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L’immigration en France,est-elle encore une solution ou plutôt un problème?

la sociologie



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L’immigration en France,est-elle encore une solution ou plutôt un problème?



Il y a deux ans France 2 présentait l’histoire de deux congolaises immigrées en France:

«Hélène Mukuna était une petite fille de 10 ans qui avec sa mere avaient quittées le Congo parce qu’elles y étaient en danger ce qui leur avaient determinées de venir en France. Quelques mois plus tard elles avaient appris qu’elles devaient retourner là-bas et quitter le pays sous 30 jours. Mais grace au soutien de l’école de la petite fille et à des lettres de pétition, la décision avait été suspendue

C’était une histoire touchante. Les deux personnes ne veulent pas quitter la France, elles s’y sentent bien…la petite fille allait à l’école et cela lui fasait plaisir, sa mère fasait du bénévolat, un peu partout, et essayait de s’intégrer pour trouver du travail. On se pose maintenant la question si l’immigration est devenue vraiment un problème si grave sur lequel on entend toujours les Français parler ou de quoi ils se pleurent souvent dans des differents emissions de television, sur des sites ou sur des blogues.Est-ce que l’immigration n’a jamais représenté une solution pour leurs problémes ou les immigrés est-ce qu-ils n’étaient pas autrefois reçus les mains ouverts?J’essayerait dans les pages suivantes de repondre à des differentes questions qu’on se pose.

En France, jusqu'aux années 1870, les termes d'immigration et d'immigré n’existaient quasiment pas, les vocables juridique et sociologique utilisant le terme d’ « étranger », terme connaissant néanmoins pendant longtemps un véritable flou juridique. Avant de connaitre une définition juridique, le concept d’immigration sera développé par les démographes et les statisticiens, sous la IIIe République.

En France, la première définition juridique de l’immigré est donnée par une convention internationale : la Convention internationale de Rome, en 1924 : « Est considéré comme immigrant tout étranger qui arrive dans un pays pour y chercher du travail et dans l’intention exprimée ou présumée de s’y établir de façon permanente ; est considéré comme simple travailleur tout étranger qui arrive dans le seul but de s’y établir temporairement ».

Aujourd’hui, le Haut Conseil à l’intégration définit un immigré comme une personne née à l’étranger et entrée en France en cette qualité en vue de s’établir sur le territoire français de façon durable. Un immigré peut donc être français s’il a acquis la nationalité française après son entrée en France par naturalisation, par mariage ou par filiation ; inversement, un étranger né en France ne sera pas considéré comme immigré.Et l’immigration est donc le terme qui désigne l'entrée, dans un pays, de personnes étrangères qui y viennent pour y séjourner et y travailler.

Source : INSEE, enquêtes annuelles de recensement 2004 et 2005 (chiffres pour la métropole).

Politique d’immigration

Avant la Seconde Guerre mondiale

Pendant l’Ancien Régime, le statut des personnes d’origine étrangère est marqué par la prédominance du droit du sol. Le 23 février 1515, un arrêt du Parlement de Paris autorise ainsi le « droit de succéder » à toute personne née en France de parents étrangers. Le droit du sang s’y ajoute toutefois afin de permettre à un enfant né dans un pays étranger d’un père français de venir s’installer en France. Le Premier Empire restreint le droit du sol et fait dépendre la nationalité de la personne et non du lieu de résidence. Toutefois le droit du sol est rétabli en plusieurs étapes : une loi de 1851 déclare Français l’enfant né en France d’un étranger lui-même né en France, tandis que la loi du 26 juin 1889 assure la nationalité française à tous les étrangers nés en France et parvenus à leur majorité. Cette conception du droit de sol restera un fondement du droit de l’immigration en France jusqu’aux dernières années du XXe siècle.

Au début du XXe siècle, la France, a la démographie languissante, fait appel à la main-d'œuvre étrangère, dès la Première guerre mondiale. Ainsi, le ministère de l'Armement recrute des Nord-Africains, des Indochinois et des Chinois. Une carte de séjour est instituée en 1917, tandis que l'immigration se développe particulièrement pendant l'entre-deux-guerres (Polonais, Tchécoslovaques), une partie étant composée de réfugiés politiques (Russes, Arméniens, Allemands, Italiens, Espagnols).

