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« L’évolution des chateaux »
Argumentation
J’ai choisi ce theme parce que j’aime beaucoup les chateaux. Je vous souhait aussi une amour comme celle que j’ai pour les chateaux. Les chateaux se trouvent au bout de la liste des choses imposantes, impressionnantes mais font aussi part d’une catégorie de lieux beaux, foyers de plaisance et de détails. J’aime leur charme, et leur chance d’Être en mÊme temps en deux pôles complÈtement différentes.
PremiÈrement pour se defender, et aprÈs pour les plaisances, les chateaux seront toujours plus qu’une forteresse ou plus qu’un simple “maison”, foyer ou abri
Spécial, secoure, complex, l’évolution des chateaux s’est fait aux cours de années, aux cours des siÈcles, en conformité avec les besoins du ceux qui voulaient vivre la.
EVOLUTION DES CHATEAUX
Un chateau à cette époque était rarement construit en une seule fois, principalement par manque de moyens financiers.
La multitude de cours entourées de murs rapportées au donjon (quatre laisse penser qu'elles ont été rajoutées successivement pour ceinturer plus amplement la colline et améliorer les défenses du chateau face à des armes de siÈge toujours plus puissantes. De plus, ces cours permettaient d'héberger les habitants du bourg en cas de conflit. La population n'ayant cessé d'augmenter jusqu'au milieu du XIVÈme siÈcle, il était naturel d'augmenter parallÈlement les surfaces d'accueil.
L'épaisseur des murs, qui logiquement devrait Être identique pour une phase de construction donnée et qui s'accroit avec le temps.
L'appareil, ou le type de pierres utilisées pour la construction (pierres de taille ou non); qui bénéficiera des progrÈs techniques au fil des siÈcles.
Le style architectural, par l'apport de tel ou tel élément caractéristique d'une période donnée (tours carrées, talus et plancher des tours, meurtriÈres, escalier dans les murs, présence de cheminée, etc ).
Le contexte historique, oÙ des périodes de tension avec la Savoie ou des volontés politiques des Dauphins peuvent avoir entrainé des décisions d'amélioration des défenses du chateau.
A partir de ces éléments, on peut supposer que le chateau décrit en 1339 a été édifié en trois étapes échelonnées entre la deuxiÈme moitié du XIÈme siÈcle et la fin du XIIIÈme siÈcle, soit environ:
PremiÈre période: 1050-1080
Le donjon daterait du XIÈme siÈcle : La conception du donjon est un chateau en miniature avec sa grosse tour, les deux tours d'angle et ses batiments d'habitation ou de stockage. La 'camera', appartement du chatelain et l'aula', grande salle de réception, attenants à la grande tour sont typiques des chateaux dauphinois du XIÈme siÈcle.
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Les dimensions imposantes de la grosse tour (l'épaisseur des murs dépasse trois mÈtres) sont typiques des donjons romans du XIÈme siÈcle, ainsi que la présence de planchers au lieu de voÛtes. Ces batiments étaient conçus avant tout pour la défense et ne possédaient aucun élément de confort. On suppose que la porte était située au premier étage. On ne pouvait donc entrer dans la tour que par une passerelle facilement amovible en cas de danger ou directement par le premier étage de l'aula. |
Seconde période: 1225-1250
t.Cette deuxiÈme étape a vraisemblablement consisté en l'ajout de la cour d'honneur pour ceinturer plus amplement la colline. L'édification de la tour du côté Savoie avec sa porte bouclait le dispositif et constituait l'entrée de la forteresse.
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En effet, la courtine est à la fois plus élevée et plus épaisse que celle du donjon, preuve d'une construction postérieure. Les meurtriÈres mentionnées ne sont devenues d'utilisation courante qu'au début du XIIIÈme siÈcle. La tour, attestée en 'pierres bien taillées', tranche par son appareil avec la premiÈre tour d'angle du donjon qui est pourtant de taille similaire. De cette époque date probablement aussi la deuxiÈme tour du donjon qui est trÈs similaire à celle de la cour d'honneur. La premiÈre enceinte du bourg (appelé aussi vingtain) qui s'appuie sur les murs du chateau, date probablement de cette époque. |
TroisiÈme période: 1282-1290
Cette période coÃncide avec l'accession d'Humbert Ier et le nouveau conflit delphino-savoyard qui débute à propos de la possession du Faucigny. De plus en 1286, pressé par le comte de Savoie, Aimeric de Briançon, seigneur de Bellecombe, lui rend hommage. De ce fait, La BuissiÈre redevient la premiÈre forteresse à faire face à l'ennemi sur la rive droite de l'IsÈre. On peut supposer que ces événements ont contribué à la décision de renforcer une fois de plus les défenses du chateau.
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La courtine coté Savoie est la plus curieuse : elle s'enroule autour de la tour et condamne de ce fait tout accÈs au chateau du côté de l'ennemi. La défense de cette partie du chateau était assez faible avec sa seule tour carrée, laissant des angles morts pour le tir depuis les courtines à une époque oÙ toutes les tours des nouveaux chateaux étaient rondes. Cette courtine est donc à interpréter comme un chemisage de la tour carrée; la transformant ainsi en simili-tour ronde plus adaptée aux besoins de la défense. Par ailleurs, on peut supposer que la défense a été améliorée par le déblaiement de la terre devant la courtine pour créer un talus isolant le chateau du reste de la colline. Bien que fortement arasée de nos jours, la pente restante semble trop forte pour Être totalement naturelle. La courtine devant le donjon, assimilable à une basse cour, défendait l'accÈs au donjon côté bourg et évitait une prise trop facile du donjon en entrant directement par la tour d'angle. Cette partie étant moins exposée, la hauteur des murs (cinq toises) est inférieure à celle de la chemise côté Savoie (sept toises). Il est surprenant de constater qu'à la fin du XIIIÈme siÈcle, la tour soit encore de plan carré. Enfin le mur de soutÈnement de la grande tour date aussi probablement de cette époque : les différentes constructions ont dÛ fragiliser le terrain et rendre indispensable la construction d'un mur en contrebas pour retenir l'énorme masse de la tour. |
Les rôles du chateau fort
A- La guerre
Un des rôles du chateau fort au moyen-age intervient pour la guerre. Les défenses extérieures évoluent : le donjon est entouré d'une enceinte bien souvent en pierres. Elle est consolidée par des tours espacées. Une deuxiÈme enceinte protÈge souvent l'ensemble. Aux remparts, sur le chemin de ronde, le guetteur surveille les alentours, sonne l'alerte avec une trompe, pour que les habitants se réfugient dans l'enceinte. C'est souvent un paysan qui est obligé d'assurer le service de garde. Un parapet découpé de crénaux protÈge le guetteur des ennemis. Une douve entoure le chateau. On ne peut y pénétrer qu'en empruntant le pont-levis. En cas de danger, les soldats peuvent tirer des flÈches en s'abritant derriÈre les meurtriÈres ou laisser tomber des pierres des machicoulis. Une herse ferme la porte d'entrée.
