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SUISSE / SCHWEIZ / SVIZZERA

la géographie



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SUISSE / SCHWEIZ / SVIZZERA

La Suisse, dont la superficie n'est que de 41 295 km2, est richement pourvue en massifs calcaires. C'est le pays des karsts de haute montagne qui sont dans le prolongement des Préalpes françaises : alpes et préalpes bernoises avec l'Oberland Occidental, Diablerets (Vaud), Glarner Alpen (avec les Sivellen), Muotathal (Schwyz). Ceux-ci sont explorés relativement tardivement (à partir de 1970 environ). Les premières régions karstiques connues sont celles du nord-ouest du pays, couvrant une grande partie des cantons francophones (Vaud, Valais, Jura, Neuchatel).



Parmi les rares documents relatifs aux explorations anciennes, il faut citer la description de la grotte de Môtiers faite par Jean-Jacques Rousseau en 1763 (lire Raymond Gigon, Inventaire spéléologique du canton de Neuchatel, 1976, 224 p.) et les ouvrages du savant genevois Horace-Benedict de Saussure.

Au XIXe siècle, les grottes du Jura piquent la curiosité de quelques chercheurs isolés (L. de Buch, Ebel, Pictet, Thury, Hugi, Desor..). Comme dans beaucoup de pays européens, l'essor de la spéléologie se produit dans la première moitié du XXe siècle. En 1930, est fondé à Genève le club des «Boueux» qu'animent G. Amoudruz et E. Buri (lire Jean-Jacques Pittard, Explorateurs de l'ombre (1985), 176 p.) et qui s'intéresse aux grottes du Jura. Les «Boueux» donneront naissance à la Société Suisse de Spéléologie (S.S.S. ou S.G.H.) lorsque, au début de la seconde guerre mondiale, quelques-uns de ses membres seront pressentis par l'armée helvétique pour faire partie de sa brigade de montagne. Georges Amoudruz est le premier président de la S.S.S.

En 1936, H. Stauber donne une liste de 478 cavités suisses, tandis que J. Schnoerr commence l'inventaire du canton de Neuchatel. Ce travail, poursuivi par Maurice Audétat, est étendu à la Suisse francophone. Toujours dans les années 30, le groupe des Amis de la Nature explore les cavités du canton de Vaud sous la conduite du facteur Chenuz.

Les spéléologues suisses allemands sont plus précoces, mais ils s'intéressent à des cavités particulières : le Nidlenloch (Kor-mann en 1895) qui est en 1909 la cavité la plus profonde du monde (-376 m); ou encore le Hôlloch dont Aloïs Ulrich commence l'exploration en 1875 et que poursuivront M. Widmer et P. Egli.

Après la seconde guerre mondiale, les découvertes se font à un rythme accéléré. En 1949, H. Nunlist et Alfred Bôgli reprennent les explorations au Hôlloch. De grands gouffres et de grands réseaux vont être découverts (Faustloch, Barenschacht, Sieben Hengste,..).

Aujourd'hui, la S.S.S. structure la spéléologie nationale, elle organise tous les quatre ans des congrès d'un excellent niveau.

DÉNIVELLATIONS :

1.SIEBENHENGSTEHOHGANT-HÔHLENSYSTEM (Eriz/Beatenberg/Habkern, Bern)(-910, +2) 912 m

C'est un réseau s'étendant sur trois'communes suisses : Eriz, Habkern et Beatenberg, dans le canton de Bern. Il compte dix entrées à ce jour (1985) se trouvant dans les massifs des Sieben Hengste (1955 m) et du Hohgant (2163 m) qui s'élèvent au nord d'Interlaken, 10 km à l'ouest de Thunersee (ou lac de Thoune), et deux autres dans le massif voisin du Hohgant. On y accède à partir de Habkern, en remontant la vallée de la Lombach.

Fig 152

L'entrée supérieure, Z49 (alt 1810 m), s'ouvre sur le flanc ouest du vallon de Wagenmoos, 200 m à l'ouest des cabanons de la cote 1771 (carte 1/250006 Beatenberg. x 628,975; y 117,625).

L'une des émergences du système (coloration de 1972) : Gel-ber Brunnen (alt 558 m), est située au bord du Thunersee, l'autre : Bàtterrich, dans le lac lui-même. Au même système appartiennent Faustloch, K 2, Barenschacht, B6/5 Sieben Hengste, H 6/JCB Hôhle (voir ci-dessous).