Dans les années 1920, ce sont les patrons des usines qui organisent les trains faisant venir les Polonais en France par milliers. Ces habitudes ont perduré jusqu'à ce que le gouvernement décide de la fermeture des frontières et de la politique du regroupement familial au début des années 1970.

Une réforme du code de la nationalité est adoptée en 1927. Des lois restreignant le droit des étrangers sont prises.Ainsi on limite l’exercice de la médecine au titulaire français d’un doctorat de medicine et on interdit aux Français naturalisés l’inscription au barreau pendant une durée de 10 ans.

La politique des étrangers sous Vichy

Le régime de Vichy va immédiatement prendre des mesures contre les populations immigrées, qualifiées de « métèques ». Une Commission de révision des naturalisations opérées depuis la réforme de 1927 est mise en place dès juillet 1940, tandis qu'après la loi sur le statut des juifs, la loi du 4 octobre 1940 sur « les ressortissants étrangers de race juive » permet d’interner ceux-ci dans des camps spéciaux par « décision du préfet du département de leur résidence ». La loi du 27 septembre 1940 concernant les autres étrangers non juifs, règle le sort des « étrangers en surnombre dans l’économie nationale  l’étranger est surveillé de près. Il n’a plus le droit de libre circulation sur le territoire et ne bénéficie plus de la protection apportée par le droit du travail.

A partir de 1945: D’une immigration économique encouragée à la politique du regroupement familial

L'ordonnance du 2 novembre 1945 sous-tend une politique d'immigration durable, notamment via le regroupement familial, et l'acquisition de nouveaux droits au fur et à mesure de l'allongement la durée du séjour de l'étranger, supposée signifier son intégration. L'immigration est alors vue d'une façon ambigüe : durable, familiale et de travail dans le droit, ce qui n'empêche pas l'administration d'interrompre l'installation des travailleurs étrangers en juillet 1974, puis de tenter entre 1978 et 1980, sans succès, le retour forcé des travailleurs nord-africains vers l'Algérie.

Depuis le milieu du XXe siècle, la France a mis progressivement en place une politique spécifique à l’égard de l’immigration. Le premier instrument normatif important est l’ordonnance du 2 novembre 1945 qui crée l’Office national d’immigration et instaure les cartes de séjour de un, cinq et dix ans.

Après la fin de la guerre d'Indochine (1954), près de 5,000 Français d'Indochine (couples mixtes ou veuves de Français fuyant la guerre) sont rapatriés .

C'est ensuite le tour à nombre de juifs marocains, souvent en transit pour Israël. Leur liberté de mouvement est entravée, les contacts avec la population locale, sinon impossible, découragés quand ils ne sont pas déjà difficiles, et les conditions de travail précaires.

Ces conditions sont partagées par l'immigration économique des années 1970, en provenance du Maghreb. Les migrants sont logés dans des foyers ouvriers. La Société nationale de construction de logements pour les travailleurs algériens et leurs familles (SONACOTRA) est créée en 1956 pour régler le problème de l'habitat insalubre des migrants originaires d'Algérie (bidonvilles, en particulier autour de Paris) dû à la manque de logements. À la fin des années 1970, une grève des loyers démarre contre la SONACOTRA. Invoquant des « troubles à l'ordre public », l'État expulse alors dix-huit migrants.

Après une période au cours de laquelle les pouvoirs publics favorisent l’immigration afin de satisfaire aux besoins de l’économie française, la crise économique des années 1970 les pousse à mettre en place un contrôle des flux migratoires. Valéry Giscard d’Estaing, nouveau président de la République, stoppe les nouvelles immigrations, sauf les regroupements familiaux qui formeront désormais la plus grande partie de l’immigration légale. Il propose également une prime au retour (le « million Stoléru »). En , la loi Bonnet, qui durcit les conditions d’entrée sur le territoire français et facilite l’expulsion des immigrés clandestins, déclenche des grèves de la faim et doit être partiellement suspendue.

Enfin l’immigration contribue à retarder le vieillissement de la population, sans toutefois résoudre complètement ce problème à elle seule.