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chemin de ronde , machicoulis , remparts
B-Surveillance et prison
L'élément le plus important du chateau fort est le donjon. Plus il est haut, et plus le seigneur montre sa puissance. C'est un symbole de pouvoir. DÈs l'enfance, les paysans du moyen-age vivent sous l'influence des chateaux. Ils sont construits au sommet de collines. Les forÊts sont coupées le plus loin possible pour avoir un grand terrain découvert, et ainsi surveiller les alentours.
Le chateau est aussi une prison, mais avec peu de détenus : la plupart étaient envoyés en pÈlerinage. Toutefois certains prisonniers sont envoyés aux oubliettes ( Fosses, ou cachots souterrains dans lesquels les prisonniers sont 'oubliés' jusqu'à leur mort) et n'en ressortent jamais.
C- Protection du village et habitation du seigneur
Malgré ces différents rôles indissociables du chateau fort, il est important de noter que la principale fonction du chateau est de loger le seigneur et sa famille.
Cette habitation fortifiée est idéale pour protéger le seigneur des intrusions ennemies ou de quelque attaque que ce soit.
A l'extérieur du chateau, les habitations des paysans, les forges, l'église, le moulin pour la farine, les ateliers de potiers forment un village. Autour, s'étendent les terres cultivées les ruches, car le miel est le seul sucre connu. En échange de pouvoir s'installer dans ces villages, les paysans doivent supporter les corvées (travail gratuit qui était dÛ par le paysan au seigneur) les banalités ( servitude consistant dans l'usage obligatoire et public d'un bien appartenant au seigneur.)
I. PLAN GENERAL DE L’ EVOLUTION DES CHATEAUX AU COURS DES SIECLES
UNE FONCTION MILITAIRE ET ADMINISTRATIVE
A. Les premiers chateaux
Le premier type de chateau fort qui s'imposa à l'Europe, à partir du Xe siÈcle, fut la butte artificielle en terre de forme tronconique : la motte.
A la fin du 9Ème siÈcle, les premiÈres enceintes, faites de terre et de bois, sont construites. A cette époque, aprÈs Charlemagne, le roi de France n'est plus trÈs puissant. Il ne possÈde plus que l'ile de France. Les seigneurs se partagent le reste du pays en de nombreux domaines ou fiefs.
Des paysans se regroupent autour d'eux. Pour se protéger, ils s'installent dans des régions désertes, abattent les arbres, construisent une enceinte. Celle-ci est entourée d'une palissade de troncs d'arbres, bordée d'un fossé pouvant avoir trois mÈtres de profondeur et était conçue pour supporter une tour défensive et parfois résidentielle, généralement construite en bois ; certaines, plus importantes, pouvaient accueillir d'autres édifices. Une passerelle, qui peut s'enlever, permet de franchir la porte. A l'intérieur, les constructions pour les seigneurs et pour les paysans ne sont pas séparées. Ces seigneurs se faisaient réguliÈrement la guerre pour essayer d'agrandir leur territoire. Les chateaux étaient donc souvent attaqués, pillés et brÛlés. Ces tours servent de refuge et de poste d'observation comme dans le castellum romain.
La plupart du temps, la motte était défendue par un fossé et la tour par une enceinte. C'est là qu'habite, généralement, le seigneur. La tour devient le symbole de l'autorité. Autour se trouvent les écuries, les ateliersLorsqu'elle abritait une résidence, la motte était accompagnée d'une basse-cour oÙ se trouvaient divers batiments de service, situés en contre-bas et également protégés par une enceinte et par un fossé. Cette toute premiÈre forme de chateau fort persistera dans certaines contrées jusqu'au XIIe siÈcle. Les constructions en pierre étaient réservées jusqu'alors aux édifices religieux.
Il ne reste aucun de ces chateaux forts en bois. Seules des mottes et des fossés témoignent de leur existence.
B. Les chateaux maçonnés La fin du XIIe siÈcle marqua une nouvelle étape dans l'évolution du chateau. Si, dans la période antérieure, nombre de tours et d'enceintes pouvaient Être en bois, à partir de cette époque, la tendance fut à l'utilisation de plus en plus fréquente de la maçonnerie afin de résister au feu (les machicoulis remplacent, à cette époque, les hourds trop vulnérables au feu). L'autre tendance fut celle de la régularisation des plans des enceintes, constituées de murs crénelés - les courtines - flanqués de tours circulaires, beaucoup plus hautes. Le logis et les batiments de service s'adossent aux courtines, à l'intérieur.
Ces diverses consolidations serviront essentiellement à mieux protéger le donjon construit à l'endroit le plus inaccessible, et dernier lieu de repli au sein d'un systÈme de défense concentrique (à noter que les étages des tours et du donjon ne correspondent que par des trappes munies d'échelles amovibles).
