empire
avec son allure haussmannienne.
Tournée vers la mer, la ville a longtemps « ignoré »
l'arrière-pays provençal dont la seule voie de communication a été
longtemps la vallée de l'Huveaune. L'activité
portuaire s'est déplacée progressivement vers le littoral nord de la
ville, puis vers le site de Fos-sur-Mer aménagé dans les années 1960.
- Plans et
vues satellite : 43° 17’ 51’’ N, 5° 22’ 38’’ E
Histoire
Marseille en 1575
Sa fondation, qui remonte à 600
avant J.-C., est le fait de Grecs venus de Phocée (ville aujourd'hui disparue située en Asie mineure). Les conditions exactes de la
fondation de la ville font défaut à l'histoire de la ville, on ne retient
aujourd'hui qu'une légende
peu précise. Le territoire aurait été occupé par une tribu, les Nams,
qui se seraient implantés vers le village actuel d'Allauch. Le jour de l'arrivée des Grecs, le chef
des Nams organisa un repas pendant lequel sa fille Gyptis eut à choisir son
époux en lui tendant une coupe. Les Grecs furent invités à se joindre au
banquet et le jeune chef de ceux-ci, Protis, fut choisi, scellant ainsi la
fondation d'une nouvelle cité qu'il érigea sur les bords de la corne du
Lacydon, le petit fleuve qui débouchait au nord-est du Vieux Port. Marseille
est donc née d´une histoire d´amour.
Les Phocéens se sont rapidement implantés et ont
construit une cité résolument tournée vers la mer et le commerce. Ainsi, tout au long de la longue
histoire de Marseille, c'est le commerce (et les commerçants) qui décident du
sort de la ville : guerres, paix et alliances. La légende
de la rencontre et de l'alliance entre le marin Protis (phocéen) et de la
belle Gyptis (massaliote) établit
fermement sa tradition de ville commerciale.
En effet, la prospérité et le malheur de
la ville sont liés à son port. Pendant longtemps, le puissant empire romain a laissé une relative autonomie au
sein de la Gaule narbonnaise
à cette cité grecque qui fut réputée pour son enseignement. Exemple de cette
prospérité, Marseille fut la première ville de France à disposer d'un système
d'égouts. La ville était gouvernée par un
directoire de 15 'premiers' choisis parmi 600 sénateurs (Strabon, 4,1,5). Trois d’entre eux avaient la
prééminence et l’essentiel du pouvoir exécutif. Cliente de Pompée et de Jules César, elle refuse de prendre partie entre
les deux en -49, tout en accueillant les émissaires de Pompée. Assiégée par
trois légions pendant deux mois par César puis par son légat Trebonius, elle
est enfin prise (Bellum Civile, livre
I, 34-36, etc.). Les Romains la rattachèrent à la Narbonnaise. À la chute de
l'empire au Ve siècle,
la baisse du commerce entre les différentes rives de la Méditerranée lui fut
fatale.
Autre malheur, la grande peste pénétra en Europe par le port phocéen en .
Le 15 décembre ,
le comte de
Provence René d'Anjou, qui a
succédé à son père Louis II d'Anjou,
comme roi de Sicile
et duc d’Anjou,
arrive à Marseille, et favorise par des privilèges le relèvement de la ville,
qu'il considère comme une base maritime stratégique pour reconquérir son royaume de Sicile.
Plan de Marseille en 1720
Les Marseillais, en contrepartie, se
chargent de la reconstruction des remparts. Le roi René, qui
souhaite équiper l'entrée du port d'une solide défense, décide de faire
construire sur les ruines de l’ancienne tour Maubert, une nouvelle tour
plus importante. Jean Pardo, ingénieur,
en conçoit les plans et Jehan Robert, maçon
de Tarascon,
exécute les travaux. Cette construction s’échelonne de
à . Le Roi fait édifier les fondations du
piédestal, puis les travaux sont suspendus faute de crédits et c’est finalement
grace à l’aide des habitants de Marseille et notamment de la corporation des
pêcheurs qu’ils peuvent reprendre.
En 1524,
les Français défendent la ville assiégée
par l'armée du Saint-Empire Romain.
En 1773,
Jean-Baptiste Grosson,
notaire royal et homme cultivé, qui s'intéressa beaucoup à l'histoire de sa
ville natale, et publia de à
l' Almanach
historique de Marseille, fit paraitre un ouvrage intitulé
« Recueil des antiquités et des monuments marseillais qui peuvent
intéresser l’histoire et les arts », qui fit longtemps référence pour
l'histoire des monuments de la ville de Marseille.
Le XIXe siècle,
avec son cortège d'innovations industrielles et les conquêtes de la France dès ,
stimula le commerce maritime et la prospérité de la ville. Marseille célébra
cette richesse à travers les expositions coloniales
de et
qui connurent un vif succès. L'arrivée de plusieurs centaines de milliers de
rapatriés d'Algérie traumatisés en
marqua l'esprit de la ville.