Années 80 et 90 : tentatives de régulation du flux des immigrés

En 1981, le nouveau pouvoir socialiste procède à une régularisation massive d'immigrés en situation irrégulière, assouplit les conditions de séjour des immigrés en annulant la loi Bonnet et supprime la prime d’aide au retour. Trois ans plus tard le gouvernement propose à nouveau une aide à la réinsertion des travailleurs étrangers dans leur pays d’origine.

En 1990 le premier ministre, Michel Rocard, déclare que « la France ne peut accueillir toute la misère du monde, mais il faut qu’elle y prenne sa part ».

Pendant l’été 1996, des manifestations en faveur de la régularisation des étrangers en situation irrégulière (que leurs défenseurs appellent « sans-papiers ») aboutissent à l’occupation de plusieurs batiments publics. En août, la police expulse par la force des Africains qui occupent l’église Saint-Bernard, à Paris.

Peu après, le nouveau gouvernement de Lionel Jospin lance un nouveau processus de régularisation d’étrangers en situation irrégulière.

  1. Un statut en perpétuelle évolution

Alors que depuis la loi du 22 juillet 1993 un enfant étranger né en France devait « manifester sa volonté » pour être naturalisé à sa majorité, une nouvelle loi rétablit le 16 mai 1998 l’acquisition automatique de la nationalité et renforce le droit du sol.

Le 26 novembre 2003, la loi relative à la maitrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité modifie à nouveau le statut des étrangers en subordonnant la délivrance de la carte de résident à un critère d’intégration. Elle renforce également la lutte contre l’immigration clandestine et restreint l’application du système dit de la « double peine ». Pour de nombreuses associations, ce durcissement de la législation se fait au détriment des droits fondamentaux des étrangers (mauvais traitements, décès, état déplorable des centres de rétention et des zones d’attente), qui pour elles sont traités comme des criminels par l’administration, alors qu’ils sont dans de nombreux cas mis en situation irrégulière par un refus de cette même administration de régulariser leur situation ou de renouveler leurs titres de séjour.

Pendant ce temps, l’immigration est traitée de plus en plus au niveau de l’Union européenne, qui adopte ainsi en 2003 une directive sur le regroupement familial et tente d’harmoniser les politiques d’immigration des pays membres.

En juillet 2006, la loi relative à l'immigration et à l'intégration, à l’initiative du ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy porte de 12 à 19 mois le délai au terme duquel un étranger en séjour régulier en France peut solliciter un regroupement pour les membres de sa famille proche. Cette loi autorise aussi le recours à de la main d’œuvre étrangère, suspendu depuis 1974, sans avoir à justifier qu’il n’y a pas de nuisance à des demandeurs d’emploi en France. Cette mesure est limitée à quelques professions telles que l’hôtellerie-restauration, la construction et les travaux publics, les travaux saisonniers, les professions commerciales. Le terme d’« immigration choisie », utilisé lors de la présentation du projet de loi, a toutefois été critiquée par de nombreuses associations.

La France, en 2007, étudie une loi visant à restreindre l'immigration afin d'appliquer la volonté politique du président de la République, d'avoir une immigration choisie. Cette loi est accompagnée d'un amendement concernant la maitrise de la langue française, que le journal Le Monde considère susceptible de créer des difficultés aux migrants et aux couples mixtes.

Depuis quelques années, des accords de gestion concertée des flux migratoires et de co-développement ont conditionné l'aide au développement à la prise de mesures par les États du Sud visant à restreindre l'émigration. Le lien entre gestion des flux migratoires et co-développement a ainsi été dénoncé par la Cimade, qui affirmait, en 2008, dans son analyse du rapport de la Commission Mazeaud sur le cadre constitutionnel de la nouvelle politique d'immigration, rapport qui vise à généraliser ce lien, que: « Le développement est un droit reconnu par les Nations unies et ne saurait faire l'objet de conditionnalité quelle qu'elle soit. Conditionner l'aide publique au développement au contrôle des flux migratoires constitue un chantage d'autant plus inacceptable que certaines politiques économiques et commerciales européennes sont loin d'être neutres sur les phénomènes migratoires. ». Néanmoins, « la Cimade se félicite de la position exprimée par la commission de refus des quotas d’immigration et de la création d’une juridiction unique [pour le droit des étrangers] »

Le statut des immigrés et des étrangers aujourd’hui

Le statut des immigrés est un domaine particulièrement complexe à cause des nombreuses modifications : depuis 2004, le fondement du droit résulte du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile. La France ni aucun autre membre de l'Union européenne n'a ratifié, à ce jour, la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille de l'ONU du 18 décembre 1990.