Lorsque plus tard, pour la commodité de la vie, des escaliers à vis seront installés dans l'épaisseur des murs ou dans les tourelles d'angle, ils ne relieront que deux étages à la fois, l'accÈs aux deux étages supérieurs se faisant par un autre escalier. Si, parfois, la tour maitresse - le donjon - se trouve au centre, le plus souvent elle est associée aux courtines. Elle se distingue des autres tours par une hauteur plus importante. Comme pour les enceintes castrales construites en bois, l'ensemble de ce systÈme ne vise encore qu'à décourager l'ennemi par une multiplication d'obstacles successifs : c'est encore de fait une défense passive.
Le donjon est la tour la plus haute d'un chateau fort, destinée à servir à la fois de point d'observation, de poste de tir et de dernier refuge si le reste de la fortification vient à Être prise par un ennemi. Cette tour, ou ce batiment fortifié, sert aussi en général de résidence au seigneur du chateau.
En temps de paix, le donjon renferme les trésors, les armes, les archives de la famille. Le seigneur y loge avec sa famille, à l'étage noble : le premier étage.
Par sa position élevée, le sommet du donjon est en général celui qui offre la meilleure vue de la région environnante. En cas de siÈge, c'est l'endroit privilégié d'oÙ peuvent Être observés les mouvements de l'ennemi. Si le chateau est de petite taille, c'est de là que les archers, et les machines, auront la plus grande portée de tir.
Les chateaux sont prévus pour que, si la muraille extérieure est prise, les enceintes intérieures puissent encore Être défendues. Le donjon est le dernier refuge dans ce cas, il est conçu pour Être défendable mÊme si tout le reste du chateau est déjà pris. Il ne s'agit pas que de se défendre d'attaquants venus de d'extérieur de la forteresse ; pour le seigneur du chateau, la disposition du donjon permet de se prémunir contre des trahisons venant, notamment, des vassaux venus en renfort et amalgamés à la garnison.
En général, les visiteurs des chateaux sont donc tenus à l'écart du donjon, afin que l'agencement intérieur du batiment soit inconnu des assaillants, en cas de conflit, de trahison, ou de retournement d'alliance. Les donjons sont parfois conçus selon des plans d'une grande complexité, pour dérouter et piéger les attaquants ; on peut à cet égard citer le cas du donjon d'Arques-la-Bataille. Le donjon est aussi, en général, placé en contact avec l'extérieur de l'enceinte, afin de permettre de sortir ou de rentrer dans le donjon sans avoir à passer par le reste de l'enceinte. Cette disposition peut Être vitale lorsque le donjon se retrouve assiégé, en permettant de s'échapper.
Il faut établir une distinction
entre l'enceinte à but uniquement défensif et les batiments à
usage résidentiel, situés à l'intérieur. Les ouvertures dans les murs,
fenÊtres ou fentes de tir, sont rares et étroites, jamais disposées les
unes en dessous des autres afin de conserver aux murs leur résistance; les
vitres n'existant pas, les fenÊtres sont bouchées par du papier huilé, ou
simplement obstruées par de gros volets de bois. Des latrines en encorbellement
au-dessus des fossés permettent un minimum d'hygiÈne. On ne trouvera pas
ici d'oubliettes : un cachot les remplace. En effet, le prisonnier est une
monnaie d'échange que l'on a tout intérÊt à conserver en vie.
Il n'y a pas de
différenciation entre les piÈces d'habitation. A l'origine, le solier du
donjon (ou grande salle) sert à tous les usages : chambre, on y couche
à plusieurs dans un immense lit carré à courtines, recouvert de
fourrures ; salle à manger, les tables à tréteaux y sont montées
et démontées à chaque repas (le service se fait le plus souvent par la
fenÊtre à l'aide de paniers d'osier, les escaliers étant trop
étroits) ; salle de conseil oÙ seuls le seigneur et sa dame ont droit
à une chaire, les autres étant assis par terre sur des carreaux
(coussins) ou sur le sol recouvert de fourrures ou de foin selon la saison
(tapis et tapisseries sont accrochés aux murs). Il n'y a pas de cuisine, les
atres des grandes cheminées des salles en tiennent lieu, mais le pain et les
patisseries cuisent dans les fours de la basse cour. On trouve parfois un
systÈme d'écoulement de l'eau du puits vers cette basse cour, qui est le
seul élément de confort de ces demeures.
Ce systÈme ne fut
remis en cause qu'à partir de la seconde moitié du XIVe siÈcle,
avec l'apparition de nouveaux modÈles de chateaux. Lorsque les murs
présentent une assez forte épaisseur, on réserve des bancs en pierre dans les
ébrasements, à l'intérieur des fenÊtres. Placé dans l'intérieur de
la baie, le meneau
peut séparer ce banc en deux stalles et se terminer en accoudoir. Les personnes
assises tournent alors le dos au jour. Quand les murs sont trÈs épais,
comme par exemple dans les chateaux fortifiés, les bancs sont disposés
perpendiculairement au jour, le long des deux ébrasements si la fenÊtre
est large, ou d'un seul côté si la fenÊtre est étroite. Une grande salle,
décorée de statues de preux ou de preuses, fait office de salle de réunion. Les
repas y sont animés du spectacle des ménestrels, et l'on y danse presque tous
les soirs. Seul le service de Dieu, célébré tous les matins, a requis
dÈs le début un lieu spécial et la chapelle est un élément obligé du
chateau.
Quelle que soit leur importance, les chateaux du Moyen-Age peuvent Être
divisés en deux catégories : les chateaux de hauteur surplombant le village et
surveillant l'horizon qui décourageaient l'escalade par leur position dominante
et leurs murs élevés ; et les chateaux de plaine protégés par leurs douves
pleines d'eau. Dans tous les cas, l'entrée dans le chateau se faisait par un pont-levis. Les
plus archaÃques étaient relevés par des chaines qui sortaient directement
du mur par des fentes pratiquées dans la façade. Ce modÈle d'un
maniement pénible fut trÈs vite remplacé par le dispositif à
bascule dans lequel les bras viennent s'encastrer dans des cavités verticales
ménagées à cet effet dans le mur extérieur, tandis que le contrepoids
intérieur s'équilibre avec le poids du pont et en rend l'utilisation aisée.
