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Classification des actes de langage
En énonçant sérieusement une phrase dans une situation de communication, un locuteur accomplit, selon Austin, un certain type d’acte social, défini par la relation qui s’établit, au moyen de l’énonciation, entre le locuteur et l’auditeur.
Parmi ces actes –
qu’
En accomplissant un acte illocutionnaire le locuteur s’assigne un certain rôle et assigne à l’auditeur un rôle complémentaire en donnant un ordre le locuteur exprime sa volonté que l’auditeur suive une conduite donnée et se pose comme ayant l’autorité qu’il faut pour que l’auditeur soit obligé de suivre la conduite en question simplement parce que c’est la volonté du locuteur.
Le rôle social assumé par le locuteur quand il donne un ordre est réalisé institutionnellement dans la fonction du “supérieur hiérarchique”; Austin a mis l’accent sur ces réalisations institutionnelles des rôles illocutionnaires, pour montrer que le langage est une sorte de vaste institution, comportant des rôles conventionnels correspondant aux discours socialement reconnus.
Selon Austin le sens d’un énoncé peut Être clair et compréhensible à l’auditeur alors mÊme que sa force illocutionnaire n’est pas nettement déterminée: souvent nous comprenons ce qu’on nous dit sans trop savoir “comment cela doit Être pris” – comme un conseil, par exemple, ou comme une menace, ou comme un avertissement.
Le but illocutoire est la composante principale de toute force illocutoire parce qu’il détermine la direction d’ajustement des énonciations ayant cette force.
Un locuteur qui accomplit un acte illocutoire peut avoir toutes sortes d’autres intentions et buts perlocutoires.
En faisant une assertion, il peut, par exemple, vouloir amuser, convaincre ou embarrasser l’allocutaire. Mais il a toujours au moins l’intention d’accomplir le but illocutoire sur le contenu propositionnel, parce que ce but est essentiel au type d’acte de discours qu’il entend accomplir.
Il y a cinq buts illocutoires de base dans l’usage du langage:
l-e but assertif, qui consiste à représenter comme actuel un état de choses;
l-e but engageant, qui consiste à engager le locuteur à une action future;
l-e but directif qui consiste à faire une tentative linguistique pour amener l’allocutoire à faire une action future;
-le but déclaratif qui consiste à accomplir une action par le seul fait de l’énonciation en se représentant comme accomplissement cette action;
-le but expressif qui consiste à exprimer des états mentaux du locuteur.
D’un point de vue logique il y a quatre directions possibles d’ajustement pour une énonciation dans l’usage du langage:
1. La direction d’ajustement des mots aux choses
Les actes de discours ayant le but illocutoire assertif (les prédictions, les témoignages, les conjectures, les assertions et les objections) ont la direction d’ajustement des mots aux choses. Leur but est de représenter comment les choses sont dans le monde.
2. La direction d’ajustement des choses aux mots
Les actes de discours ayant le but illocutoire engageant ou directif (les promesses, les voeux, les recommandations, les supplications et les menaces) ont la direction d’ajustement des choses aux mots. Leur but est de faire en sorte que le monde soit transformé par l’action future du locuteur (dans le cas des forces directives) de façon à ce qu’il corresponde au contenu propositionnel de l’énonciation.
3. La double direction d’ajustement
Les actes de discours ayant le but illocutoire déclaratif (les actes de congédier, d’excommunier, de définir et de capituler) ont la double direction d’ajustement. Leur but est de faire en sorte que le monde corresponde au contenu propositionnel en disant que le contenu propositionnel correspond au monde.
4. La direction d’ajustement vide
Pour certains actes illocutoires il n’est pas question de succÈs ou d’échec, d’ajustement; le locuteur présuppose en général que leur contenu propositionnel est vrai. Les actes illocutoires avec le but expressif (les excuses, les remerciements, les félicitations et les condoléances) ont la direction d’ajustement vide.
Leur but est d’exprimer un état mental du locuteur à propos de l’état de choses représenté par le contenu propositionnel. L’accomplissement du but illocutoire est essentiel à la réussite de toute énonciation.