  • Entrée sur le territoire français

Des conventions internationales déterminent les papiers que doivent présenter les candidats à l’entrée sur le territoire français : passeport, visa. Ils doivent aussi fournir le motif de leur venue et avoir les moyens financiers de revenir dans leur pays d’origine. L’entrée et le séjour irréguliers sont des délits qui exposent à des sanctions pénales. Les Centres pour les études en France (CEF), en cours d’installation dans plusieurs pays, organisent l’arrivée des étudiants étrangers en France.

  • Séjour sur le territoire français

Un voyage touristique ne peut excéder trois mois. Au-delà de trois mois, l’étranger doit bénéficier d’une carte de séjour temporaire, accordée pour moins d’un an, ou d’une carte de résident. La carte de résident, accordée pour dix ans, est renouvelable de plein droit et permet de travailler et d’étudier en France. Un étranger possédant un titre de séjour français peut séjourner pendant trois mois dans l’espace Schengen. Le projet de loi relatif à l'immigration et à l'intégration, si la mesure est adoptée par le Parlement, créera un troisième type de titre de séjour : la carte « compétence et talents ».

  • Regroupement familial

Un étranger peut demander à être rejoint par son conjoint et ses enfants mineurs s’il réside en France depuis au moins 18 mois sous couvert d’au moins un titre de séjour d’un an, et qu’il a des ressources suffisantes pour faire vivre sa famille. Il ne doit pas être polygame. L’entrée des membres de sa famille ne peut intervenir qu’au terme d’une procédure de plusieurs mois.

  • Acquisition de la nationalité française

Le conjoint d’un Français peut acquérir la naturalisation par déclaration après un délai de quatre ans. Toutefois, la communauté de vie « tant affective que matérielle » ne doit pas avoir cessé entre les époux et le conjoint étranger doit connaitre la langue française. Le délai est porté à cinq ans dans certains cas où le couple a vécu hors de France. Enfin, le gouvernement peut s'y opposer par décret en Conseil d'État, pour indignité ou défaut d'assimilation, autre que linguistique, en particulier dans le cas de polygamie ou de violence sur mineur.

Un enfant né en France de parents étrangers acquiert la nationalité française à sa majorité s’il est demeuré en France.

La naturalisation peut aussi être accordée sur décret par l’autorité publique à un étranger majeur de bonnes mœurs et résidant en France depuis plus de cinq ans. Contrairement à l’acquisition de la nationalité par mariage ou par filiation, la naturalisation n’est pas un droit mais une possibilité dépendant d’une décision de l’administration.

  • Régimes spéciaux

Les ressortissants algériens

En 1962, les accords d’Évian, mettant fin à la guerre d'indépendance de l'Algérie, prévoient que « les ressortissants algériens résidant en France et, notamment, les travailleurs, auront les mêmes droits que les nationaux français, à l’exception des droits politiques ». Ils pourront aller et venir librement entre la France et l’Algérie. Les autorités françaises pensaient que cette mesure faciliterait le retour au pays des travailleurs algériens après l’indépendance. Or, à l’inverse, elle a entrainé un mouvement migratoire de travailleurs algériens vers la France. Dès 1964, la France mettait en place un contingentement des arrivées de travailleurs algériens.

Le statut des ressortissants algériens est aujourd’hui régi par un accord international franco-algérien signé le 27 décembre et plusieurs fois modifié par la suite. Ce régime, au départ très privilégié par rapport à celui auquel sont soumis d’autres nationalités, s’est progressivement rapproché du régime général ; sur certains points, il a même pu être plus restrictif : en 1998, par exemple, la loi Chevènement qui a assoupli certains points de l’ordonnance de 1945 n’a pu s’appliquer aux Algériens qu’après la signature d’un avenant à l’accord franco-algérien de 1968, en raison de la supériorité des accords internationaux sur la loi française.