C. Les premiers éléments de confort Au XIVe siÈcle, les courtines perdirent leur fonction uniquement
militaire, et abritÈrent également les appartements. Les points de défense
se concentraient dans les parties basses, percées d'étroites archÈres,
et dans les parties hautes, ceinturées de machicoulis , alors que les niveaux
intermédiaires, percés de grandes baies, servaient à la résidence. Par
ailleurs, les courtines montent parfois jusqu'au sommet des tours, afin de
former une terrasse sommitale, probablement pour y déployer de l'artillerie
mécanique ou à poudre.
Outre la terrasse,
l'autre systÈme en usage à cette époque, pour le couronnement
au-dessus des machicoulis,
consistait à élever, au sommet des tours, des tourelles plus
grÊles destinées à abriter deux niveaux supplémentaires couverts
d'un toit en
poivriÈre. Enfin, à partir de cette époque, on
assista à la multiplication des éléments de confort : grands escaliers
à vis, appartements reliés par des galeries, étuves, jardins d'agrément.
UNE RESIDENCE NOBILIAIRE
A. Les
premiÈres résidences de prestige
À la fin du XVe
siÈcle, le chateau perdit sa fonction militaire pour n'Être plus
qu'une résidence noble. Les causes en furent le renforcement du pouvoir
central, reprenant en main les affaires militaires, mais également le
perfectionnement de l'artillerie et l'invention du boulet métallique, auquel
les défenses traditionnelles ne pouvaient plus résister efficacement. La
défense fut alors confiée aux places fortes, contrôlées par le pouvoir central.
Aussi, le chateau se transforma-t-il en une luxueuse résidence nobiliaire,
conçue suivant les courants stylistiques successifs, mais conservant parfois,
de façon symbolique, certains éléments de l'ancien chateau fort médiéval, comme
les tours et les fossés.
B. Les chateaux de la Renaissance
A la Renaissance, les chateaux sont
différents de ceux du Moyen - Age. Plusieurs chateaux forts du Moyen - Age sont en ruines aujourd'hui,
alors que les chateaux de la Renaissance sont_ bien conservés.
A la Renaissance, ce
qui a disparu par rapport au Moyen Age c'est : les Tours et les Remparts et le
Donjon et puis le Chemin de ronde et les Fossés.
Le Pont - Levis et le Herse ainsi que le Machicoulis , les MeurtriÈres
et les Créneaux ont disparu.
On retrouve les
éléments du chateau féodal :
- les tours demeurent mais elles sont allégées et percées d'ouvertures ;
- les fossés ne sont plus que des piÈces d' eau ;
- les créneaux et les chemins de ronde n'ont qu'un effet décoratif.
Les éléments décoratifs : statues et médaillons, occupent une place de plus en
plus grande.
L' eau ne remplit plus les fossés.
À l'avÈnement de François 1er,
en 1515, l'Italie influença fortement le parti des résidences nobles, notamment
les chateaux royaux entrepris dans la vallée de la Loire, notamment celui de
Chambord ci-dessous.
Bien que la profusion du décor
et la confrontation de deux styles donnent au chateau de la Renaissance un
aspect hétéroclite, son plan est pourtant régulier : on retrouve le
quadrilatÈre, flanqué de tours, des chateaux forts de plaine du Moyen
Age. L'un des côtés a été abattu sur la perspective d'un jardin. Percées dans
les murs, les fenÊtres sont plus larges et plus nombreuses ; leur
ornementation, héritée encore du Moyen Age, est particuliÈrement riche.
La grosse tour, symbole toujours vivant de la noblesse du lieu, est conservée.
Le maitre de maison n'est plus uniquement homme de guerre. S'il aime encore la
chasse et les jeux du corps, il est aussi philosophe, poÈte et
collectionneur. Une galerie abrite les sculptures antiques que l'on a fait
venir à grand prix d'Italie. Etroite et longue, établie au-dessus des
arcades aux arc surbaissés, elle est éclairée par des fenÊtres à meneaux de pierre, munies de petits carreaux ou, mieux, de vitraux historiés. Une
cheminée monumentale au manteau enrichi de sculptures et de cartouches peints
en occupe le fond. Des tapisseries ou des fresques décorent les longs murs
aveugles. Cette galerie est une nouveauté dont la mode est venue d'Italie
à la fin du 15Ème siÈcle. On y donne des fÊtes
somptueuses ; on y écoute de la musique polyphonique de plus en plus
sophistiquée. La nuit peut se terminer à la lueur des torches dans les
jardins animés de statues à la mode italienne, colorés de parterres
taillés à la française
et qui sont, désormais, le prolongement de l'architecture. Le nymphée, sorte de
grotte artificielle incrustée de coquillages vrais ou faux, décorée de figures
sculptées ambigües, est un lieu de rÊve, de dépaysement, et aussi de débauches.
Mais derriÈre toutes
ces fÊtes gronde la guerre civile. Les luttes religieuses, fanatiques, meurtriÈres,
iconoclastes, déchirent la France. On affiche un catholicisme qui n'est pas
toujours sincÈre, mais la chapelle reste un élément constant des grandes
demeures. Son architecture n'a guÈre changé depuis trois siÈcles.
Le gothique est devenu plus flamboyant. Il proclame, dans une époque en pleine
mutation, la continuité de la foi tandis que se tiennent parfois d'étranges
'messes noires' dans les souterrains des chateaux.
Au cours du 16Ème
siÈcle, l'architecture nouvelle va chercher un équilibre, une symétrie,
une noblesse des formes capables de rassurer cette inquiétude des ames.