Chaque but illocutoire remplit un but linguistique qui lui est propre en reliant les propositions au monde lors de l’accomplissement d’actes de discours. Ainsi, différents buts illocutoires ont différentes conditions d’accomplissement dans l’usage du langage.
D’un point de vue linguistique, les différents buts illocutoires sont en général, exprimés par des types syntaxiques différents d’énoncés. Ainsi, les buts illocutoires assertif, directif et expressif sont réalisés syntaxiquement dans les types d’énoncés déclaratif, impératif et exclamatif. D’un côté, les modes indicatif et impératif du verbe principal expriment respectivement les buts assertif et directif dans les énoncés déclaratifs et impératifs.
De l’autre côté, l’intonation et l’expression adverbiale exclamative expriment le but illocutoire expressif dans les énoncés exclamatifs.
Searle classifie les actes illocutionnaires selon le but, la direction d’ajustement et l’état psychologique exprimé (croyance, volonté, etc.). En usant essentiellement de la notion de but, Searle classe les actes illocutionnaires en cinq grandes catégories: les actes “assertifs” (les assertions constatatives), les actes “directifs” (les actes de prescription: ordre, requÊte), les actes “promissifis” (consistant à s’engager à faire quelque chose), les actes “expressifs” (remerciements, félicitations, condoléances, etc.) et les actes “déclaratifs”.
La premiÈre distinction à faire est celle qui oppose les actes essentiellement représentatifs à ceux qui ne le sont pas, c’est–à–dire aux actes “béhabitifs” d’Austin (rebaptisés par Searle “expressifs”).
La deuxiÈme distinction oppose parmi les actes qui ont essentiellement un “contenu” ceux qui présentent l’état de choses auquel ils font référence comme virtuellement réalisé par l’énonciation et ceux qui le présentent comme donné indépendamment de l’énonciation qui le reflÈte.
Ce sont donc les actes “performatifs” dans le premier cas et les actes “constatatifs” dans le second, ou encore les actes de force “performative” et les actes de force “constatative”. Les actes “directifs”, “promissifs” et “déclaratifs” de Searle sont tous des actes performatifs: le locuteur entend transformer ou informer la réalité par son énonciation.
Certains verbes performatifs ne nomment pas des forces illocutoires mais des formes ou des ensembles d’actes illocutoires. Il n’existe pas, par exemple, de force illocutoire correspondant au verbe “déconseiller”. Déconseiller à quelqu’un de faire quelque chose c’est simplement lui conseiller de ne pas le faire. Le mÊme verbe performatif peut nommer différentes forces illocutoires. Ainsi le verbe “jurer” nomme une force illocutoire assertive dans l’énoncé “Je jure que c’est vrai” et il nomme une force illocutoire de type engageant dans l’énoncé “Je jure de dire la vérité”.
Certains verbes performatifs sont systématiquement ambigus entre plusieurs buts illocutoires. Ainsi, par exemple, un avertissement est une assertion faite avec l’intention illocutoire directive de faire réagir l’allocutoire à l’état de choses que l’on représente comme existant.
Certains verbes performatifs n’ont pas d’usage performatif. On ne se vante pas, par exemple, en disant “Je me vante”. La raison en est que certains actes de discours comme se vanter, insinuer et suggérer, ne peuvent Être accomplis que de façon implicite.
Enfin, certains verbes performatifs nomment des événements qui ne sont pas nécessairement des actes illocutoires, parce qu’ils peuvent Être accomplis en dehors de toute utilisation du langage. Ainsi, par exemple, on peut rappeler quelque chose à quelqu’un, sans rien lui dire, par un comportement fortuit.
De tels verbes sont appelés par Vanderveken des “verbes hybrides”.
