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L’Hotel des Invalides
Vue du fond de l’esplanade, la monumentale silhouette des Invalides peut être embrassées du regard : une longue façade dont jaillit, en sou millieu, un dôme d’or. Mais malgré les apparences, le dôme ne fait pas partie de la façade, il lui est postérieur : la coupole de l’église du Dôme a été rajoutée à l’hôtel des Invalides. A cette illusion d’optique s’ajoute souvent une simplification historique : les Invalides ne sont pas seulement le tombeau de Napoléon, ils ont une longue histoire qu’il ne faut pas négliger.
L’hôtel des Invalides fut fondé en 1670 par une ordonnance royale. Après avoir dédié l’hôpital de la Salpêtrière aux pauvres gens, Louis XIV décida de construire un hospice destiné aux soldats agés ou estropiés, qui taient réduits à la medicité. La discipline de cet hospice était très stricte, afin d’ « assagir » les pensionnaires que la pauvreté avait souvent transformés en vagabonds.
Les nouveaux batiments eurent donc la dignité qui convenait à la carrière des armes, et l’austérité qui seyait à la discipline militaire. Leur architecte, Libéral Bruant, qui avait travaillé à la Salpêtrière sous la direction de Le Vau, montra une fois de plus sa rigueur et son sens practique. Le plan, en effet, est d’une rationnelle simplicité : la façade a pour seules décorations les trophées qui entourent les lucarnes et la statue questre de Louis XIV surmontant le portail. Seules les rangées de canons pris à l’ennemi décorent la cour d’Honneur. Une première église dédiée à saint Louis fut construite dans le même style austère du XVIIe siècle.
Cette église, appelée « église des Soldats », était à peine terminée(1676) quand Louis XIV comanda à un jeune architecte peu connu de vingt-neuf ans, Jules Hardouin-Mansart, les projets d’une seconde église, consacrée comme la première à Saint Louis, et qui aurait avec elle un autel commun. Les travaux commencèrent quatre ans plus tard, et durèrent vingt-six ans.L’église du Dôme qui en résulte contraste vivement avec la sobriété de l’œuvre royale qui règne, à l’intérieur comme à l’extérieur.
La beauté de la coupole l’a fait appeler « le dôme incomparable ». En effet, l’équilibrement gracieux du galbe en aiguille, et la subtilité avec laquelle s’intègre la riche ornamentations en font l’un des plus beaux dômes de Paris. La couverture de lames de plomb ne fut dorée qu’en 1715. Le nombre des réflections qui ont eu lieu ensuite témoigne du prestige du monument : il y en a eut cinq et tout, en 1813, 1853, 1867, 1937, et 1989.
La qualité de la statuaire classique de la façade n'est qu'un avant-goût de ce que réserve 1'intérieur. R ceptacle du tombeau de Napol on, l' glise royale est aussi à elle seule un chef-d'œuvre qui mérite attention et admiration. Tout y retient le regard.
Le plan en croix grecque fut rendu plus complexe par l'adjonction de chapelles rondes unies à la coupole par des perc es diagonales. Cette multiplication des ouvertures cr e de saisissants effets de lumière et de perspective, propres à mettre en valeur la statuaire. Celle-ci est l’œuvre de l'équipe des sculpteurs de Versailles, qui sut accorder sculpture et architecture. Les basreliefs retraçant la vie de Saint Louis s'harmonisent avec les arcades qu'ils surmontent; les quatre g nies ail s d corant les voûtes en cul-de-four, pleins de force et de grace, forment une transition a rienne vers la d coration de la coupole.
Celle-ci est particulièrement impressionante, par l'ascension rythm e vers le ciel met en scène. A la base du tambour, douze m daillons des rois de France sont surmontés par douze fenêtres, sur lesquelles s’élève une coupole tronquée peinte de figures d’apôtres. Enfin, la coupole sup rieure est décorée d’une grande peinture de La Fosse : au-dessus de Saint Louis qui, entour d'anges musiciens, remet son épée au Christ, s'ouvre la voûte céleste
Mais l’église royale d'aujourd'hui n'est plus ce qu’elle etait: les tourmentes de la R volution ont emport une grande partie de la d coration. Des 1789, en effet, une foule furieuse s'introduisit dans l’hotel et s'empara des armes qui allaient lui permettre de prendre la Bastille. Par la suite, l’église royale devint le temple de la Victoire, puis de Mars. La R volution d cida d'y transf rer les drapeaux pris à l'ennemi, jusqu'alors expos s a Notre-Dame. L' glise reçut ensuite les trophées des campagnes impériales.
Rendue au culte sous l'Empire, elle changea de personnalit et d'apparence avec le retour des cendres de Napol on en 1840. Le cercueil de l'Empereur, d pos provisoirement dans une chapelle, prit place en 1861 dans le sarcophage de porphyre am nag sous la coupole par Visconti, architecte qui assumait galement l'achèvement du Louvre. Les deux églises Saint-Louis furent alors s par es. Dans l' glise du Dôme, les chapelles et les caveaux continuèrent d'accueillir les gloires militaires de la France, transformant définitivement les Invalides en n cropole militaire.
Le mus e de l'Arm e, install dans une grande partie de l'hôtel, participe lui aussi à cette vocation des grandes heures militaires de l'Histoire de France.
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