L'emploi des ordres antiques, le calcul mathématique d'une juste proportion
annoncent ce que sera le classicisme. L'escalier monumental à rampes
droites, voÛté de caissons de pierre, axé au centre de la façade remplace
la tourelle en hors-d'oeuvre qui, au Moyen Age, abritait l'escalier à
vis. Il dessert les appartements à droite et à gauche de ses
larges paliers. Mais ces appartements sont encore incommodes : des
piÈces petites, encombrées de meubles peu variés, immenses, lourds
(coffres et crédences hérités du Moyen Age mais décorés au goÛt italien,
lits à courtines). Il n'existe encore ni armoires, ni commodes. Les
chambres sont souvent précédées de petits cabinets qui servent d'antichambres
oÙ dorment par terre, sur des paillasses que l'on replie chaque matin,
les domestiques particuliers. Les autres, trÈs nombreux, couchent dans
les soupentes ou les écuries. Les latrines du Moyen Age sont oubliées : des
chaises percées les remplacent. Il n'y a pas de salle à manger : les
repas sont pris presque toujours dans les chambres sur les nouvelles tables
à rallonges venues d'Italie. Par contre, il existe une cuisine,
trÈs vaste, mais les instruments culinaires, eux, n'ont guÈre
changé depuis le Moyen Age.
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C. Les chateaux de plaisance et d'agrément
Durant les XVIe et XVIIe siÈcles, on assiste également à la multiplication des chateaux d'agrément, simplement utilisés lors des chasses. C'est le cas du petit chateau édifié à Versailles pour Louis XIII en 1624. Le chateau de cette époque est totalement ouvert sur l'extérieur et se compose d'un corps principal, entre cour et jardin, flanqué de pavillons aux extrémités. Au milieu du XVIIe siÈcle, le chateau, répondant à un souci de prestige, se fit de plus en plus somptueux.
L'intérieur montre un souci nouveau de confort et d'intimité. Le vestibule d'entrée est débarrassé de l'escalier central qui est rejeté sur le côté ce qui permet une meilleure distribution des piÈces et la mise en valeur du salon qui n'est plus la piÈce monumentale du siÈcle précédent, uniquement réservée aux réceptions.
C'est plutôt un salon 'de compagnie' oÙ il fait bon causer. Une piÈce spéciale est maintenant réservée aux repas : la salle à manger est née chauffée par des poÊles de faÃence dont la mode est venue d'Allemagne. La cuisine est située au sous-sol et, si tous les chateaux ne sont pas équipés de systÈmes mécaniques pour faire monter les tables servies au milieu de la salle à manger, les plats arrivent plus chauds. Le grand escalier orné de sa rampe en fer forgé mÈne à l'étage (celui de la réception en ville, et celui réservé aux chambres à la campagne).
Depuis son apparition, l'homme n'a jamais cessé de chercher à se protéger contre ses ennemis, qu'ils soient d'origine météorologique, animale ou humaine. Les premiÈres fortifications allaient d'un entassement de rochers à l'entrée d'une caverne à l'élévation d'un talus surmonté d'un entrelassement de branches en passant par la construction de cités lacustres. La naissance des civilisations comporta l'adoption d'une architecture militaire. Les cités antiques ne pouvaient survivre sans s'entourer de remparts et les nations guerriÈres voulaient posséder de puissantes citadelles. Dés lors, chaque fortification fut basée sur quatre principes.
La fortification doit assurer une couverture contre les projectiles ennemis tout en faisant obstacle à l'assaut des combattants adverses. Il en découle l'association de deux catégories d'organes. Les épaisses maçonneries des remparts pour protéger les assiégés et des fossés ou des palissades pour ralentir les assiégeants. La combinaison de ces deux types de protections permettait de frapper l'ennemi au moment oÙ il était arrété par un barrage tout en restant à l'abri.
Ce type de fortification répond au besoin de prolonger la résistance mÊme si l'ennemi prend pied dans la place. Il fut d'abord construit des doubles remparts puis, au moyen-age, des lices, des barbacannes et des donjons constituant un réduit.
Il se défini par l'obligation de recouper les vues et les tirs de la défense. TrÈs tôt, on construit des tours faisant saillies vers l'extérieur ou des remparts suivant un tracé en crémaillÈre.
Le chateau à motte apparu durant le XÈme siÈcle. Il se caractérisait par une butte entourée d'un fossé (la terre extraite de ce fossé ayant permis d'élever la butte). Une tour de bois, carrée ou circulaire, coiffait le sommet de la motte. L'étage de ce donjon, qui servait de deumeure seigneuriale, n'était accessible que par une passerelle mobile. Sur le toit s'installaient des guetteurs et dans le soubassement se trouvaient les réserves de nourriture et la prison.
La domesticité, les animaux et le reste des approvisionnements trouvaient place dans un enclos nommé 'baille' ou 'basse-cour'. Ce dernier était entouré d'une palissade et précédé d'un autre fossé.
Dans le siÈcle qui suit, rares seront les évolutions. Elles se présenteront sous forme de nouveaux remparts de bois ou de plus grands fossés. Et il faudra attendre prÈs de 150 ans pour apporter un net changement aux forteresses.
Au Moyen Age, le noble, propriétaire de son domaine, et en extension de ce titre parfois protecteur des paysans du finage, se construit un édifice à mission défensive. Sur une butte de terre ou sur une ile, parfois au prix de terrassements et de drainage, il érige, au milieu d'une piÈce d'eau, un donjon, de périmÈtre carré, rectangulaire, rond ou parfois mÊme oval. Les dimensions des côtés ou du diamÈtre sont comprises entre 10 et 25 mÈtres. Cet édifice, conçu en bois aux environs de l'an mil (entre les XIe et XIIIe s.) comme décrit dans la chronique de Lambert d'Ardres, a difficilement résisté aux affres du temps et a disparu suite aux incendies, à l'abandon ou au remplacement sous d'autres constructions le plus souvent en pierre. A l'instar du chateau à motte de Saint-Sylvain d'Anjou ou des donjons de Fernelmont ou de Crupet, il comprend deux ou trois étages, sert de logis au seigneur et à sa famille, assure la surveillance du domaine et de l'exploitation agricole qui en fait partie et protÈge les paysans des environs des guerres, pillages ou incursions des Normands ou de brigands.