Les ressortissants algériens peuvent obtenir un titre de séjour spécifique, le « certificat de résidence 

  • le certificat de résidence d’un an renouvelable est délivré à des étudiants, des stagiaires ou des travailleurs en contrat à durée déterminée.
  • le certificat de résidence de dix ans concerne les autres travailleurs, qui doivent justifier d’une résidence régulière en France d’au moins trois ans, d’un emploi stable et de ressources suffisantes et stables. Ce certificat peut aussi concerner d’autres catégories de personnes, par exemple dans le cadre du regroupement familial.

Causes de l’établissement des étrangers en France

La principale cause d’immigration en France a longtemps été l’immigration économique. L’immigration économique est due au besoin français de main-d’œuvre, présent depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à une période récente, et au besoin du migrant de subvenir à ses besoins, celui-ci arrivant généralement d’un pays défavorisé. Pour la France, l’immigration a aussi été vue comme une solution à la baisse de la natalité.

Il y a aussi des raisons politiques. Par exemple, les Portugais, Italiens et Espagnols de France ont quittés leurs pays à cause des dictatures. Certains, comme les Espagnols républicains, ont préféré partir refusant de subir des idées contraires aux leurs. Les gens veulent fuir la répression et la dictature et les exemples sont nombreux pour tous les donner. Les réfugiés politiques sont représentatifs de cette immigration et on a même un droit qui protège ces immigrés inscrit dans la convention de Genève et en France dans la déclaration des Droits de l’Homme de 1793 par l’article 120.

De nos jours, l’immigration due au regroupement familial (qui permet à un immigré de faire venir sa famille sous certaines conditions) représente moins de 20% de l’immigration totale. En revanche l’immigration familiale, comprenant famille de Français, famille d’étrangers et mineurs de 18 ans, représentait en 2004, plus de 100.000 sur les 210.000 immigrants. Quant à l’immigration de travailleurs, elle ne représentait plus que 10  % de l’immigration permanente totale. Le reste était constitué principalement d’étudiants (20  %), de visiteurs, de malades, d’inactifs (retraités du Nord de l’Europe venus se reposer sous le soleil de France), etc.

La familiarité avec la langue française des populations de l’Afrique francophone et de certains pays européens où la langue française est ou a été populaire (Roumanie, Russie) peut également être un critère de sélection dans le choix de la France comme pays de destination. La loi relative à l'immigration et à l'intégration du 24 juillet 2006 demande à l’étranger installé en France et souhaitant s’y maintenir durablement la « reconnaissance de l’acquisition d’un niveau satisfaisant de maitrise de la langue française et la remise à l’étranger d’un document permettant de s’assurer de l’assiduité de celui-ci aux formations qui lui sont dispensées. ».

Conséquences

Impact économique et budgétaire de l’immigration

D’après le premier rapport annuel de la Commission européenne sur la migration et l’intégration, il est difficile d’obtenir une estimation fiable de la contribution budgétaire nette des immigrants, bien que les immigrants soient soumis aux mêmes obligations fiscales que les Français. Les immigrés ont depuis la deuxième Guerre mondiale construit 90% des autoroutes françaises, une machine sur sept, et un logement sur deux.

L’age moyen relativement jeune de la population immigrée aurait théoriquement dû faire d’elle une population plus active, donc payant plus d’impôts et recevant moins de prestations sociales. Mais leur taux d’emploi faible annule l’incidence budgétaire bénéfique et produirait même des effets inverses .

Les études d'Yves-Marie Laulan, Jacques Bichot et Maurice Allais indiquent que l’immigration profite surtout aux immigrés eux-mêmes, ainsi qu’aux employeurs qui bénéficient de la présence d’immigrés non qualifiés (parfois de façon non déclarée). Les coûts pourraient être un peu plus élevés pour les autochtones non qualifiés, qui entrent en concurrence avec les immigrés. Toutefois les immigrés occupent souvent des emplois que les autochtones hésitent à accepter.

