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LE XIXe SIÈCLE - LITTÉRATURE
La littérature du XIXe siÈcle reflÈte les événements politiques et sociaux de l’époque.
La Révolution a fait disparaitre la structure de l’ancien Régime basée sur les privilÈges du clergé et de la noblesse et a diffusé les idées de liberté et d’égalité du citoyen devant la loi.
La bourgeoisie libérale, devenue trÈs riche, grace surtout au développement de l’industrie et du commerce, devient la nouvelle classe émergeante et demande la majorité du pouvoir. Par contre on assiste à la naissance de la classe ouvriÈre du prolétariat qui doit lutter contre les crises provoquées par le systÈme capitaliste.
Parmi les progrÈs sur le plan social, il y a le développement de l’instruction, l’enseignement primaire public et gratuit et le droit de grÈve.
Du point de vue culturel il y a pendant le siÈcle plusieurs tendances:
q Préromantisme (1800-1820)
q Romantisme (1820-1850)
q Réalisme (IIe République - IIe Empire)
q Naturalisme (IIe Empire)
q Symbolisme, décadentisme à la fin du siÈcle.
Toutes ces différentes tendances reflÈtent les bouleversements de la société sur les consciences et la sensibilité du temps, les espoirs et les déceptions d’un monde qui bouge.
LE PRÉ‑ROMANTISME (1800‑1820)
Rousseau, en plein siÈcles des LumiÈres, annonce la nouvelle sensibilité préromantique en exaltant la Nature, la beauté de la vie au milieu d’elle oÙ l’homme retrouve les véritables valeurs de la vie, la vertu, le bonheur, oÙ il éveille son imagination, retrouve sa sensibilité, son unité intérieure. Cette image du bon sauvage, de l’homme heureux au milieu de la nature, autorise une critique sévÈre de la civilisation, de la vie mondaine, frivole, agitée, mensongÈre (Émile est élevé à la campagne, loin de la ville).
Autour de Rousseau se rangent ses disciples, ceux qui aiment la nature, qui exaltent les vertus de l’homme primitif et qui accordent une place importante au sentiment, à l’imagination, à la rÊverie. Bernardin de S. Pierre dans son roman Paul et Virginie, exalte la nature exotique tropicale et contribue à la diffusion du goÛt des pays exotiques qui sera un des thÈmes préférés par les romantiques.
Si le classicisme avait été un mouvement spécifiquement français, le romantisme apparait comme un mouvement européen. L'influence étrangÈre, allemande et anglaise surtout, est trÈs importante.
En Angleterre la nouvelle sensibilité préromantique se manifeste dans les oeuvres de quelques poÈtes (W. Scott 1771-1832, Chatterton 1752-1770, Byron 1788-1824,) qui ont une prédilection pour les thÈmes de la nature, de la mort, de la nuit, de la mélancolie, typiquement romantiques.
En Allemagne le mouvement est appelé «Sturm und Drang» et Goethe (1749-1832) en sera le plus grand représentant; ce mouvement est caractérisé par une mÊme sensibilité des esprits qui célÈbrent la spontanéité, la passion, le sentiment et refusent toute rÈgle et tout ce qui doit Être soumis au contrôle de la raison.
Son roman Les douleurs du jeune Werther devient le modÈle de la nouvelle sensibilité romantique. Werther deviendra le type du héros romantique atteint de la mélancolie maladive (sofferente) qui sera appelée plus tard mal du siÈcle.
En France, chez Chateaubriand, Constant, Sénancourt et Mme de Staël on voit une réaction violente contre le classicisme et le désir d'exprimer le sentiment douloureux de la destinée qui annonce le grand mouvement de rénovation qui sera le romantisme.
Les romantiques préféreront l'imagination, l'exaltation des sentiments et la sensibilité à la raison classique du XVIIIe siÈcle. Chez Mme de Staël on trouve la mélancolie, l'inquiétude et l'enthousiasme lyrique qui caractériseront l'ame romantique. Grande admiratrice de l'Allemagne, elle substitue à la raison l'élan passionné de l'ame, le langage du cœur et des sentiments: dans ''De l'Allemagne' elle met l'accent sur le rale de l'inspiration et du génie, en donnant une grande importance au lyrisme. Elle donne aussi les orientations théoriques du courant romantique français:
Mais, si d'un côté elle a annoncé les principes du romantisme, de l'autre elle reste attachée au XVIIIe siÈcle, car elle nous donne une théorie sans nous donner des réalisations romantiques.