Aussi appelé donjon angevin, il se caractérisait par une unique tour carrée en pierre. Cette nouveauté primordiale permettait une meilleure résistance aux armes de siÈges, lançant des projectiles de plus en plus lourds mais aussi au feu, qui pouvait ravager rapidement une forteresse de bois. Puis ces donjons devinrent plus massifs, se complétant de petites tours à chaque angle pour enfin devenir circulaire vers la fin du XIÈme siÈcle et assurer une meilleure défense. Vint ensuite la chemise, mur de protection cernant le donjon, puis le mur d'enceinte entourant la 'baille'.
Les améliorations qui suivirent, du IXIÈme siÈcle au milieu du XVÈme siÈcle, débouchÈrent sur la conception d'organes de tir ou de défense inclus dans la fortification principale. Des balcons de tir furent prévus pour défendre le pied des murailles; ils s'appelÈrent hourds lorsqu'ils furent en bois et échauguettes ou bretÈches s'ils furent en pierre, puis ils furent remplacés par les machicoulis. Les murs furent percés de fentes pour permettre le tir des archets et portÈrent donc le nom d'archÈres. Des pont-levis furent installés avec des barbacanes pour les protéger, des chatelets massifs furent construits pour protéger de maniÈre plus efficace les entrées.
La fin des forteresses
Du premier chateau à motte jusqu'à la derniÈre puissante forteresse royale édifiée, les hommes s'efforcÈrent toujours de trouver de nouvelles techniques en matiÈre de défense afin de préserver leur domaine ou leur pays.
En France, les premiÈres véritables forteresses réapparurent vers le XIÈme siÈcle quand les normands introduirent le principe de protection du territoire.
Pour ce faire, ils construisirent sur leur domaine une énorme quantité de donjons et de maisons fortifiés afin de sauvegarder leurs intérÊts. Ces donjons se répandirent rapidement sur tout le territoire français mais n'étaient guÈre que des lieux de retranchement.
Leur masse, l'épaisseur de leurs murs et leur difficulté d'accÈs ne formaient que des défenses passives, en faisant d'excellentes retraites. A l’abri de ces puissants murs, l'assiégé pouvait se protéger des troupes armées d'arcs et d'arbalÈtes, possédant quelques engins de siÈges imparfaits et ne pouvant recourir, en dernier ressort, qu'à la sape.
Par contre, cet assiÈge n'avait aucune possibilité pour causer de grosses pertes à l'assiégeant, il ne pouvait pas faire de sortie de par la conception étroite des accÈs et de leurs situations (les portes se trouvaient souvent à plusieurs mÈtres au dessus du sol) et bien sÛr, de le repousser. De cette maniÈre, le siÈge du donjon ennemi pouvait durer des mois jusqu'à ce que les assiégeants, fatigués, lÈvent le camp ou jusqu'à ce que les assiÈges, affamés, se rendent.
Vers le XIIÈme siÈcle, avec l'évolution des engins de siÈge, les donjons carrés montrÈrent des signes de faiblesse. Les coins saillants, mal défendus, devenaient facilement accessibles aux sapeurs, qui pouvaient alors, presque sans danger, effondrer un pan de mur et assurer la victoire à leur camp. Il fallut donc repenser le mode de défense.
Le premier changement intervint dans la forme principale du donjon. On lui préféra une surface circulaire plutôt que carrée. De cette maniÈre, les angles morts disparaissaient et le travail de sape redevenait dangereux et long.
Le deuxiÈme problÈme à résoudre venait des engins de guerre envoyant des projectiles de plus en plus lourd afin d'affaiblir la muraille. La solution était soit de les empÊcher d'approcher trop prÈs du donjon, soit de pouvoir effectuer des sorties pour les détruire. Il fut donc créé des fossés tout autour du donjon pour ralentir la progression de l'ennemi, puis des remparts (ou chemise) afin de les assaillir de projectiles pendant qu'ils étaient à découvert. L'atout de ce systÈme était double, aprÈs avoir contenu les assiégeants loin du donjon, la place créée entre le rempart et
Le donjon permettait de rassembler des troupes qui n'auraient pu loger dans le donjon et de tenter des sorties afin de briser les assauts de l'ennemi.
D'autres systÈmes ingénieux complétaient ces défenses. On construisit des créneaux en haut des remparts. Ils permettaient aux défenseurs de lancer des projectiles sur l'ennemi et de se protéger juste en se décalant. De la mÊme maniÈre, pour pouvoir tirer depuis l'intérieur du donjon ou du bas des murailles, on ajouta des meurtriÈres. Ces ouvertures permettaient à des archers ou des arbalétriers de tirer sur les assaillants tout en restant à l’abri des épais murs.
La grande puissance destructrice des nouveaux engins de guerre et la durée de plus en plus longue des siÈges obligÈrent les seigneurs à réadapter leurs forteresses. Un simple donjon avec une chemise n'était plus suffisant, il fallait pouvoir loger au sein de la place forte des troupes armées et des ouvriers, stocker des matériaux de réparation, de défense et des vivres. Pour cela, on éleva une seconde enceinte. Ce nouveau rempart devait, lui aussi, Être construit de maniÈre à protéger efficacement le reste du chateau. Il fut d'abord accompagné par un profond fossé, parfois remplit d'eau afin, une fois encore de ralentir les assaillants. Certains seigneurs installaient, en prolongement de ces remparts, des barbacanes. Ces aménagements étaient des réduits fortifiés, avancés vers l'extérieur, afin de briser la ligne de front des assiégeants.
Pour assurer le flanquement le long du rempart, on ajoutait des tours ou des échauguettes (petite tourelle plantée en haut de la muraille). Ces tours, de mÊme que tout le reste des remparts, possédaient des meurtriÈres, ainsi que, si l'endroit en avait besoin, des hourds. Ces aménagements, permettaient au assiégés de pouvoir tirer sur l'ennemi tout en restant protégés, mais aussi, de par leur avancé de jeter des projectiles sur les sapeurs arrivés prÈs des murailles. Plus tard, on reprit le principe de ces hourds en les construisant en pierre, ce furent les machicoulis.