Les premières explorations du réseau remontent à 1966 lorsque le S.C. Jurassien découvre le gouffre de la Pentecôte (P23, alt 1 707 m) et le gouffre de la Glacière (P27, alt 1710 m). En 1967, le G.S. Lausanne descend jusqu'à -213 m dans celui-là. En 1968, est découvert le gouffre Johnny (P26, alt 1700 m) par J. Wunderli et eTi 1970, le trou Victor (P51, alt 1732 m) par V. Courtois, année où les groupes spéléologiques belges (S.S. Wallonie, Centre Routier Spéléo de Bruxelles) commencent à s'intéresser au massif. Aux efforts belges, se joignent la S.S.S. Lausanne et le S.C. des Montagnes de Neuchatel.

En avril 1972 sont reliés P26 et P51 (S.C.M.N.). La même année, . les Belges découvrent le gouffre Dakoté (P53, alt 1762 m) qui est relié aux précédents en juillet. La dénivellation du réseau, en cours de constitution, atteint -450 m, arrêt sur siphon.

Le 6 juillet 1974, la S.S.S.L. relie le P29 au réseau, ce qui donne un développement de 17000 m et en 1975 le P27, année où le siphon terminal est plongé sur 10 m de profondeur par le G.S.L. : le développement passe à 22 km, puis a 27 km en 1976 et 30 km en 1977, sans gain en profondeur. Les groupes spéléologiques suisses deviennent plus nombreux (S.G.H. Bern, S.G.H. Interla-ken, S.G.H. Basel) et un nouveau groupe belge, le G.I.P.S., s'ajoute aux précédents.

Le Z49 (alt 1910 m) découvert en 1977 (G.I.P.S.) est relié le 19 août 1978 tandis que des galeries nouvellement découvertes (C.R.S.) permettent d'éviter le siphon terminal. La dénivellation atteint 816 m (D = 32448 m), puis 828 m en 1979 (D = 42000 m) : le G.S.L. ajoute trois nouvelles entrées aux précédentes : H 1a, H 1b et CCC2.

En 1981, est découvert F1 (Hohgant) qui est descendu à -583 m en 1982 par l'H.R.H. avant sa jonction avec le réseau le 22 décembre 1982, auquel il ajoute ses 17 km : le développement atteint 65000 m. L'entrée B1 (Hohgant) est découverte en 1983 tandis que la zone profonde est retopographiée par les Suisses et qu'elle est prolongée de 10 km par le G.I.P.S. en 1985, portant le développement de 70500 m (1984) à plus de 80 km et la dénivellation à 912 m.

Topographie : transmise par Ph. Rouiller.

Bibliographie: Hof (A.), Jeannin (P.-Y.), Rouiller (P.) - Sieben Hengste-Hohgant hôhle, Le TroU, 1984(34), n° spécial. Bibliographie. -%

Texte complété par Ph. Rouiller.

2. HÔLLOCH (Muotathal, Schwyz)..(-120, +747) 867 m

Le Hôlloch se trouve dans les Alpes calcaires schwyzoises, à l'est du lac des Quatre-Cantons, entre le lac d'Uri et la vallée de la Linth. Son orifice inférieur (alt 734 m) s'ouvre dans la vallée de la Muota qu'on atteint aisément à partir de Schwyz, ville distante de Muotathal d'une quinzaine de kilomètres. De la gasthaus «Hôllgrotte» à l'entrée, il y a dix minutes de marche.

Fig 153

Carte 1/500006, n° 1172, Muotathal. x 702,720; y 203,710.

Le Hôlloch est le trop-plein des eaux qui sourdent à Schlei-chender Brunnen (alt 638 m, Q = 300-1200 l/s l'hiver, 2 nrVs l'été). Depuis le 12 août 1980, il possède une entrée supérieure, désobstruée (alt 1260 m). En 1985, perceuse et explosifs lui donnent également une troisième entrée. Il se développe essentiellement dans les calcaires du Schrattenkalk (Crétacé inférieur, urgonien) et pour une faible part dans le Seewerkalk (Crétacé supérieur). L'aire d'alimentation de la Schleichender Brunnen couvre une surface de 22 km2. Le potentiel en dénivellation est supérieur à 1200 m. En altitude, un chapelet de cavités (parmi elles, Schwyzerschacht et Discoschacht, cette dernière à 10 m du Hôlloch !) n'a pu encore être relié au réseau sous-jacent. Elles rajouteraient respectivement 286 et 599 m à la dénivellation.