LE ROMANTISME (1820‑1850)
Le mot «Romantisme» vient de l’adjectif «romantique» qui parait pour la premiÈre fois en Angleterre à la fin du XVIIIe siÈcle pour indiquer tout ce qui rappelait les vieux romans du Moyen Age. Il est en effet tiré du mot roman qui à l’origine désignait l’ancien français, la langue utilisée pour les récits en prose qui racontaient les aventures merveilleuses des chevaliers. En France, ce seront Rousseau et Mme de Staël, qui les premiers l’utiliseront comme adjectif.
Rousseau l’avait utilisé pour désigner des lieux, des paysages de préférence sauvages et primitifs oÙ l’homme peut se donner à la rÊverie, exalter son imagination, ses passions; il l’associe donc a une façon de sentir passionnée, instinctive, spontanée.
Mme de Staël donne au terme une nouvelle signification littéraire. Elle parle de Littérature romantique en l’opposant à la littérature classique.
C'est une littérature lyrique aux thÈmes communs: la joie, la douleur, la crainte, l'espérance, la foi, la mort, l'amour, la nature, le patriotisme, la liberté, la solidarité
Les écrivains romantiques exaltent l'histoire nationale, le Moyen Age surtout. Aux rÈgles classiques, les romantiques opposent la liberté absolue de l'art; à l'impersonnalité et à la raison ils opposent une littérature personnelle oÙ dominent le sentiment et l'imagination. L'exaltation du moi et le refus du monde extérieur produisent un ennui existentiel que Chateaubriand appelle le 'vague des passions' ou 'mal du siÈcle' qui conduit, par le lyrisme personnel, à la recherche d'un monde au-delà du monde réel.
En partant d'une réflexion personnelle, ils arrivent aux sentiments universels; à la recherche d'une vérité universelle ils substituent la description d'une expérience particuliÈre et concrÈte.
De l'antiquité ils admirent seulement la Bible; la littérature grecque et latine est abandonnée en faveur de la littérature anglaise et allemande.
L'ordre politique préféré par les romantiques est d'abord la monarchie, ensuite la république et la démocratie.
En poésie, oÙ on exprime des états d'ame, domine le désordre, par contraste avec les rÈgles classiques. Les poÈtes romantiques affirment qu'il est impossible de transcrire des impressions fuyantes, des émotions, en se soumettant aux rythmes monotones du vers classique.
Le romantisme consacre le roman, oÙ les écrivains peignent leurs sentiments, les mœurs de leur temps ou bien ils font revivre une époque historique.
Le théatre connait un succÈs extraordinaire: grace à V. Hugo (qui mÊle le tragique et le comique) et ensuite à A. de Musset, on abandonne définitivement la tragédie en faveur du drame.
Les romantiques célÈbrent le droit à la passion, au bonheur: leur héros est toujours en révolte contre les hommes, abandonné à des forces qui l’entrainent dans l'abime. Enfant trouvé, batard, plébéien, valet, bouffon, brigand, il sent amÈrement le contraste entre sa situation sociale et sa valeur propre. Tout lui est dÛ et il ne doit rien à personne; il est plein d'orgueil, d'amertume et de colÈre. Souvent isolé dans la société, il la hait. C'est un héros dont le destin, le plus souvent, est tragique. C’est un inadapté à la vie, un intolérant de la médiocrité de la société dominée par l’ambition, la chasse au pouvoir, l’hypocrisie, la corruption, l’opportunisme politique (la société de la restauration).
L’intellectuel, doué d’une grande sensibilité et conscient de ses puissances intellectuelles, face à l’incapacité d’établir un rapport avec la réalité, s’évade de la société, s’isole dans un monde à lui propre et cherche une consolation dans l’amour, la Nature, la solitude.
Il alterne des moments d’extase, que lui procure l’expérience amoureuse ou la communion avec la Nature, avec des moments d’angoisse, de «mal de vivre» qui le conduisent à la tentation du suicide.
Il erre toujours triste, souffrant, pour apaiser son angoisse et de cette souffrance il tire souvent l’inspiration poétique.
La mélancolie des romantiques dérive de l'analyse de leur condition. Chez Musset ou Vigny, elle est associée à la faillite des idéaux politiques; chez Flaubert et chez Baudelaire, elle prend la forme d'une atroce angoisse.
Cette mélancolie exprime le malaise d'un monde bouleversé par les guerres, les révolutions, les troubles économiques et sociaux et qui cherche un nouvel équilibre.
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