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La courbe d’expérience (méthode d’analyse d’activités individuelles)
Le PIMS montre que l’une des variables influençant la profitabilité d’une activité, est la part de marché. Plus la part de marché est importante, meilleure semble être la profitabilité. L’une des raisons, à l’origine de cette relation, est que les entreprises jouissant d’une grande part de marché ont des coûts faibles.
Bien que déjà observé antérieurement, le phénomène d’expérience n’a été analysé et utilisé scientifiquement qu’à partir de 1925. Plus récemment le Boston Consulting Group étendait cette première formalisation à d’autres activités et montrait que le coût associé à la fabrication d’un produit ou à un service tendait à diminuer d’un pourcentage fixe, lors de tout doublement du volume cumulé de production. La figure suivante représente la relation entre le volume et le coût unitaire de production, relation appelée courbe d’expérience.
Les origines de l’effet d’expérience sont multiples. Tout d’abord, l’accroissement de la vitesse à laquelle les opérations de production sont réalisées. La deuxième origine est l’amélioration des procédés de production grâce aux observations répétées réalisées lors d’une opération. La redéfinition d’un produit, de manière que celui-ci puisse être plus facilement fabriqué, est la troisième origine de l’effet d’expérience.
Les gains obtenus grâce à l’expérience acquise proviennent d’un ensemble d’efforts faits en vue d’améliorer les coûts de production. L’expérience est à nouveau une occasion de mieux faire, mais n’est pas la cause directe des gains de productivité. Lorsque le coût peut être effectivement lié à l’expérience, l’une des stratégies utilisées par les entreprises est d’avoir l’expérience la plus forte possible et de bénéficier, ainsi, des coûts de production les plus faibles. Toutefois, lors des choix stratégiques faits par les firmes, et en particulier s’ils visent à accroître le volume de production dans le but d’accumuler rapidement d’expérience, plusieurs précautions doivent être prises :
La première concerne l’existence de certaines contraintes, en termes de ressources, auxquelles l’entreprise est confrontée.
La deuxième précaution à prendre, lors de l’utilisation de stratégies fondées sur l’expérience, est de bien identifier ce dont on parle. Pour cette raison, il faut prendre en compte les différents composants et étudier leur comportement en fonction des volumes produits, avant de les ressembler pour estimer l’évolution des coûts de fabrication du produit final.
La troisième précaution repose dans le choix d’une stratégie fondée sur l’expérience. Opter pour une stratégie d’expérience implique que le choix fait en termes de produit et de marché soit le bon.
La dernière précaution est de comparer des choses comparables. La notion d’expérience est une notion fort utile pour élaborer les stratégies fondées sur des avantages de coûts , mais il est aussi nécessaire de tracer les limites d’une telle approche, car dans la réalité, de nombreux exemples nous montrent que, malgré une position apparemment avantageuse, en terme d’expérience et de coût, une entreprise peut perdre sa position et demeure, de ce fait, très vulnérable.
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