Longtemps, le Hôlloch a disputé le titre de plus longue grotte du monde à Flint Ridge Cave System (aujourd'hui intégré dans Mammoth Cave System). C'est une cavité qui a été explorée de bas en haut, le point culminant se trouvant 747 m plus haut que l'orifice inférieur (alt 1481 m).

En 1875, Aloïs Ulrich pénètre pour la première fois dans le Hôlloch. De 1899 à 1907, les explorations menées par Widmer donnent un développement de 4280 m (total estimé entre 7 et 9 km) pour une dénivellation de 265 m (-95, +170). Martel visite la cavité qui est l'objet d'une thèse de doctorat de Paul Egli (1904).

En 1946, Alfred Bôgli entreprend l'étude de la cavité dans sa partie touristique. C'est à partir de 1948 que commence l'exploration systématique du Hôlloch par la S.S.S. qui organise en 1949 un premier camp souterrain. En 1950 et 1951, les membres du Club Alpin Suisse y consacrent 19 expéditions, atteignant en 1952 25 km en développement et 280 m en dénivellation.

En 1953, est fondé l'Arbeistgemeinschaft-S.A.C-Hôllochforschung (A.G.H.) sous la direction scientifique d'Alfred Bôgli et la direction technique de H. Nùnlist. En raison du danger créé par les crues estivales, explorations et camps souterrains ont lieu l'hiver (du 15 au 24 août 1952, A. Bôgli et trois explorateurs restent bloqués par une crue subite. Après 224 heures, ils se sauvent par leurs propres moyens !).

Développement et dénivellation vont désormais progresser régulièrement. 1953 : 37000 m; 1954 : 48000 m; 1955 : 55000 m (dénivellation 390 m: -95, +295); 1956: 61000 m; 1957: 65000 m; 1958 : 68000 m; 1959 (A. Bôgli assume les directions technique et scientifique de l'A.G.H.) : 70000 m; 1960 : 71 000 m; 1961: 74000 m. Le Hôlloch devient la plus longue grotte du monde, mais la progression va se ralentir, 1000 m de plus en 1963 (dénivellation : 425 m) et 1234 m de plus en 1964.

1965 est une année importante: une désobstruction, par O. Wùest, à l'aide d'explosifs, donne accès à un couloir conduisant aux étages supérieurs; la dénivellation passe à 531 m (-95,. + 436* et le dévelopment à 80927 m.

En 1966, l'A.G.H. atteint 85333 m, puis 93397 m en 1967.1968 : le Hôlloch est la première cavité mondiale à dépasser les 100 km de développement; sa dénivellation est de 678 m.

En 1969, 103705 m sont explorés, le point culminant étant 631 m plus haut que l'entrée (dénivellation 740 m), puis 109182 m en 1970, année où le Hôlloch cède la première place à Flint Ridge Cave System, 112128 m (1972), 120561 m (1973), la dénivellation passant à 808 m ( + 699).

A partir de 1974, les nouvelles découvertes vont quelque peu se ralentir : 123823 m, tandis que la dénivellation atteint 828 m (_116, + 712), puis 124 007 m (1975) et 129 525 m (1976).

En 1977 (133169 m), 1978 (135625 m), 1979 (139434 m), 1980 (142100 m), 1982 (147110 m), les chiffres de développement que publie l'A.G.H. vont être supérieurs à celui qu'établira en 1985 la révision générale de la topographie : 133050 m.

La dénivellation totale (- 120, +747 m) représente en fait une remontée de +828 m, puisque les explorateurs doivent passer par un point bas obligatoire, à l'altitude de 653 m.

Topograpnie : d'après les levés ae l'A.G.H., transmis par Ph. Rouiller.

Bibliographie : Bôgli (A.) - Le- Holloch et son karst, Das Holloch und sein karst, «Stalactite», suppl. n' 14, 1970, 110 p., plan h.t.

Texte complété par Ph. Rouiller

3. FAUSTLOCH (Habkern, Bern)..- 694 m

Le Faustloch appartient au même système hydrologique que le Siebenhengste-Hohgant-Hohlensystem. Il s'ouvre à une altitude de 1510 m, dans les paturages de la Chromatte, au-dessus du village de.Habkern.

Carte 1/25000°, feuille 1208. x 630,200; y 177,055.

Les colorations effectuées en 1972 ont montré la relation du Faustloch avec les émergences de Gelber Brunnen et Batterich, alt 558 m, dans le Thunersee. Le gouffre se développe dans les grès sur 180 m de dénivellation.