Culture
Le Vallon des Auffes
La Cathédrale de la Major
- La
Marseillaise: La ville accueille la Révolution
avec enthousiasme, élit Mirabeau
comme représentant aux États généraux
(mais celui-ci optera pour Aix-en-Provence, qui l'a également
désigné).
- En 1792, Rouget de Lisle,
jeune officier du Génie, a composé à Strasbourg le « Chant de
guerre de l'Armée du Rhin ». Cet hymne, qui a été édité, est
parvenu à Marseille. La ville, envoyant à Paris 500 volontaires, leur
offre un banquet, au cours duquel quelqu'un chante l'œuvre venue d'Alsace. Elle soulève l'enthousiasme et les
assistants la reprennent en chœur. Quand ils défilent dans les rues de
Paris leurs voix chaudes de Méridionaux, qui lancent à toute volée les
strophes enflammées, électrisent la foule. Le nouvel hymne trouve
aussitôt son nom : c'est « la Marseillaise ».
- Maurice Béjart
et le Ballet
national de Marseille pour la danse. D'autres s'y illustrèrent
brillamment, notamment le Niçois Lazzini et la Corse Pietragalla. Fernandel, Raimu, Robert Guédiguian
pour le cinéma mais aussi sa compagne Ariane Ascaride, Marcel Pagnol pour le cinéma et la
littérature, IAM (groupe de rap), les Psy 4 de la rime,
Faf Larage et Keny Arkana pour la musique. La musique
ragga est très présente, notamment grace au Massilia Sound
System. Également Élie Kakou, Patrick Bosso et Titoff, comiques locaux aux carrières
nationales. Et parmi les nombreuses salles de spectacles de la ville, le Toursky de Richard Martin, les théatres de la Criée,
du Gymnase,
et la friche
de la Belle de Mai où
sont installés depuis des studios de
tournage de France Télévision.
- Le lieu
culturel phare marseillais fut, dès sa création à la fin du XVIIIe siècle
et jusque dans les années 1970, l'Opéra. Situé à proximité du Vieux Port
et de la Canebière, en plein cœur de la ville, son style architectural fut
à l'égal des salles d'Opéra construites à cette époque à Lyon ou Bordeaux
de facture classique. Un grave incendie en 1920 détruisit la quasi
totalité du batiment ne laissant debout que la colonnade de la façade
encore visible de nos jours. La reconstruction fut l'objet d'un concours
dans le plus pur style art déco et Bourdelle travailla notamment aux
frises qui encadrent encore le rideau de scène. Cette spécificité a
d'ailleurs entrainé le classement du batiment dans la liste des monuments
historiques. La programmation fut à la fois traditionnelle compte tenu de
l'importance de la population d'origine italienne dans la ville et de la
nécessité de proposer plus qu'ailleurs des opéras de bel canto, mais aussi
audacieuse avec de nombreuses premières françaises (telle 'Lulu'
d'Alban Berg en 1967). Pourtant le statut de régie municipale, la
transformation de l'offre culturelle dans la ville et l'évolution des
goûts du public provoquèrent une grave crise identitaire et financière
pour ce fleuron marseillais. La prise de conscience tardive des responsables
politiques locaux ainsi que la direction énergique de la nouvelle
responsable de l'Opéra, Mme Auphan, nommée en 2002 permettent aujourd'hui
de proposer une programmation plus large et pointue, faisant revenir une
partie du public voire touchant des couches de population rajeunies.
L'avenir reste toutefois à conforter avec la réfection totale d'un
batiment vieillissant, la mise en place d'équipes de direction, de
techniciens et d'artistes travaillant dans le même sens afin de décrocher
le titre tant convoité d'Opéra National puisqu'une véritable
régionalisation se fait attendre. Marseille candidate au titre de ville
européenne de la culture ne pourra quoi qu'il en soit pas faire l'impasse
quant à la réflexion sur le devenir de son Opéra.
- Massilia Sound
System, IAM, Akhénaton, Anaïs, Oai Star, Joe Corbeau, Leda Atomica, Quartiers Nord,
Fonky Family, Jehro, Keny Arkana, Oshen, 3ème Œil, Psy 4 de la rime
- L'Olympique de
Marseille
- La pétanque
- Entre le XVIIe siècle
et le XXe siècle,
l'industrie florissante du savon de Marseille
a été une vitrine pour la ville.
- Voir
aussi l'article sur les traditions
provençales.
Cuisine
Soupe
de poisson avec de la rouille
Espadon à l'huile d'olive
et ratatouille
Pastis (boisson alcoolisée à base d'épices et d'anis), aïoli (sauce à base d'ail et huile d'olive)
qu'on sert avec des légumes, tapenade (Préparation à
base de petit morceaux d'olives broyée), bouillabaisse (plat à base de poissons de roche,
de sauces et de légumes), Panisse (galette de farine
de pois chiche), navette
(petit biscuit très dur et aromatisé à la fleur d'oranger en forme de petite
barque), bourride (plat de poisson à base de lotte
ou baudroie étuvée).