Les portes
Les portes sont les endroits les plus fragiles dans la forteresse. Indispensable pour les allées et venues, elles sont, au début du Moyen-Age, en bois et mobile, de façon à Les retirer facilement lors d'une attaque. Lorsque les premiers donjons de pierres font leur apparition, elles sont aménagées en hauteur afin qu'aucun assaillant ne puisse y parvenir.
Malheureusement, le besoin de faire sortir des troupes par ces portes, oblige les architectes à les rapprocher du sol, et à les fortifier. Les premiÈres modifications apportent une succession de portes et de herse (grille en fer) afin de retarder l'intrusion des ennemis. On décide ensuite de les protéger en construisant entre deux portes une petite bastide. Généralement, deux tours flanquent la porte principale pour augmenter sa protection. En fonction de tous les aménagements de la forteresse, une multitude de types de portes est fabriqués, allant de la simple porte en bois, au pont-levis, en passant par la porte à bascule.
Cette scÈne représente l'assaut d'une forteresse. D'un coté, les assiégés, protégés par leurs hautes murailles, de l'autre, une armée et leurs engins de guerre.
Au premier plan, aprÈs avoir pris le soin de détruire les hourds du mur d'enceinte, les attaquants utilisent un chat afin de combler le fossé remplit d'eau et de s'approcher des murs pour commencer le travail de sape. Ce chat est recouvert de peaux humides pour contrer les tires enflammées et est avancé à l'aide de cordes reliées à deux cabestans. DerriÈre, protégés par des mantelets, des hommes apportent les matériaux qui serviront à combler la douve. Les assiégés ne peuvent riposter que par les quelques meurtriÈres du mur ou de la tour.
Au second plan, se dresse un trébuchet que des hommes sont en train de charger. Il est utilisé pour détruire les hourds du deuxiÈme mur afin de permettre au beffroi, une fois le fossé comblé, de s'approcher du mur et d'ouvrir sa porte. Avancé grace au mÊme systÈme que le chat, il sera utilisé par les troupes pour arriver sur le chemin de ronde de la forteresse. Les défenseurs, eux, essaient de détruire cette tour mobile grace à leur trébuchet placé au sommet de la tour carrée. Voyant le danger, les assaillants ont positionnés deux autres trébuchets lançant des bombes incendiaires afin de rendre cette tour et son engin inutilisable. Enfin, les assiÈges utilisent un dernier trébuchet pour contrer les deux ennemis. Ce qui se passera est incertain. Si les assaillants réussissent à placer leur chat et à effondrer un pan du mur, les troupes pourront entrer dans la forteresse. Mais si les défenseurs ont assez de bois pour construire une palissade autour de la partie de la muraille attaquée, ils peuvent repousser l'assaut. En ce qui concerne le beffroi, les hourds ne sont pas le plus grand danger mais plutôt la tour carrée. Si cette tour est détruite, les troupes pourront, à l'aide du beffroi entrer dans la forteresse.
Maintenant, si les assiégés tentent une sortie et réussissent à détruire certains des engins de l'ennemi, le temps gagné peut leur apporter la victoire.
La vie au chateau
A- Le chatelain et sa famille
Le seigneur appelé aussi chatelain, et sa dame habite soit le donjon soit une maison à l'intérieur de l'enceinte. Les chateaux forts étaient différents selon la région et la fortune du seigneur. Mais tous étaient des lieux d'habitation et de défense militaire.
Les piÈces du chateau : elles sont faiblement éclairées, les fenÊtres rares. En hiver, les habitants souffrent du froid car quelques piÈces seulement ont une cheminée. Pour maintenir la chaleur, des tissus, des tapis sont mis sur les murs. De la paille, de l'herbe ou des fleurs en été sont étalées sur le sol de pierre ou de bois.
Habillement : généralement, le seigneur s'habille d'une chemise de lin, de chausses en laine. Par dessus, il enfile un manteau. A la fin du moyen age, ce sera une longue robe appelée houppelande.
Les costumes
Les enfants : en général, la chatelaine a de nombreux enfants, mais beaucoup meurent à cause des épidémies et surtout par un vrai manque d'hygiÈne. Les chatelains apprennent à leurs fils le métier des armes et les bonnes maniÈres. Ils sont souvent aidés par un homme d'Eglise éducateur. Les garçons, dÈs 7 ans, peuvent Être envoyés dans un autre chateau pour apprendre le métier des armes et les bonnes maniÈres. Plus tard, le fils ainé héritera du chateau de son pÈre. Les filles, quant à elles, doivent savoir tenir une maison, coudre, filer la laine. L'église a fixé l'age minimum du mariage à 14 ans pour les garçons et 12 ans pour les filles.
B- Le festin au chateau
Les invités : les repas réunissent la famille du chatelain, les hôtes de passage, les compagnons de guerre, les hommes d'Eglise
La table : tout le monde mange prÈs de la cheminée en hiver, dehors en été. La table est une planche sur des tréteaux. Les bancs et les siÈges pliants sont souvent garnis de coussins.
Les horaires et commodités : tout le monde se retrouve tôt le matin aprÈs la messe, pour un copieux repas dans la salle commune. A l'entrée, une fontaine est dressée pour se laver les mains car on mange avec les doigts. Le déjeuner se fait vers 10 ou 11 heures, et le souper, le soir. La vaisselle se limite à des gobelets en terre cuite, des cuillÈres et des couteaux. Des tranches de pain servent d'assiettes.
La nourriture : les nobles consomment beaucoup de viande et de poisson, du gibier comme des faisans, perdrix, bécasses, grues, des chapons, et des paons élevés dans l'enceinte. Ils boivent du vin ou de la biÈre. Les légumes sont des pois, des oignons, de l'ail. La plupart des aliments sont bouillis. Les plats sont assaisonnés d'épices : poivre, cannelle, girofle, muscade Le pain était fait de farine de froment. Les patisseries sont à base de fruits et de miel.