Par ailleurs, la dépendance à l’égard de l’aide sociale est surtout importante pour les demandeurs d’asile, qui ne sont pas autorisés à travailler la première année de l’instruction de leur dossier. Si leur dossier tarde à obtenir une réponse de l’administration, alors ceux-ci peuvent être autorisés à travailler. Cependant les demandeurs d’asile ne constituent qu’une petite minorité au sein de l’immigration (10 228 réfugiés sur 210 075 migrants en 2004) et les frais d’aide sociale les concernant ne sont que marginaux.

Yves-Marie Laulan, économiste et président de l’Institut de géopolitique des populations, estime le coût annuel de l’immigration en France à 36 milliards d’euros (soit l’équivalent de 80% du déficit public annuel). Son étude, qui prend en compte le différentiel entre les recettes et les dépenses apportées par les immigrés s’appuie notamment sur les travaux des professeurs d’économie Jacques Bichot et Gérard Lafay avec comme données principales les dépenses en maintien de l’ordre, de la justice, frais de scolarité, de santé, formation professionnelle, logement, coûts supplémentaires dans les quartiers dits « sensibles », les aides sociales diverses ou le regroupement familial.

Selon une autre étude de Jacques Bichot pour l’Institut Thomas More, ce coût serait de 24 milliards d’euros pour l’année 2005.

Ces calculs rejoignent en partie ceux plus anciens de Maurice Allais, « prix Nobel » d'économie 1988. Celui-ci a calculé que, lorsqu’un travailleur immigré entre dans un pays, il faut consacrer une épargne quatre fois supérieure à son salaire annuel pour construire les équipements (école, logement, hôpital) dont il a besoin, charge relevant en France de la collectivité.

Intégration des immigrés

Difficultés de l’intégration

Certains groupes d’origine étrangère ont été stigmatisés voire marginalisés (ghettos urbains) et concentrent aujourd’hui un grand nombre de problèmes économiques et sociaux (chômage, scolarisation, délinquance, criminalité).

Ces difficultés ne sont pas nouvelles. La concentration d’immigrés dans certaines zones urbaines, près des frontières ou des bassins industriels, a toujours existé. Ainsi la France de l’ouest et du centre compte peu d’immigrés alors que la France de l’est et du midi en compte beaucoup plus. La présence de ces groupes d’immigrés a toujours suscité des problèmes d’intégration tant sur le marché du travail que socialement, beaucoup d'immigrés ne parlant pas la langue nationale à leur arrivée et vivant uniquement dans leur communauté d'origine; d'autre part, des manifestations de xénophobie, ou de racisme, peuvent aussi se produire bien qu'elles tendent à s’atténuer dans leurs excès avec le temps.

Immigration et délinquance

Une étude du magazine Le Point publiée le 24 juin 2004, estimait que 60 à 70% des délinquants étaient issus de l’immigration récente. Selon cette même étude : « Au 1er janvier 2004, les étrangers représentaient 12 241 détenus dans les prisons françaises, sur une population carcérale de 55 355 personnes » (les immigrés récents ayant acquis la nationalité française étant comptés comme français).

Dans un article publié le 25 février 2006, Le Monde révélait un rapport des Renseignements généraux indiquant l’origine des délinquants opérant en 'Bandes'.

Selon ce rapport : «Les renseignements généraux ont établi un profil type des principaux délinquants dans ces groupes, à partir de l’étude de 436 meneurs, recensés dans 24 quartiers sensibles. Parmi eux, 87 % ont la nationalité française ; 67 % sont d’origine maghrébine et 17 % d’origine africaine. Les Français d’origine non immigrée représentent 9 % des meneurs, selon les RG

Une étude menée en Isère montre que deux tiers des mineurs délinquants sont d'origine étrangère. Pourtant, il y a peu d'immigration en Isère : les immigrés ne représentent que 6,1% de la population. L'étude indique également que ce phénomène n'est pas spécifique à ce département. En 2000, l'INSEE a montré que 40% des détenus français avaient en père né à l'étranger, dont 25% au Maghreb.