Fig 154

Au mois de juin 1970, Hugo Maler (S.G.H. Bern) trouve un trou souffleur de la grosseur de deux poings (faust). L'orifice est agrandi à l'explosif par la S.G.H. Bern et en 1971 la cote - 60 m est atteinte. Après une interruption momentanée, S.G.H. Bern et S.G.H. Basel reprennent en 1974 l'exploration du Faustloch, rendue difficile par la présence de fortes cascades et la roche de mauvaise qualité. Les puits de 80 et 60 m sont découverts et la cote - 400 m environ atteinte.

De Noël 1974 à Paques 1975, un kilomètre de galeries est parcouru. Un bivouac est installé a la cote - 450 m. A Paques 1975, durant sept jours, une expédition topographie 2700 m de galeries et s'arrête sur une étroiture à - 550 m.

Durant l'hiver 1975-1976, plusieurs expéditions amènent les explorateurs sur un bouchon d'éboulis à - 694 m de profondeur. Le développement est de 4709 m.

Tous les efforts pour relier cette cavité à la zone profonde des Sieben Hengste-Hohgant sont jusqu'à présent restés vains.

Topographie : d'après les levés de la Hôhlenforscnung Région Hohgant.

Bibliographie: Janz (W.), Rouiller (P.), Widmer (U.) - in Cavernes, 1974 (3) : 74-79. Widmer (U.), Janz (W.), Ricka (J.), in Stalactite, 1975 (2) : 17-30.

Texte complété par Ph. Rouiller

4. K 2 (Habkern, Bern)- 640 m

Le K 2 s'ouvre à l'altitude de 1893 m sur le versant ouest du massif du Hohgant, en haut du lapiaz de l'Innerbergli. Il se situe sur la commune de Habkern.

Carte 1/25000e, feuille 1208, Beatenberg. x 633,590; y 181,693.

Ce gouffre, comme le Faustloch et le Barenschacht, appartient au système des Sieben Hengste-Hohgant (dénivellation 1335 m). En cas de jonction, il en serait l'entrée supérieure. Il s'agit du collecteur est du lapiaz de l'Innerbergli, parallèle au F1 qui est le collecteur ouest.

Fig 156

Découvert avant les premières neiges de 1980, grace à une prospection systématique dans la zone K du lapiaz de l'Innerbergli, il est descendu jusqu'à une étroiture à la cote - 155 m environ (Hôhlenforschung Région Hohgant et S.S.S. Basel). En 1981, la cote -630 m est atteinte en six raids. La cavité jusqu'alors peu ramifiée devient labyrinthique. C'est à partir d'un bivouac qu'une dernière expédition atteint le siphon terminal à -640 m; le développement est alors de 5 km.

En 1982, le K 2 est délaissé au profit du F 1. Jusqu'à la fin 1985, trois expéditions seulement ont lieu, ayant pour but l'exploration du labyrinthe de -600 m, faisant passer le développement de 6800 m (1984) à 7540 m (1985). En 1983, une entrée inférieure, le 203, est découverte.

Deux possibilités de jonction existent, d'une part avec les Sieben Hengste-Hohgant, distants d'à peine 170 m, d'autre part avec Haglatsch-hôhle qui surplombe le K 2 en plusieurs endroits. Le siphon terminal reste à plonger.

Topographie : interprétation des levés de l'H.G.H. transmis par Ph. Rouiller.

Bibliographie : Rouiller (Ph) - F 1-K 2, Stalactite, 1983 (1) : 28-39.

Philippe Rouiller

5. RÉSEAU DE LA COMBE DU BRYON (Leysin, Vaud) .(-499, +123) 622 m

II est constitué par la réunion de trois cavités, le gouffre du Chevrier (alt 1711 m), la grotte Froide (alt 1710 m) et le boulevard Appenzellois (alt 1717 m). Il se développe sur la commune de Leysin. L'entrée du gouffre du Chevrier, la plus anciennement connue, s'ouvre dans le cirque rocheux de Bryon, la plus au sud parmi la dizaine d'orifices qui béent au pied de la paroi rocheuse. Le réseau est creusé dans les calcaires du Jurassique supérieur. Le ruisseau (Q = 3-500 l/s) qui se perd vers - 443 m dans le gouffre du Chevrier réapparait quelque 600 m plus bas au captage de Fontannet (commune d'Aigle, distance 6500 m).

Fig 155

Carte 1/500006, n° 1265, Les Mosses. x 567,985; y 135,665 (Chevrier).