1. Verbes illocutoires de type assertif: affirmer, nier, déclarer, penser, suggérer, prédire, prophétiser, relater, rappeler, soutenir, maintenir, assurer, certifier, témoigner, attester, jurer, objecter, contredire, démentir, critiquer, louer, contester, blamer, réprimander, dénoncer, reconnaitre, avouer, confesser, confier, proclamer, insister, se plaindre, se lamenter et se vanter.
s’objecter/contredire/démentir
Faire une objection, c’est affirmer une proposition en présupposant (comme condition préparatoire) qu’une proposition relativement incompatible a été préalablement affirmée ou avancée.
Contredire quelqu’un c’est faire une objection en affirmant le contraire de ce qu’il a dit.
Enfin, démentir quelqu’un, c’est le contredire en présupposant en outre que l’individu en question connaissait la fausseté de son affirmation.
critiquer/louer
Critiquer, c’est affirmer quelque chose en faisant ressortir les défauts des personnes ou des choses. En particulier, critiquer quelqu’un c’est affirmer qu’un certain état de choses le concernant est mauvais.
Au contraire, louer quelqu’un, c’est affirmer qu’un certain état de choses le concernant est bon tout en exprimant de l’approbation pour cet état de choses.
contester
Contester c’est affirmer qu’une opinion, une proposition, un droit, déjà exprimé ou revendiqué n’est pas crédible ou légitime, ou peut Être mis en doute et Être discuté.
blamer/accuser/dénoncer
Blamer quelqu’un, c’est le critiquer en affirmant qu’il est responsable ou coupable de quelque chose. Contrairement à une critique qui peut Être dirigée contre un produit humain, un blame doit Être dirigé contre une personne.
Un blame consiste à critiquer une personne en affirmant qu’elle est responsable de l’existence d’un certain état de choses, avec la condition préparatoire que l’état de choses en question est mauvais ou repréhensible.
Blamer semble se distinguer d’accuser avant tout par le fait qu’une accusation contrairement à un blame est nécessairement publique; on peut blamer quelqu’un silencieusement, mais on ne peut l’accuser que publiquement.
Dénoncer, c’est accuser quelqu’un en affirmant qu’il a commis une mauvaise action, tout en présupposant que l’auditoire n’est pas au courant de cette action.
2. Verbes de type engageant: s’engager à, promettre, menacer, jurer, prÊter serment, se vouer, garantir, assurer, certifier, cautionner, accepter, consentir, refuser, renoncer, gager, offrir, parier, contracter, souscrire, répondre de, convenir.
accepter
Accepter, dans l’un de ses multiples sens, c’est répondre favorablement à une offre invitation, demande etc. On peut accepter de se soumettre à une certaine épreuve (accepter le combat, la discussion). On peut aussi accepter un cadeau, un don.
Enfin, on peut accepter que l’allocutaire fasse quelque chose. Dans ce cas on s’engage à tolérer cette action. De façon générale, accepter P c’est donc s’engager à faire l’action représentée par P, en présupposant que l’on fasse cette action lors d’un acte de discours antérieur.
consentir
Consentir à faire quelque chose, c’est accepter de le faire présupposant qu’on a des raisons de ne pas le faire et donc, qu’on ne l’aurait pas fait si on ne nous l’avait pas demandé.
refuser
Un refus est la dénégation illocutaire d’une acceptation ou d’un consentement. Refuser, c’est ne pas accepter ce qui est offert, c’est décliner, rejeter ou repousser une invitation, un pourboire, un cadeau etc.
Accepter, consentir et refuser sont des actes de discours qui sont logiquement liés à d’autres à l’interieur des conversations du fait que leur accomplissement sans défaut dans un contexte d’énonciation est toujours une suite, une réplique ou une réponse à un acte illocutoire précédent.
Convenir avec qqn de quelque chose
C’est accepter réciproquement cette chose ou s’entendre en vue de quelque chose.
3. Verbes de type directif: poser une question, questionner, interroger, presser, solliciter, prier, inviter, convier, convoquer, conjurer, supplier, implorer, mendier, insister, suggérer, conseiller, déconseiller, recommander, avertir, aviser, alerter, dire, exiger, ordonner, commander, défendre, interdire, proscrire, permettre, consentir, réclamer, revendiquer.