Le sommeil : aprÈs le repas, la table est rangée. Pour dormir, les invités s'installent par terre sur des paillasses. Ce sont des sacs garnis de paille qui servent de matelas.
Les paysans : ils se nourrissent de bouillies et de pain fait avec de la farine d'orge ou de seigle, d'oeufs, de fromages, de fruits et de légumes qu'ils cultivent. Quelquefois, ils tuent un poulet ou un cochon. Beaucoup prennent au piÈge des gibiers tels que les liÈvres des oiseaux bien que cela soit interdit. Les pommes de terre, haricots et tomates ne sont pas encore connus.
C- Les divertissements :
La chasse : quand il n'est pas en guerre, le seigneur dispose de temps libre. Il aime aller à la chasse. Le matin, tous les hommes sortent du chateau avec les chevaux et la meute de chien. Les chasseurs s'installent prÈs d'un cours d'eau pour mettre le vin à rafraichir. Les serviteurs étalent sur l'herbe la nappe, les serviettes, disposent les provisions. A la fin du repas, le seigneur donne le signal du départ pour la chasse. AprÈs la poursuite du gibier, c'est le maitre veneur, le chef de la chasse, qui abat la bÊte de son épée. L'animal est découpé sur place. Les quartiers de viande sont rapportés au chateau pour Être cuisinés. Certaines morceaux sont salés ou fumé pour Être conservés.
scÈnes de chasse
Les femmes : elles se réunissent dans une chambre pour tisser , broder, filer, prier, chanter, à la lueur des chandelles de suif ou des lampes à huile.
Les jeux d'intérieur : le soir, les hommes jouent dans la grande salle aux dés et surtout aux échecs.
joueurs d'échecs
Les jeux d'extérieur : ils sont souvent violents comme en témoignent les tournois et combats. Ce sont des entrainements à la guerre. Les adultes aiment aussi jouer à colin-maillard et aux balles.
tournois de chevaliers
Les autres divertissements : des troubadours, des ménestrels, des montreurs d'animaux, des jongleurs vont de chateaux en chateaux distraire les nobles.
Des modifications à la fin des chateaux forts :
XIII - XVIe siÈcle.
A- Modifications architecturales
Au début du XIIIÈ siÈcle, les seigneurs se regroupent avec le roi Philippe Auguste. Pour agrandir le territoire de France, ils vont mener des guerres incessantes. Les chateaux doivent donc Être imprenables. Certains sont transformés, d'autres sont construits.
Souvent, deux murailles entourent le chateau. Le mur extérieur est plus bas pour permettre aux archers défenseurs de tirer sur l'ennemi lorsqu'il est entre les deux murs.
Pour assurer la défense, des meurtriÈres sont percées dans les murs. Des machicoulis et des créneaux sont batis en haut des murailles.
Les premiers pont-levis sont construits.
A présent, les tours sont rondes : deux tours rondes sont placées dans les remparts. Le fossé, appelé douve peut atteindre 15 mÈtres de large. Il est souvent rempli d'eau.
A l'intérieur, l'espace est dégagé au milieu. C'est la début des chateaux-cours. Le logis du seigneur et les batiments sont contre les murailles. La chapelle quant à elle, est dans une construction à part.
Le donjon, de forme circulaire, est peu adapté au logement. Il joue un rôle militaire.
B- Modifications de l'habitat
La demeure seigneuriale devient de plus en plus confortable. Elle comporte des salles plus importantes en nombre et en taille.
Les fenÊtres sont plus nombreuses. DÈs le XIVÈ siÈcle, elles apparaissent au premier étage. Les vitres sont rares; par mauvais temps, on ferme les volets. Quelques chateaux ont des fenÊtres décorées de vitraux comme dans les églises.
Des escaliers à vis et des galeries permettent facilement l'accÈs aux différents salles. La grande salle est réservée au seigneur. Celui-ci reçoit dans un décor de tapisseries, de plafonds lambrissés et de sols carrelés de faÃence. Le manteau de la cheminée est sculpté.
Les lits sont entourés de rideaux, garnis d'oreillés et de couvertures. Le chatelain pouvait reçevoir ses invités dans son lit pour discuter.
L'éclairage est fourni par des lampes à huile, sur pied ou suspendues. L'heure est donnée par les cadrans solaires, les sabliers et les horloges à eau.
Le mobilier varie peu : tréteaux, planches, coffres, placards dans l'épaisseur des murs. L'usage des tables fixes et des buffets se développera au XVÈ siÈcle.
C- La fin des chateaux forts
Pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453), de nombreux chateaux forts sont transformés, d'autres entiÈrement construits. Les murs d'enceinte sont trÈs hauts : ils arrivent à la hauteur des tours, jusqu'à 10 mÈtres ! Une garnison peu nombreuse assure la défense efficace d'un chateau.
A l'intérieur, le donjon carré est le plus construit : il est plus fragile, mais mieux adapté au logement. Les façades ont des fenÊtres plus larges pour faire pénétrer la lumiÈre.
AprÈs la guerre de Cent Ans, les armes à feu sont de plus en plus puissantes. Les grosses piÈces d'artillerie, comme les canons, peuvent facilement détruire les remparts*. Les chateaux forts ne sont plus adaptés à ces armes nouvelles. Le pouvoir est maintenu entre les mains du roi et ce sont ses armées qui font la guerre. C'est la fin du moyen-age.
Les nobles préfÈrent des résidences plus confortables. Certains chateaux sont, peu à peu, transformés. D'autres sont abandonnés car leur propriétaire préfÈre construire une autre demeure plus agréable.
C'est en 1519 que débute la construction du chateau de Chambord, symbole de la Renaissance.
Richelieu, en 1626, fait détruire de nombreux chateaux forts pour forcer les nobles à lui obéir. Puis à la révolution, en 1789, d'autres chateaux forts sont démolis car ils représentent le symbole de la noblesse.
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