L'entrée du gouffre du Chevrier est connue depuis fort longtemps (elle est mentionnée en 1932 dans la revue du C.A.S.). En 1949, une équipe de spéléologues locaux (P. Schùler, J.-P. Graf, Greiner, Riedler.Toyanoff) s'intéresse à la cavité et descend jusqu'à - 45 m. En 1950, elle descend le puits de 60 m au bout de la galerie d'entrée et parvient à - 165 m. En 1951, aidée par des spéléologues vaudois du C.A.S., elle arrive à - 309 m. En janvier 1952, elle bute sur un siphon à -367 m, un moment considéré comme le fond de la cavité.

En janvier 1955, Jean-Paul Graf et une équipe de Nyon découvrent un passage supérieur qui leur permet, les 5 et 6 février de la même année, de toucher le fond du gouffre à - 514 m.

En septembre et octobre 1976, C. Brandt du G.S. Lausanne plonge le siphon de -367 m et, au-delà, descend jusqu'à -474 m.

La grotte Froide qui est découverte en 1960 par la S.S.S. Lausanne est reliée au Chevrier le 25 novembre 1979 par le G.S.L (jonction par plongée). En amont, la poursuite des explorations amène à la cote + 123 en 1981.

Le Chevrier est entièrement retopographié et le point bas ramené à -499 m. Fin 1985, le réseau développait 4388 m.

Topographie : d'après les levés du G.S. Lausanne, transmis par Ph. Rouiller.

Bibliographie :

Martin (R.), Graf (J.-P.) - Grotte-gouffre du Chevrier, Actes du 1er Congr. Suisse de Spél., 1962, pp. 23-30.

Baron (J.-P.), Spéléologie du canton de Vaud, éd. Attinger, 1969.

Dutruit (J.) - Le réseau de la Combe du Bryon, Le Trou, 1982 (28) : 10-15, bibliographie.

Texte complété par Ph. Rouiller

6. Barenschacht (Beatenberg, Bern)- 570 m

Ce gouffre (alt 1504 m) appartient au système hydrologique des Sieben Hengste (x 628,590; y 173,980); il est découvert en 1963 par P. et K. Grossniklaus qui atteignent - 64 m en 1964. La S.S.S. Interlaken et Bern poursuit l'exploration en 1964 (- 100 m) et 1965 (-218m). En 1970, le gouffre est exploré jusqu'à -280 m. Un siphon est atteint (S.S.S. Bern et Interlaken) au cours de l'hiver 1972-1973 à - 565 m. Plongé sur5 m à Noël 1973, il se révèle infranchissable (F. Knuchel in Stalactite, 1973(2): 17-25; Courbon, Atlas des grands gouffres du monde, 1979, pp. 186-187, coupe h.t.; Klingenfuss. in Hôhlenpost, 1985 (69) : 8-22).

7. Kobelishôhle (Alt St-Johann, St-Gallen)- 533 m

Kobelishôhle s'ouvre dans les alpages de Hinter Selun dans le massif des Churfisten (2279 m), à 1700 m d'altitude (carte 1/250006, n° 1134, Walensee. x 736,355; y 224,525). Son émergence probable serait la Rinquelle (alt 603 m) distante de quelque 5500 m.

L'entrée est localisée en 1963 par l'Ostschweizerische Gesellschaft fur Hôhlenforschung (O.G.H.) qui descend le premier puits (154 m) en 1965. En 1967, elle s'arrête vers - 280 m. En 1969, renforcée par les S.C.M.N. et S.V.T., un siphon est atteint à -343 m. En 1976, plusieurs clubs reprennent l'exploration et trouvent une suite (arrêt à -344 m) qui, en 1977, se termine à -367 (salle close). En 1983, Tes Balois atteignent en escalade une lucarne dans cette salle, qui donne accès à la continuation (arrêt vers -380 m). En 1985, les explorateurs butent sur un siphon impénétrable à -533 m, le développement passant à 2130 m (P. Rouiller, in Hôhlenpost, 1977 (45) ).

8. Schneehuhnersystem ou réseau des Lagopèdes (Flùhli, Luzem) - 477 m

Formé en 1977 par la jonction du P 55 Schrattenfluh (alt 1660 m) et du P68 (alt 1885 m) (Cavernes, S.C. Montagnes de Neuchatel, 1976 (1) coupe à - 252 m).

9. réseau des Mortheys (Charmey, Fribourg)- 470 m env.

Alt 2000 m (Actes 6e Congr. Suisse, 1978, coupe à -350 m).

10. gouffre de Cornette de Bise (Vouvry, Valais).- 400 m

11. Schwyzerschacht (Muotathal, Schwyz)- 448 m

Alt 1314 m. Exploré par l'A.G.H.