Défendre – c’est ordonner à quelqu’un de ne pas faire quelque chose.
Interdire – c’est défendre quelque chose à quelqu’un en général pour une période de temps assez longue. Une interdiction contrairement à une simple défense qui peut Être ponctuelle, reste en général valable beaucoup plus longtemps.
Proscrire – a deux usages. L’un est déclaratif: il consiste à “mettre hors la loi”, à exiler quelqu’un. L’autre est directif et consiste à interdire formellement et expressément une chose que l’on condamne.
Dans ce cas proscrire c’est ordonner expressément et avec précision de ne pas faire quelque chose, en présupposant que l’action ou l’activité proscrite est mauvaise tout en exprimant de la désapprobation (condition de sincérité).
Permettre – une permission est la dénégation illocutoire d’une défense. Permettre à quelqu’un de faire quelqu’un chose, c’est faire un acte qui consiste à ne pas lui défendre de le faire, en présupposant qu’on a l’autorité de le lui défendre.
consentir
Consentir – c’est permetre à l’allocutaire de faire quelque chose en présupposant que l’on a des raisons de ne pas le permettre et qu’il aurait été mauvais de le faire sans permission.
4. Les verbes de type déclaratif: déclarer, renoncer à, se démettre, démissionner, résigner, répudier, adjurer, abdiquer, capituler, renier, approuver, confirmer, sanctionner, homologuer, ratifier, bénir, consacrer, maudire, condamner, damner, gracier, disculper, excommunier, absoudre, ouvrir, ajourner, surprendre, désavouer, annuler, casser, abolir, abroger, nominer, démettre, licencier, destituer, léguer, déshériter, appeler, definir et abréger.
Approuver – c’est reconnaitre qu’un état de choses est bon ou valide, en exprimant son approbation.
Confirmer – c’est approuver en présupposant qu’une déclaration avec le mÊme contenu a déjà été faite (en général par un inférieur en grade).
Désavouer – c’est déclarer qu’on est en désaccord avec quelque chose ou quelqu’un. Ainsi, de façon générale, la condition sur le contenu propositionnel, est que le locuteur déclare ne pas ou ne plus Être en accord avec quelque chose.
Se rétracter – c’est désavouer en général assez formellent une opinion qu’on avait émise auparavant. Lorsqu’un locuteur se rétracte il déclare qu’il reconnait à présent la fausseté d’une opinion qu’il avait exprimée auparavant.
2. Verbes de type expressif: remercier, s’excuser, féliciter, complimenter, se plaindre, déplorer, se lamenter, récriminer, approuver, vanter, se vanter, désapprouver, huer et saluer.
Désapprouver - dans le sens expressif c’est exprimer de la désapprobation pour un état de choses en présupposant que cet état de choses est mauvais.
Protester – émettre une protestation à propos d’un état de choses, c’est exprimer d’une façon formelle sa désapprobation en présupposant que l’allocutaire est responsable de cet état de choses au moins dans le sens qu’il aurait pu le changer et ne l’a pas fait jusqu’à présent.
Récriminer – c’est protester en exprimant de l’amertume et avec apreté.
Approuver – au sens expressif, c’est exprimer de l’approbation pour un état de choses en présupposant que cet état de choses est bon.
Vanter – c’est louer publiquement quelqu’un en parler d’une façon trÈs favorable (parfois avec excÈs).
Huer – quelqu’un c’est exprimer collectivement la dérision, l’hostilité ou la réprobation.
L’acte de langage possÈde quatre propriétés:
il consiste en la réalisation d’une action, c’est-à-dire d’une activité visant la transformation de la réalité, ces actions réalisées par le langage étant du genre avertissement, conseil, menace, ordre, promesse, question, requÊte, etc. ;
il est un acte intentionnel, son interprétation appropriée étant conditionnée par la reconnaissance de la part de l’interlocuteur, du caractÈre intentionnel de son énonciation ;
il est un acte conventionnel dans ce sens que pour qu’il soit réussi, il doit satisfaire un certain nombre de conditions liées à son emploi, conditions qui déterminent dans quelle mesure l’acte de langage “correspond au contexte” dans lequel il apparait “conditions d’appropriété” (cf. Moeschler) et concernent des aspects différents de l’acte de langage; l’intention des personnes impliquées; le type d’effet associé à son énonciation, conditions qualifiées par Austin “conditions de félicité”.