Selon le site sitecon.free.fr, à l'instar d'études analogues réalisées aux États-unis sur les Noirs, ces statistiques sont à analyser par la prise en compte que ces populations étrangères sont les plus soumises à la précarité, à la pauvreté. Selon la Cimade, association de défense des étrangers en situation irrégulière, d'autres raisons ont été avancées pour expliquer cette surreprésentation des immigrés dans le monde carcéral :

  • la population étrangère est en général plus jeune, plus masculine et plus pauvre ce qui recouvre les classes les plus touchées par la délinquance
  • les petits délits sont les principales causes d'emprisonnement et ceux-ci sont facilement repérés par les policiers, qui exercent une surveillance prononcées des populations migrantes*
  • les peines prononcées sont en général plus sévères pour les immigrés

À cela, il faut ajouter la pénalisation du séjour irrégulier en France « Tout ressortissant étranger vivant sur le territoire français sans un titre de séjour en cours de validité est considéré comme délinquant ».

Facteurs de l’intégration

Toutes les populations anciennes d’immigrants ont réussi à s’adapter à la société française jusqu’à présent.

Ces raisons sont dues :

  • au travail industriel, qui constitua un puissant facteur d’intégration sociale ;

l’école, par l’éducation à travers les normes et les valeurs françaises et par la formation professionnelle ;

  • aux associations de migrants, telles que les associations religieuses ou sportives, qui jouent le rôle d’intermédiaires entre les nouveaux arrivants et la société française. Ce facteur est d’ailleurs le plus important facteur de la réussite de l’intégration sociale des immigrants.
  • l’engagement social, politique et syndical.

Ces facteurs sont dits en crise même s’il n’y a pas de crises des associations et que l’intégration est un processus de long terme. À chaque nouvelle crise économique, les différentes vagues d'immigrants (de Belgique, d'Italie, de Pologne et d'Espagne) furent l'objet de discours alarmistes présentant ces vagues migratoires comme un phénomène d'invasion par des personnes que leurs caractères propres rendraient inassimilables (on considérait par exemple que les Polonais avaient une manière étrange de pratiquer la religion chrétienne), au contraire des vagues anterieures. Cette position s'est fait jour en étant relayée par les journaux d'extrême droite et souvent bien au-delà par une presse qui se voulait républicaine. À la fin du XIXe siècle, ces mouvements xénophobes furent notamment attisés par les classes sociales aisées, comme les médecins ou les avocats, qui voyaient d'un mauvais oeil la concurrence que pouvaient constituer les immigrants qualifiés dans des circonstances économiques difficiles. Pour limiter les actions violentes xénophobes (lynchages), l'État met en place à la fin du XIXe siècle des lois destinées à surveiller les étrangers afin de calmer la population.

Conclusions

L'immigration est un phénomène qui devrait concerner chacun d'entre nous car il a depuis toujours accompagné l'Histoire de tous les pays et façonné les cultures. Dans son livre Une bataille d'Amérique, l'écrivain Pan Bouyoucas, qui a lui-même été immigrant, écrit : «Quiconque a le malheur d'immigrer une fois - une seule! – restera toujours métèque toute sa vie, et étranger partout même dans son pays d'origine. C'est notre malédiction à nous, immigrants'.

Ce qui est sûr, c'est qu'immigrer n'est pas anodin; on ne part pas sans raison, et d'une façon ou d'une autre, immigrer c'est prendre un tournant dans sa vie. C'est découvrir que l'on peut vivre ailleurs, qu'ailleurs ce n'est pas toujours plus facile, et c'est aussi regarder son pays d'origine de loin, comme un étranger le ferait.

Enfin, dans l'immigration, il n'y a que des histoires humaines dont chacun peut tirer un enseignement, qu'il soit immigrant ou membre d'un pays d'accueil. En n'oubliant pas que l'on peut tous, qu'on le souhaite ou non, devenir immigrants un jour et on ne voudrait pas être mal traité, marginalisé ou se sentir inferieur.En plus j’ai toujours considéré qu’on reçoit ce qu’on offre et que les actions malfaisants ont plus tôt ou plus tard des consequences.L’exemple des nos ancêtres Adam et Eva est le plus éloquent, car pour leur desobéissance on paye toujours.

Bibliographie

https://fr.wikipedia.org

https://ladocumentationfrancaise.fr

www.education.france5.fr



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