12. Seichbergloch (Grabs, St-Gallen)- 446 m

(Stalactite, 1978 (2) coupe).

13. Nidlenlocn (Oberdort, Solothum)- 418 m

Exploré en 1895, 1909 (-376 m), 1937-1938. Repris en 1978.

14. Charetalpschacht 514 (Muotathal, Schwyz).-401 m

15. gouffre du Petit-Pré (Mont Tendre, Bière, Vaud)- 389 m

Exploré de 1959 à 1964 (SSS Lausanne, Genève) (Stalactite,

1980 (1) coupe).

16. gouffre glacé de la Chézette (Vouvry, Valais).- 380 m

17. SelunHôhlensystem (Alt St-Johann, St-Gallen) . - 378 m env.

18. Schrattenhôhle (Kerns, Obwalden)358 m

19. Windloch (Klôntal, Glarus)349 m

Alt 1500 m. +250 m par le Zùrcher S.P.C.'en 1975.

20. Charetalpschacht G 126 (Muotathal, Schwyz)- 334 m

(Ouarnède, Toulouse, 1977 (9) coupe -300 m).

21. Beatushôhle (Beatenberg, Bern)+312 m

22. S 6/5 Sieben Hengste (Eriz, Bern)- 307 m

23. Blockschacht (Alt St-Johann, St-Gallen).-300 m env.

24. Rauchloch (Alt St-Johann, St-Gallen).- 280 m

25. gouffre des Corneilles (Albeuve, Fribourg)..- 276 m

(Stalactite, 1984 (1) coupe).

26. Haliloch (Beatenberg, Bern)..- 267 m

(Stalactite, 1983 (1) coupe).

27. Charetalpschacht 302 (Muotathal, Schwyz).- 266 m

(Ouarnède, 1977 (9) coupe - 234 m).

28. Discoschacht(Muotathal, Schwyz)..-261 m

29. Schwarzberghôhle (Silenen, Uri)- 261 m

(Sous Terre, 1982-83 (22) coupe).

30. Hakenschacht B 7 (Erlenbach, Bern).- 254 m

31. JCB/H6 Hohle (Beatenberg, Bern)..- 253 m

32. Blatzschacht (Muotathal, Schwyz)..- 252 m.

DÉVELOPPEMENTS :

1. Hôlloch (Muotathal, Schwyz).133050 m

2. Siebenhengste-Hohgant Hôhlensystem (Beatenberg/Eriz/ Habkern/, Bern)80000 m env.

3. Schwyzerschacht (Muotathal, Schwyz).13211 m

4. grotte de Milandre (Boncourt, Jura)..10520 m

Explorée par la S.S.S. Jura.

5. Beatushôhle (Beatenberg, Bern).9086 m

Exploré par les S.S.S. Bernlinterlaken (Actes 7e Congr. Suisse, 1982, plan de 8414 m).

6. K 2 (Habkern, Bern)7540 m

7. Nidlenloch (Oberdorf, Solothurn).7500 m

(Stalactite, 1978 (1) plan de 5 km).

8. réseau du Poteux (Saillon, Valais).7500 m env.

Exploré par la S.S.S. Valais (Actes 6e Congr. Suisse, 1978, plan).

9. Windloch (Klôntal, Glarus).7100 m

Exploré par le Zurchèr SPC (Stalactite, 1976 (1) plan de 5386 m).

10. réseau des Mortheys (Charmey, Fribourg)5500 m env.

11. Schrattenhôhle (Kerns, Obwalden)..5120 m

12. Haglatschhôhle (Habkern, Bern).5000 m env.

Système des Sieben Hengste (Stalactite, 1980 (2) plan de 3580 m).

13. Neuenburgerhôhle (Flùhli, Luzern)..4720 m

14. Faustloch (Habkern, Bern)4709 m

15. réseau de la Combe du Bryon (Leysin, Vaud).4388 m

(Stalactite, 1983 (2) plan).

16. Lauiloch (Muotathal, Schwyz).4317 m

17. Schneehiihnersystem (Flùhli, Luzern).4162 m

(Stalactite, 1978 (2) plan).

18. Apollohôhle (St-Antônien, Graubùnden).4000 m env.

19. réseau de Covatannaz (Sainte-Croix, Vaud)4000 m env.

20. Maanderhôhle (Eriz, Bern)3250 m

21. Lachenstockhôhle (Innerthal, Schwyz).3200 m



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