Le langage est un ensemble d’actes, car parler une langue c’est adopter un comportement c’est accomplir des actes de langage régis par certaines rÈgles. La théorie des actes de langage rejoint chez Austin et surtout chez J. Searle une théorie de l’action.
Austin distingue trois types d’actes de discours: l’acte du locution (locutoire/ou locutionnaire), l’acte d’illocution (illocutoire ou illocutionnaire) et l’acte de perlocution (perlocutoire ou perlocutionnaire).
L’acte locutionnaire est l’acte de dire quelque chose. L’acte illocutoire est l’acte “effectué en disant quelque chose”. Ainsi, donner un conseil, formuler une priÈre ou un souhait, donner un ordre sont des actes illocutoires. L’acte illocutoire a un caractÈre conventionnel.
L’acte perlocutionnaire est l’acte réalisé par le fait de dire quelque chose, par le fait de performer un acte locutionnaire et un acte illocutionnaire, l’acte visant à produire un certain effet sur l’interlocuteur, selon l’intention du locuteur. Les actes perlocutionnaires ne sont pas conventionnels.
Selon Searle les principaux actes de langage sont:
a) les actes d’énonciation, qui consistent à énoncer des mots, morphÈmes, syntagmes, phrases;
b) les actes propositionnels qui sont appelés à référer ou à prédiquer;
c) les actes illocutionnaires qui se ramÈnent à affirmer, poser une question, ordonner, promettre, remercier, conseiller etc.
À ces trois actes de parole O. Ducrot ajoute l’acte de présupposer.
Les actes de langage sont donc des actes comme: l’assertion, l’interrogation, la menace, l’ordre etc.; leur accomplissement exige un certain nombre de conditions en l’absence desquelles l’acte de langage est sujet à différents “malheurs” qui empÊchent sa réalisation parfaite.
D’une façon générale l’acte de langage doit obéir à deux types d’exigences: subjectives, se rapportant aux conditions de sincérité nécessaires pour que l’acte puisse Être considéré comme sérieux et objectives, se rattachant à un type particulier de situations, hors desquelles il est nul et non avénu.
Les premiÈres sont constituées par un ensemble de sentiments, désirs, intentions. Les conditions objectives sont rattachées aux conditions d’autorité de l’émetteur.
La découverte des performatifs par J. Austin a été une premiÈre étape dans le rapprochement de la langue, institution sociale, de l’activité d’énonciation.
On appelle performatif l’énoncé qui contient un verbe performatif explicite ou implicite et dont l’énonciation équivaut à la réalisation de l’acte signifier c’est le cas de “J’interdis qu’on fume ici”. “Défense de fumer“. ”Les spectateurs sont priés de ne pas fumer dans la salle!”.
Les verbes performatifs constituent un marqueur de la force illocutionnaire de l’énoncé. Selon J. Austin il existerait cinq classes de verbes performatifs: les verdictifs (acquitter, condamner), les promissifs (promettre, Être décidé à), les exercitifs (ordonner, prier), les comportatifs (remercier, s’excuser), les expositifs (affirmer, remarquer).
Il y a aussi des adverbes performatifs: franchement, en toute franchise, pour Être franc, confidentiellement, honnÊtement.
Benveniste a découvert une autre classe de verbes, appelés verbes de parole, qui dénotent par leur sens un acte individuel de portée sociale et témoignent d’une énonciation subjective: jurer, promettre, garantir, fulminer, grogner etc. Le domaine des performatifs est celui des énoncés qui posent un engagement personnel pour l’énonciateur: je jure, je promets, je répudie etc.
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